La Polynésie française
en bref

5,5
MILLIONS
DE KM²
Superficie totale
occupée par la
Polynésie française
Au cœur du Pacifique Sud, la Polynésie française est située entre le continent américain et l’Australie, dans une partie du monde loin de tout conflit, sûre et «pacifique».
La Polynésie française compte 118 îles dont 76 habitées, réparties en 5 archipels (de la société : îles du vent et îles sous le vent, des Tuamotu, des Gambier, des Marquises et des Australes) sur une superficie équivalente à celle de l’Europe (4,9 millions de km2).
Sur l’ensemble de ses 4 000 km2 de terres émergées, la Polynésie française compte près de 278 786 habitants (recensement 2022) avec un âge moyen de 33,3 ans et 30% de la population ayant moins de 25 ans.
Si la langue officielle est le français, les langues autochtones sont encore très pratiquées. À Papeete, des académies de langues sont chargées de leur préservation, de leur diffusion et de leur pratique. L’anglais est parlé dans les milieux d’affaires et touristiques.
Le climat polynésien est de type tropical océanique, divisé en deux saisons : la saison chaude de novembre à mars (23°C à 30°C) et la saison plus fraîche d’avril à octobre (14°C à 29°C).
Les institutions Polynésiennes
La Polynésie française est un pays d’outre-mer au sein de la République française. Dotée d’une autonomie politique élargie reconnue par la Constitution française, elle se gouverne librement et démocratiquement. Les quatre institutions de la Polynésie française, créées et modifiées par les différents statuts d’autonomie depuis 1984, sont :
Le Président de la Polynésie française, Moetai BROTHERSON
Il est élu par l’Assemblée de la Polynésie française parmi ses membres pour un mandat de 5 ans renouvelable. Il est chargé de diriger le gouvernement local, de mettre en œuvre les lois votées par l’Assemblée de Polynésie française, de représenter la Polynésie française et de diriger l’administration polynésienne.
Le Gouvernement de la Polynésie française
Le Président de la Polynésie française choisit les ministres composant le gouvernement. Le Vice-président, en plus de son portefeuille ministériel, est chargé d’assurer l’intérim du Président de la Polynésie française lorsque celui-ci est absent ou empêché.
L’Assemblée de la Polynésie française
Elle est composée de 57 membres représentant les 5 archipels de la Polynésie française, élus pour 5 ans au suffrage universel direct. Elle adopte des délibérations ainsi que des lois du pays, ces dernières pouvant être soumises au contrôle du Conseil d’État, à Paris. Les 57 représentants élisent le Président de cette institution et votent chaque année le budget de la Polynésie française.
Le Conseil économique, social, environnemental et culturel de la Polynésie française
Il est constitué de 51 membres, désignés pour une durée de 4 années, répartis en 5 collèges (salariés, entrepreneurs, développement, cohésion sociale et vie collective, archipels).
Il donne son avis, notamment sur des projets à caractère économique et social ainsi que sur les lois du pays présentées par le Gouvernement de la Polynésie française.
L’État reste garant, en Polynésie française, des libertés publiques. À côté des institutions polynésiennes, le Haut-Commissaire de la République représente l’État en Polynésie française et assure les compétences régaliennes.
La Polynésie française est composée de 48 communes dans les 5 archipels, qui organisent les services de proximité nécessaires pour satisfaire les besoins de la population.
Enfin, la Polynésie française est représentée au sein des institutions nationales par 2 sénateurs, 3 députés et 1 conseiller économique social et environnemental.




Monnaie et coût de la vie
En Polynésie française, la monnaie est le franc Pacifique (abréviation internationale : XPF). Sa parité avec l’Euro (1 EUR = 119,3317 XPF) est garantie par le gouvernement français au sein d’une zone qui constitue un pôle de stabilité monétaire.
La Polynésie française dispose d’une liberté totale des transferts et une convertibilité illimitée. Le coût de la vie y est relativement élevé (30 à 40% plus élevé qu’en France métropolitaine) en raison du grand nombre de marchandises et biens importés principalement d’Europe, des États-Unis, de Nouvelle-Zélande ou d’Australie.
1€ = 119,3317 XPF
Système bancaire
L’activité bancaire locale s’organise autour de 3 banques (la Socredo, la Banque de Polynésie et la Banque de Tahiti) et de 3 sociétés de financement (Ofina, BPCE Lease Tahiti et Sogelease BDP). Deux établissements de paiement complètent l’offre de prestations bancaires : Marara paiement, filiale de l’Office des postes et télécommunications (OPT), et EGPF Polynésie, connu sous le nom commercial «NiuPay» .
L’offre de financement est complétée par la Société de financement du développement de la Polynésie française (Sofidep) qui propose des prêts participatifs et produits de capital investissement en faveur notamment des petites et moyennes entreprises,
l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) qui propose des microcrédits et l’Association Initiative Polynésie française qui propose un prêt d’honneur pour consolider l’apport personnel de l’entrepreneur. Enfin, des établissements financiers non installés localement interviennent depuis la métropole (Casden Banque populaire, AFD, CAFFIL, l’Agence France locale, BEI, SOGEFOM, BPI France dont le Délégué territorial est installé en Nouvelle-Calédonie, et la Banque des territoires, dont le Directeur d’Agence en Polynésie française est issu de la Caisse des Dépôts et Consignations).
Infrastructures aéroportuaires et portuaires
Pour pallier son éloignement géographique (6 200 km de Los Angeles, 18 000 km de Paris, 7 500 km de Santiago du Chili, 9 500 km de Tokyo, 11 594 km de Pékin) et son éparpillement (ZEE de 5,5 millions de km2), la Polynésie française a su se doter d’équipements et d’infrastructures adaptés aux impératifs de son développement économique.
La Polynésie française dispose d’une desserte aérienne complète assurant des liaisons quotidiennes vers les plus grandes destinations via son aéroport international. Le réseau aérien domestique des compagniesAirTahitietAirMoanaassurentladesserterégulièrede48 îles. L’aéroport de Tahiti-Faa’a, qui traite plus de 2,5 millions (2024) de passagers par an, sert de plate-forme internationale dans le Pacifique Sud avec un accès facile depuis l’Europe via la côte Ouest des États-Unis, l’Australie, le Japon, la Nouvelle- Zélande, Hawaii, la Nouvelle-Calédonie et les Îles Cook.
Le trafic aérien non régulier reste marginal, il est réalisé, pour l’essentiel par Air Tetiaroa et par Air Archipels.
La filiale d’Air Tahiti Nui, «Tahiti Nui Helicopters» transporte des passagers à la demande. L’offre de ses services est relativement diversifiée : vols touristiques, travail en hauteur, évacuations sanitaires.
Le port de Papeete représente un élément vital de la logistique pour Tahiti et ses îles, agissant comme un centre névralgique pour les activités maritimes. Il offre un abri naturel sécurisé pour une variété de navires, allant des cargos et porte-conteneurs aux pétroliers venant de l’étranger, ainsi que pour une flotte de goélettes interinsulaires assurant des liaisons régulières entre les 5 archipels de la Polynésie française. En outre, le port joue un rôle croissant en tant qu’escale pour de nombreux navires de croisière internationaux, contribuant ainsi au développement du tourisme dans nos îles.


Communication
La Polynésie française est reliée au reste du monde par un système de télécommunication à la pointe : liens satellites ultramodernes, réseau de télévision en qualité numérique, internet à haut débit.
Le développement de l’économie numérique est une des priorités de la Polynésie française. Grâce aux câbles sous-marins Honotua et Manatua, elle dispose d’une liaison internationale avec la fibre optique qui assure la transmission à haut débit d’une grande quantité d’informations sur de très longues distances.
Santé
La Polynésie française dispose d’un système de santé et d’une protection sociale de très bonne qualité. Tous les polynésiens, quels que soient leurs revenus et leur situation géographique, bénéficient d’une prise en charge financée par la Caisse de Prévoyance Sociale (CPS) qui comprend 3 régimes : des salariés, des non-salariés et le régime de solidarité de Polynésie française.
L’île de Tahiti dispose d’un hôpital de dernière génération, doté d’équipements les plus performants, et d’un réseau de cliniques.
Dans les autres îles, la Direction de la santé publique encadre des dispensaires, des infirmeries ou encore des postes de secours (selon le nombre d’habitants). Des cabinets médicaux privés sont également présents.
Système scolaire et enseignement supérieur
Si l’organisation de l’enseignement s’inspire beaucoup de celle de la France métropolitaine, la Polynésie française dispose d’une compétence en matière éducative, tenant compte des conditions géographiques, économiques, sociales et culturelles locales.
L’accès à une éducation de qualité pour tous est un objectif continu et essentiel de l’action du gouvernement polynésien. L’enseignement occupe la première place dans le budget du Pays, illustrant la priorité donnée par le gouvernement à l’éducation. 98% des enfants sont scolarisés, et la qualité du système éducatif est garantie par la validité des diplômes au niveau national.
Créée en 1987, l’Université de la Polynésie française (UPF) délivre des enseignements et des diplômes en sciences, sciences médicales, droit, économie, gestion, lettres et langues, à plus de 3 200 étudiants chaque année.
Depuis 2010, Tahiti dispose d’une école de commerce en partenariat avec la Chambre de commerce, d’Industrie, des Services et des Métiers (CCISM).
Depuis 2007, l’Institut supérieur de l’enseignement privé de Polynésie française (ISEPP) propose des formations universitaires en sciences humaines et sociales : nouvelles technologies, ressources humaines, communication, environnement, sociologie.
Depuis 1979, le Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) propose de la formation professionnelle supérieure et assure des missions de formation tout au long de la vie, la recherche technologique et l’innovation, ainsi que la diffusion de la culture scientifique et technique.


Recherche-innovation en Polynésie française
La recherche innovation en Polynésie française s’est progressivement étendue et développée, et celle-ci dispose, aujourd’hui, d’infrastructures modernes et d’une main d’oeuvre qualifiée avec la présence de chercheurs hautement diplômés.
La recherche-innovation en Polynésie française se structure principalement autour de la connaissance et des enjeux de la biodiversité marine et terrestre, de l’étude des sociétés polynésiennes, du risque sanitaire, des mathématiques appliquées et des géosciences.
Afin d’engager la recherche et l’innovation au service d’un développement durable et inclusif, la Polynésie française a adopté en 2022 une Stratégie de l’Innovation 2030 qui définit les grands domaines stratégiques suivants : développement de l’économie bleue durable et décarbonée, de la résilience, des productions d’excellence, de la bioéconomie, de la valorisation biotechnologique et du tourisme éco-culturel.
Il existe plusieurs organismes et établissements de recherche en Polynésie : le Criobe sous la tutelle EPHE-CNRS-Université de Perpignan, l’Ifremer, l’IRD, l’Institut Louis Malardé (ILM), la station Gump gérée par l’Université de Californie (Berkeley) et l’Université de la Polynésie française. Ils mènent des études dans les sciences du vivant, de la terre, de l’Homme et de la société contribuant au rayonnement scientifique dans une zone Pacifique.



