Rava Ray est cr\u00e9atrice de t\u012bfaifai et de bijoux. Elle anime des ateliers de d\u00e9couverte de couture de t\u012bfaifai (Tifaifai by Rava). Reproduire un motif, le d\u00e9couper, le coudre\u2026 une transmission de ces savoir-faire qui lui tient \u00e0 c\u0153ur.<\/p>\n
Rava Ray a grandi en France avant d\u2019arriver \u00e0 Moorea \u00e0 ses 8 ans. Elle se retrouve d\u2019un coup tr\u00e8s entour\u00e9e : des cousins, des tontons, des taties\u2026 Et puis c\u2019est un monde nouveau pour elle, m\u00eame si elle entendait parler de Tahiti par sa maman polyn\u00e9sienne. Elle y apprend la danse tahitienne et fabrique ses costumes avec sa m\u00e8re, des moments qu\u2019elle adore car il faut utiliser les plantes trouv\u00e9es dans la nature. \u00c0 son adolescence, elle part vivre chez son p\u00e8re et int\u00e8gre les meilleures \u00e9coles aux \u00c9tats-Unis. Elle souhaite continuer ses \u00e9tudes dans l\u2019art et la mode mais son p\u00e8re s\u2019y oppose. Elle le convainc de la laisser poursuivre ses \u00e9tudes dans les \u00eeles. Elle obtient ainsi un dipl\u00f4me d’\u00e9conomie \u00e0 Hawaii. L\u00e0-bas, elle danse, participe aux shows dans les h\u00f4tels, gagne un premier prix \u00e0 un concours sur le recyclage o\u00f9 elle pr\u00e9sente une robe enti\u00e8rement faite avec des cannettes\u2026 Puis elle devient h\u00f4tesse de l\u2019air pour Hawaiian Airlines. Mais sans renoncer \u00e0 la cr\u00e9ation et la couture qui sont dans un coin de sa t\u00eate. Elle prend une dispo pour se former \u00e0 la Parsons design school. Ses cr\u00e9ations en coquillage ont une grande r\u00e9putation et elle cr\u00e9\u00e9 m\u00eame un collier pour Ruth Bader Ginsburg, deuxi\u00e8me femme de l\u2019histoire \u00e0 si\u00e9ger en tant que juge \u00e0 la Cour supr\u00eame des \u00c9tats-Unis, d\u00e9c\u00e9d\u00e9e en 2020.<\/p>\n
A Hawaii, elle prend \u00e9galement des cours de \u00ab hawaiian quilting \u00bb, un quilt hawaiien matelass\u00e9 aux grands motifs appliqu\u00e9s sym\u00e9triques, d\u00e9couvre la couture de plumes (elle pr\u00e9sente m\u00eame une robe avec cette mati\u00e8re qui sera port\u00e9e \u00e0 la Honolulu Fashion Week). Que ce soit les quilts ou la couture de plumes, elle voit les anciens qui connaissent ces techniques disparaitre et est particuli\u00e8rement \u00e9mue par le d\u00e9c\u00e8s de deux de ses \u00ab ma\u00eetres \u00bb. Elle d\u00e9cide alors qu\u2019elle proposera elle-m\u00eame des cours pour transmettre ces savoir-faire.<\/p>\n
Tomb\u00e9e amoureuse d\u2019un Tahitien, elle d\u00e9cide de rester sur Moorea o\u00f9 ils vivent aujourd\u2019hui. Comme elle se l\u2019\u00e9tait promis, elle transmet ses connaissances dans des ateliers t\u012bfaifai (Tifaifai by Rava). \u00ab Je trouve que les connaissances sont difficiles \u00e0 trouver. Je veux simplement faire vivre la culture. Personne ne pourra refaire les motifs comme moi je les fais, les gens les cr\u00e9eront \u00e0 leur fa\u00e7on, il y aura simplement plus d\u2019art, plus de choix, plus de beaut\u00e9 ! Je veux offrir aux autres ce qu\u2019on m\u2019a offert. \u00bb Les participants de ces ateliers r\u00e9alisent avec elle tout le travail que repr\u00e9sente un t\u012bfaifai : Rava Ray essaye de valoriser le travail des artisans. Elle propose toujours un motif original \u00e0 chaque cours, comme un petit challenge pour ne jamais refaire les m\u00eames choses. Aujourd\u2019hui, entour\u00e9e de son compagnon et de ses deux<\/p>\n
b\u00e9b\u00e9s, elle s\u2019imagine continuer \u00e0 cr\u00e9er, et surtout \u00ab \u00e0 mener une vie simple avec son fil et son aiguille \u00bb !<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"
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