{"id":2533,"date":"2023-02-16T14:53:59","date_gmt":"2023-02-17T00:53:59","guid":{"rendered":"https:\/\/www.service-public.pf\/art\/?p=2533"},"modified":"2023-02-20T13:58:10","modified_gmt":"2023-02-20T23:58:10","slug":"talent-dartisan-tamanee-alves-le-tressage-en-heritage","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.service-public.pf\/art\/talent-dartisan-tamanee-alves-le-tressage-en-heritage\/","title":{"rendered":"Talent d’artisan : Tamanee Alves, le tressage en h\u00e9ritage"},"content":{"rendered":"

Tamanee Alves est une artisane originaire de Rurutu. Sp\u00e9cialis\u00e9e dans le tressage, elle nous parle avec passion de cet art qui se transmet de g\u00e9n\u00e9ration en g\u00e9n\u00e9ration dans son \u00eele natale.<\/h4>\n

\"\"Les mouvements sont rapides, pas facile de suivre les doigts de Tamanee Alves, qui passent les fines bandes de pandanus les unes au-dessus des autres, les pliant d\u2019un c\u00f4t\u00e9, puis d\u2019un autre. Si on osait, on appuierait bien sur pause pour saisir toute la dext\u00e9rit\u00e9 de ses gestes.<\/p>\n

Originaire de Rurutu dans l\u2019archipel des Australes, l\u2019artisane a quitt\u00e9 son \u00eele natale pour poursuivre ses \u00e9tudes \u00e0 11 ans. D\u2019abord \u00e0 Tubuai pour le coll\u00e8ge, puis \u00e0 Tahiti \u00e0 l\u2019\u00e2ge de 16 ans pour des cours de dactylo. Elle y habite toujours maintenant avec sa famille. Mais son histoire, sa vie reste li\u00e9e \u00e0 Rurutu, son \u00eele natale, c\u2019est l\u00e0-bas qu\u2019elle a appris les bases du tressage. \u00ab Ma m\u00e8re \u00e9tait tr\u00e8s r\u00e9put\u00e9e \u00e0 Rurutu pour ses tressages. Elle s\u2019appelait Mama Teariki \u00e9pouse Mairau. Quand j\u2019avais 6 ou 7 ans, elle m\u2019a montr\u00e9 comment tresser \u00e0 3 et 4 bandes de pandanus. Quand nous sommes venus \u00e0 Tahiti, elle a ouvert un stand au premier \u00e9tage du march\u00e9 de Papeete o\u00f9 elle vendait ses objets. Il \u00e9tait situ\u00e9 \u00e0 c\u00f4t\u00e9 de celui de Mama Fauura. Ma m\u00e8re tressait vraiment tr\u00e8s bien \u00bb, explique l\u2019artisane, qui \u00e0 ses heures perdues, m\u00eame quand elle travaillait, a toujours tress\u00e9 quand elle avait un moment.<\/p>\n

C\u2019est une vraie richesse<\/strong><\/p>\n

Apr\u00e8s plusieurs ann\u00e9es dans l\u2019h\u00f4tellerie, Tamanee Alves d\u00e9cide finalement au d\u00e9but des ann\u00e9es 2000 de faire de sa passion pour le tressage son m\u00e9tier. Cela fait plus de vingt ans maintenant qu\u2019elle se consacre \u00e0 cet art. Ses sp\u00e9cialit\u00e9s : des grands \u2018\u0113t\u0113 (panier en tahitien) bien solides et finement tress\u00e9s en pandanus et des beaux chapeaux \u00ab moulin \u00bb agr\u00e9ment\u00e9s d\u2019une couronne raffin\u00e9e. Pour confectionner ses objets, elle fait venir des longues bandes de pandanus directement de Rimatara. Puis elle s\u2019att\u00e8le au travail. \u00a0Pour ses chapeaux \u00ab moulin \u00bb, elle se sert d\u2019un moule en bois, mais attention, on ne parle pas d\u2019un moule lambda. \u00ab C\u2019est un moule dont se servait ma m\u00e8re. C\u2019est amusant de se dire qu\u2019elle a travaill\u00e9 dessus pendant des heures et que maintenant c\u2019est moi qui y passe des heures dessus \u00bb, note un brin d\u2019\u00e9motion dans la voix, Tamanee. Car effectivement r\u00e9aliser un chapeau finement tress\u00e9 est un travail de longue haleine. Il faut parfois une journ\u00e9e et demi, voire deux jours pour le faire. \u00ab C\u2019est du travail bien s\u00fbr. J\u2019ai beaucoup appris aussi par moi-m\u00eame, mais cet h\u00e9ritage de ce savoir-faire que ma m\u00e8re m\u2019a donn\u00e9, c\u2019est une vraie richesse qui me permet aujourd\u2019hui de vivre et que je veux aussi perp\u00e9tuer \u00bb, avoue Tamanee.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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