Une quinzaine d’espèces de moustiques sévissent en Polynésie française. Seules les femelles piquent, pour obtenir les nutriments nécessaires à l’élaboration des œufs.

Les deux plus connues sont Aedes aegypti et Aedes polynesiensis car elles transmettent la dengue, ainsi que la filariose lymphatique à Wuchereria bancrofti var pacifica pour Aedes polynesiensis. Le zika est transmis par Aedes aegypti et peut-être par d’autres espèces (les recherches sont en cours). Le chikungunya est aussi très probablement transmis par les deux espèces d’Aedes. Ce sont les moustiques noirs et blancs qui piquent du lever au coucher du soleil.


Les autres espèces appartiennent principalement au groupe des Culex. Ce sont des moustiques qui piquent la nuit, de couleur marron-beige. Ils ne transmettent pas de maladies pour l’instant en Polynésie française.

Ce qui caractérise le mode de vie des moustiques est la nécessité pour eux de passer une partie de leur vie dans l’eau, à l’état de larves et nymphes.

Le cycle de développement d’Aedes aegypti

Des renseignements sur les moustiques peuvent aussi être obtenus dans le mémo pratique à destination des agents communaux, amenés à intervenir sur le terrain dans le cadre de la lutte contre la dengue et le zika en partenariat avec les services de l’Etat (Direction de la Défense et de la Protection Civile) et du Pays (Direction de la Santé). Ce mémo existe aussi en version tahitienne.

FAQ

-  A quoi servent les moustiques ?

Comme toutes les espèces vivantes, les moustiques jouent un rôle dans les écosystèmes. Ils servent de proie à d’autres espèces, leurs larves consomment des microorganismes et peuvent contribuer à épurer certains milieux. La transmission de pathogènes contribue aussi à réguler les populations de certains animaux (les moustiques ne piquent pas forcément que l’homme). Cependant, les caractéristiques des lieux de développement d’Aedes aegypti (gîtes à moustiques d’origine humaine, très pauvre en tout autre faune) permettent de considérer que sa disparition ne serait pas très dommageable aux écosystèmes naturels. Des actions très fortes à une autre époque ont ainsi permis son élimination dans un certain nombre de pays d’Amérique du Sud sans que la suppression de cette espèce ait provoqué d’impact sensible sur le milieu naturel. Aedes aegypti a depuis largement recolonisé ces pays.

-  Quels moustiques transmettent la dengue, le zika et le chikungunya ?

L’espèce Aedes aegypti est considérée comme la plus répandue dans les zones habitées et donc probablement vecteur prépondérant de la dengue, du zika et du chikungunya. C’est un moustique qui pique de l’aube au crépuscule (inclus). L’espèce Aedes polynesiensis, plus rurale, participe aussi à la transmission de la dengue. Son rôle dans la transmission du zika et du chikungunya est probable mais pas encore confirmé en milieu naturel.
-  J’ai des problèmes de moustiques, que dois-je faire ?

Chercher les gîtes à moustiques dans la maison et autour. C’est souvent là qu’ils se développent.
Une liste de points à vérifier pourra vous aider à les détecter.

-  Pourquoi faut-il supprimer les gîtes à moustiques toutes les semaines ?

Parce que c’est le temps que prennent les larves de moustiques pour se développer de l’œuf à l’adulte. Si on attend plus longtemps, les moustiques ont le temps de devenir adultes, et donc de s’envoler avant qu’on supprime leur gîte.

-  A qui dois-je signaler un gîte à moustique que mon voisin ne veut pas éliminer ?

Il est préférable de contacter la municipalité.

-  J’ai une carcasse de voiture chez moi, comment est-ce que je peux m’en débarrasser ?

Il est préférable de contacter la municipalité qui organise le ramassage des carcasses de véhicules dont l’élimination sera ensuite gérée par la Direction de l’Environnement

-  Pourquoi est-ce qu’on lutte contre les moustiques alors que ce sont des créatures de Dieu ?

Les pouvoirs publics ont adopté l’option de se baser sur les connaissances scientifiques existantes pour tenter de protéger la santé des personnes, et les méthodes à mettre en œuvre reposent sur l’élimination des moustiques ou la suppression des lieux qui leur permettent de se développer. Cette approche ne peut pas prendre pas en compte les convictions de tous, mais c’est une des contraintes de la vie en société.