Le Pr\u00e9sident de la Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise, Edouard Fritch, et le ministre du D\u00e9veloppement des ressources primaires, Tearii Alpha, ont particip\u00e9 lundi \u00e0 l’ouverture de la Conf\u00e9rences sur les Oc\u00e9ans au si\u00e8ge de l’Organisation des Nations Unies \u00e0 New York. Organis\u00e9e dans le cadre de l\u2019agenda des objectifs de d\u00e9veloppement durable 2015-2030, cette conf\u00e9rence a pour objectif d\u2019appuyer la mise en oeuvre de l\u2019objectif de d\u00e9veloppement durable 14 portant sur la protection et la gestion durable de la mer et des ressources marines.<\/p>\n
A l’ouverture de la conf\u00e9rence, Isabella Lovin, copr\u00e9sidente de la Conf\u00e9rence et ministre du d\u00e9veloppement international et de la coop\u00e9ration de la Su\u00e8de, a soulign\u00e9 le fait que les oc\u00e9ans ont toujours \u00e9t\u00e9 consid\u00e9r\u00e9s par l\u2019humanit\u00e9 comme \u00ab infinis et \u00e9ternels \u00bb.<\/em> Or, force est de constater que l\u2019action de l\u2019homme a eu un impact sur les oc\u00e9ans. La ministre souhaite que la communaut\u00e9 internationale dresse pendant la conf\u00e9rence la liste de ce qu\u2019il faut faire pour sauver les oc\u00e9ans, en insistant sur l\u2019importance et l\u2019urgence de le faire.<\/p>\n Le Pr\u00e9sident Fritch a soulign\u00e9, pour sa part, que la Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise prot\u00e8ge les mammif\u00e8res marins depuis 2002, et que, depuis 2012, toutes les esp\u00e8ces de requins sont \u00e9galement prot\u00e9g\u00e9es dans les eaux polyn\u00e9siennes. Il a ajout\u00e9 que les efforts entrepris pour prot\u00e9ger ces tr\u00e9sors de biodiversit\u00e9 sont reconnus mondialement et, pour certains, font l\u2019objet de labels \u00e0 l\u2019instar de celui de \u00ab Man and Biosphere \u00bb de l\u2019UNESCO pour la r\u00e9serve de biosph\u00e8re de Fakarava, class\u00e9e depuis 2006. Il a ajout\u00e9 que, pour la p\u00eache, le Pays a renonc\u00e9 \u00e0 vendre des licences \u00e0 des flottes \u00e9trang\u00e8res pour l\u2019exploitation de sa zone \u00e9conomique exclusive depuis 1996. Aujourd\u2019hui, la p\u00eache en Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise est exclusivement r\u00e9serv\u00e9e aux p\u00eacheurs polyn\u00e9siens, et dans un souci de pr\u00e9server la ressource, la p\u00eache \u00e0 la senne a \u00e9galement \u00e9t\u00e9 interdite.<\/p>\n Il a ensuite expos\u00e9 les engagements concrets mis en oeuvre en Polyn\u00e9sie pour am\u00e9liorer l’avenir de l’oc\u00e9an. Le Pays a ainsi choisi d\u2019associer les enfants aux d\u00e9cisions inh\u00e9rentes \u00e0 la protection de la mer. C\u2019est ainsi que les \u00eeles Marquises ont cr\u00e9\u00e9 les six premi\u00e8res aires marines \u00e9ducatives. Une \u00ab\u00a0aire marine \u00e9ducative\u00a0\u00bb est une zone maritime littorale g\u00e9r\u00e9e par les \u00e9l\u00e8ves d\u2019une \u00e9cole. Cet outil est aujourd\u2019hui repris par le minist\u00e8re de l\u2019Education de la Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise qui l\u2019a inscrit dans ses programmes p\u00e9dagogiques. Le r\u00e9seau sera enrichi en 2017 de 7 nouveaux sites marins reli\u00e9s \u00e0 7 \u00e9coles sur Tahiti. Il a ajout\u00e9 que pour poursuivre et consolider tous les efforts de gestion et de protection, la Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise classera prochainement l\u2019ensemble de sa zone \u00e9conomique exclusive en aire marine g\u00e9r\u00e9e. Cette aire marine s\u2019appellera \u00ab Te Tainui Atea \u00bb. Cela permettra d\u2019avoir une approche int\u00e9gr\u00e9e et plus globale de la gestion de l\u2019espace maritime polyn\u00e9sien.<\/p>\n Le Premier ministre des Fidji et copr\u00e9sident de la Conf\u00e9rence, Josaia V. Bainimarama, a d\u00e9clar\u00e9 que les changements climatiques et l\u2019\u00e9tat de nos oc\u00e9ans ne peuvent en aucun cas \u00eatre dissoci\u00e9s et qu\u2019une approche collective est n\u00e9cessaire pour faire face \u00e0 ces deux d\u00e9fis majeurs. Pour y parvenir, le Premier ministre a appel\u00e9 \u00e0 la lutte contre la pollution des zones c\u00f4ti\u00e8res, en particulier la pollution terrestre qui finit invariablement dans la mer, entra\u00een\u00e9e par les cours d\u2019eau et les intemp\u00e9ries.<\/p>\n Le Secr\u00e9taire g\u00e9n\u00e9ral de l\u2019Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a \u00e9galement indiqu\u00e9 que la relation entre la mer et l’homme est plus que jamais menac\u00e9e. Dans les oc\u00e9ans, la quantit\u00e9 de d\u00e9chets plastiques pourrait d\u00e9passer celle des poissons d\u2019ici \u00e0 2050, a-t-il soulign\u00e9. La mont\u00e9e des eaux menace des pays entiers, les oc\u00e9ans se r\u00e9chauffent et s\u2019acidifient, provoquant le blanchissement des coraux et r\u00e9duisant la biodiversit\u00e9. Les temp\u00eates et les s\u00e9cheresses se multiplient. Les ressources halieutiques s\u2019\u00e9puisent dans certains endroits. Les besoins contradictoires de l\u2019industrie, de la p\u00eache, du transport maritime, de l\u2019exploitation mini\u00e8re et du tourisme cr\u00e9ent des niveaux non viables de pression sur les \u00e9cosyst\u00e8mes c\u00f4tiers.<\/p>\n Face \u00e0 ce diagnostic, le Secr\u00e9taire g\u00e9n\u00e9ral a constat\u00e9 que les gouvernements n\u2019utilisent pas les outils \u00e0 leur disposition dont la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et ONU-Oc\u00e9ans. Il a insist\u00e9 sur la n\u00e9cessit\u00e9 d\u2019une action d\u00e9cisive et coordonn\u00e9e. La premi\u00e8re chose \u00e0 faire, selon M. Guterres, est de mettre fin \u00e0 la dichotomie \u00ab artificielle \u00bb<\/em> entre besoins \u00e9conomiques et sant\u00e9 des oc\u00e9ans. La conservation et l\u2019exploitation durable des ressources marines sont les deux faces d\u2019une m\u00eame pi\u00e8ce. \u00ab Renon\u00e7ons \u00e0 nos int\u00e9r\u00eats \u00e0 court terme pour pr\u00e9venir une catastrophe mondiale \u00e0 long terme \u00bb,<\/em> a d\u00e9clar\u00e9 le Secr\u00e9taire g\u00e9n\u00e9ral.<\/p>\n L\u2019ambassadeur des \u00eeles Fidji et Pr\u00e9sident de l\u2019Assembl\u00e9e g\u00e9n\u00e9rale des Nations Unies, Peter Thomson, a consid\u00e9r\u00e9 que la conf\u00e9rence repr\u00e9sente une formidable opportunit\u00e9 d\u2019inverser le cycle de d\u00e9clin que l\u2019activit\u00e9 humaine a inflig\u00e9 \u00e0 l\u2019oc\u00e9an. Nous sommes ici, a soulign\u00e9 le Pr\u00e9sident, \u00ab au nom de l\u2019humanit\u00e9, pour restaurer la viabilit\u00e9, l\u2019\u00e9quilibre et le respect dans nos relations avec notre m\u00e8re premi\u00e8re, notre source de vie, l\u2019oc\u00e9an \u00bb.<\/em> \u00ab Les probl\u00e8mes caus\u00e9s par l\u2019homme ont des solutions trouv\u00e9es par l\u2019homme \u00bb<\/em>, a-t-il ajout\u00e9.<\/p>\n Communiqu\u00e9 du bureau de la communication de la Pr\u00e9sidence.<\/em><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Le Pr\u00e9sident de la Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise, Edouard Fritch, et le ministre du D\u00e9veloppement des ressources primaires, Tearii Alpha, ont particip\u00e9 lundi \u00e0 l’ouverture de la Conf\u00e9rences sur les Oc\u00e9ans au si\u00e8ge de l’Organisation des Nations Unies \u00e0 New York. 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