{"id":2263,"date":"2017-11-29T23:00:28","date_gmt":"2017-11-29T22:00:28","guid":{"rendered":"https:\/\/www.service-public.pf\/daiep\/?p=2263"},"modified":"2017-12-04T23:13:18","modified_gmt":"2017-12-04T22:13:18","slug":"le-programme-best-en-polynesie-francaise-et-ses-laureats","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.service-public.pf\/daie\/2017\/11\/29\/le-programme-best-en-polynesie-francaise-et-ses-laureats\/","title":{"rendered":"Le programme BEST en Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise et ses laur\u00e9ats \u00a0"},"content":{"rendered":"

Ce num\u00e9ro de la newsletter du BAE vous pr\u00e9sente un approfondissement sur le programme BEST. Vous trouverez ci-dessous une p<\/em>r\u00e9sentation du programme et des 6 laur\u00e9ats de l\u2019appel \u00e0 propositions lanc\u00e9 en 2016 pour des petites subventions. L’article ci-dessous sera compl\u00e9t\u00e9 ensuite par l’ interview d’un membre de l\u2019Association Rima\u2019ura de Rimatara, b\u00e9n\u00e9ficiaire\u00a0du programme BEST.<\/em><\/p>\n

Le programme BEST 2.0 est un programme d\u2019appui pour les Pays et Territoires d\u2019Outre-Mer europ\u00e9ens (PTOM) et leurs acteurs, soutenu par la Commission europ\u00e9enne dans le cadre de l\u2019initiative B4Life (Biodiversity for Life). Le programme vise \u00e0 promouvoir la conservation de la biodiversit\u00e9, l\u2019utilisation durable des ressources naturelles et des services \u00e9cologiques, ainsi que l\u2019approche \u00e9cosyst\u00e9mique pour l\u2019adaptation au changement climatique et l\u2019att\u00e9nuation de ses effets. Afin de pouvoir apporter des subventions, le Programme BEST 2.0 organise des appels \u00e0 projets pour financer des actions de terrain, \u00e0 la fois au niveau local et r\u00e9gional.<\/p>\n

Deux appels \u00e0 proposition ont \u00e9t\u00e9 publi\u00e9s en Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise, en 2015 et en 2016.<\/p>\n

Le premier appel \u00e0 proposition a \u00e9t\u00e9 publi\u00e9 en septembre\u00a02015\u00a0et concernait les subventions moyennes, pour des projets entre 12 et 48 millions XPF. Deux\u00a0\u00a0propositions ont \u00e9t\u00e9 choisies par la Commission Europ\u00e9enne:<\/p>\n

– la \u00ab\u00a0Ceinture Bleue de Biodiversit\u00e9 du Pacifique\u00a0\u00bb, projet \u00e0 l\u2019\u00e9chelle r\u00e9gionale propos\u00e9 par le Secr\u00e9tariat du Programme R\u00e9gional Oc\u00e9anien de l\u2019Environnement (PROE) et<\/p>\n

– \u00ab\u00a0Sauver de l\u2019extinction les deux oiseaux les plus menac\u00e9s de Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise\u00a0\u00bb, pr\u00e9sent\u00e9 par l\u2019Association Soci\u00e9t\u00e9 d\u2019Ornithologie de Polyn\u00e9sie MANU. Le premier projet avait pour objectif l\u2019am\u00e9lioration des connaissances sur les m\u00e9thodologies les plus appropri\u00e9es pour la gestion des Aires Marines Prot\u00e9g\u00e9es dans le Pacifique et l\u2019application de bonnes pratiques en mati\u00e8re d\u2019\u00e9cotourisme, notamment dans l\u2019utilisation et la gestion des sentiers p\u00e9dagogiques c\u00f4tiers et sous-marins.<\/p>\n

Le deuxi\u00e8me projet visait \u00e0 contribuer \u00e0 la sauvegarde du monarque de Fatu Hiva et du monarque de Tahiti en contr\u00f4lant les menaces de pr\u00e9dation de ces esp\u00e8ces tout en surveillant la taille de leur population et leur succ\u00e8s de reproduction.<\/p>\n

Le deuxi\u00e8me appel \u00e0 projets BEST 2.0 publi\u00e9\u00a0en avril\u00a02016\u00a0concernait les petites subventions, pour des projets financ\u00e9s jusqu\u2019\u00e0 12 millions XPF. Dans le cadre des petites subventions,\u00a0 le programme a \u00e9galement mis \u00e0 disposition des formations pour renforcer les capacit\u00e9s des petites organisations.<\/p>\n

Ci-dessous une description des \u00a06 projets qui ont \u00e9t\u00e9 financ\u00e9s en Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise suite \u00e0 l\u2019appel \u00e0 proposition de 2016.<\/p>\n

1. Tukemaragai: restauration \u00e9cologique des petites \u00eeles du Sud-Est des Gambier \u2013\u00a0<\/strong>Commune des Gambier.<\/p>\n

Le projet \u00ab\u00a0Tukemaragai\u00a0\u00bb<\/em>, financ\u00e9 par BEST \u00e0 la hauteur de 9 millions XPF, est mis en \u0153uvre depuis avril 2017 et jusqu\u2019\u00e0 septembre 2018 (18 mois) par la Commune des Gambier.<\/p>\n

Le projet vise \u00e0 restaurer l’habitat et l\u2019avifaune de 3 \u00eelots des Gambier\u00a0: Manui, Kamaka et Makaroa, et plus particuli\u00e8rement \u00e0 reboiser les zones \u00e9rod\u00e9es et celles envahies par des plantes envahissantes ainsi qu’\u00e0 inciter la nidification d’oiseaux marins<\/strong>. La strat\u00e9gie d\u00e9ploy\u00e9e permet de produire en p\u00e9pini\u00e8re, planter et entretenir des milliers de plants d’essences foresti\u00e8res indig\u00e8nes et end\u00e9miques dot\u00e9es de nombreux usages traditionnels (bois de sculpture, produits de vannerie, graines et fruits comestibles, plantes m\u00e9dicinales et cosm\u00e9tiques…) et qui sont de plus en plus rares \u00e0 l’\u00e9chelle de l’archipel des Gambier. La strat\u00e9gie comprend \u00e9galement l’installation de dispositifs sonores et de terriers artificiels visant \u00e0 l’attraction d’oiseaux marins nicheurs afin de favoriser le retour de certaines esp\u00e8ces particuli\u00e8rement rares et menac\u00e9es. Cette restauration a pour but de contribuer \u00e0 terme \u00e0 d\u00e9velopper un \u00e9cotourisme ornithologique ; enfin, par le reboisement de sols \u00e9rod\u00e9s, le projet contribue au maintien de la fertilit\u00e9 des sols de ces \u00eeles et de la qualit\u00e9 des eaux du lagon qui fournissent, elles-aussi, de nombreux services \u00e9cosyst\u00e9miques. La mise en \u0153uvre du projet permet ainsi d’att\u00e9nuer autant que possible les effets pr\u00e9visibles du changement climatique<\/strong>. La participation de diff\u00e9rentes parties prenantes dont les associations et les acteurs \u00e9ducatifs permet de favoriser la sensibilisation aux enjeux de conservation de la biodiversit\u00e9 et des nombreux services rendus par les \u00e9cosyst\u00e8mes.<\/strong><\/p>\n

Contact\u00a0: Pierre PAEAMARA, Commune des Gambier<\/em><\/p>\n

mairiederikitea@mail.pf<\/em><\/p>\n

2. Conservation des vestiges de for\u00eats naturelles du plateau de Maraeti\u2019a, vall\u00e9e de la Punaruu, Tahiti \u2013\u00a0\u00a0<\/strong>Association Te rau atiati a tau a hiti noatu<\/p>\n

Le projet \u00ab\u00a0Conservation des vestiges de for\u00eats naturelles du plateau de Maraeti\u2019a, vall\u00e9e de la Punaruu, Tahiti\u00bb,<\/em> financ\u00e9 par BEST \u00e0 la hauteur de 6 millions XPF, est\u00a0 mis en \u0153uvre depuis avril 2017 et jusqu\u2019en mars 2018 (12 mois) par Te rau atiati a tau a hiti noa tu (Union pour la sauvegarde de la nature) sur l\u2019\u00cele de Tahiti.<\/p>\n

Ce projet vise \u00e0 conserver et restaurer des for\u00eats naturelles du plateau de Maraeti’a<\/strong>, un petit plateau d\u2019une superficie de 20 hectares localis\u00e9 dans la haute vall\u00e9e de la Punaruu sur l\u2019\u00eele de Tahiti. Le site est important d’un point de vue \u00e9cologique et culturel ; il pr\u00e9sente un vestige de for\u00eat naturelle relativement bien pr\u00e9serv\u00e9 et unique en Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise de par sa structure et sa composition floristique (il pr\u00e9sente d\u2019importantes populations d\u2019esp\u00e8ces end\u00e9miques prot\u00e9g\u00e9es et menac\u00e9es de disparition), mais \u00e9galement des structures arch\u00e9ologiques int\u00e9ressantes. Le milieu subit n\u00e9anmoins des pressions de la part des esp\u00e8ces introduites envahissantes animales et v\u00e9g\u00e9tales et est\u00a0 menac\u00e9 \u00e0 moyen terme.<\/p>\n

Le projet a pour but de contr\u00f4ler les populations de rats \u00e0 l\u2019\u00e9chelle du plateau afin de diminuer leurs impacts et promouvoir la conservation des esp\u00e8ces v\u00e9g\u00e9tales end\u00e9miques menac\u00e9es de disparition<\/strong> (sur les listes rouges de l\u2019UICN en vulnerable, en danger ou en danger critique d\u2019extinction) et class\u00e9es en esp\u00e8ces prot\u00e9g\u00e9es par la l\u00e9gislation locale<\/strong>. Il s\u2019appuie sur une combinaison de deux types de lutte, chimique et physique. La\u00a0 lutte chimique, par l\u2019utilisation de raticides, est utilis\u00e9e dans un premier temps pour diminuer les effectifs de rats de mani\u00e8re drastique; elle sera remplac\u00e9e par la suite par une lutte physique, impliquant l\u2019utilisation de pi\u00e8ges, afin de maintenir les populations de rongeurs \u00e0 un niveau acceptable d\u2019une part, mais aussi pour ne pas d\u00e9velopper de ph\u00e9nom\u00e8nes de r\u00e9sistance aux raticides chez les rats d\u2019autre part. Un suivi des op\u00e9rations et de l\u2019abondance des populations de rats est r\u00e9alis\u00e9 en parall\u00e8le, permettant d\u2019\u00e9valuer le projet et d\u2019adapter la m\u00e9thode en cons\u00e9quence. Outre le contr\u00f4le des populations de rats, il comprend \u00e9galement la mise en cl\u00f4ture du patch de for\u00eat afin d\u2019en exclure ch\u00e8vres et cochons et la gestion, \u00e0 l\u2019\u00e9chelle de la zone cl\u00f4tur\u00e9e, des esp\u00e8ces v\u00e9g\u00e9tales envahissantes<\/strong>.<\/p>\n

Contact Ravahere TAPUTUARAI, Te rau atiati a tau a hiti noa tu<\/em><\/p>\n

rtaputuarai@gmail.com\u00a0\u00a0 <\/em><\/p>\n

\u00a03.\u00a0<\/strong>Conservation du Martin-chasseur de Niau, en danger critique d\u2019extinction, par la communaut\u00e9 locale \u2013\u00a0<\/strong>Associations Vaitamae et la SOP MANU<\/p>\n

\u00a0<\/em>Le projet \u00ab\u00a0Conservation du Martin-chasseur de Niau, en Danger Critique d\u2019Extinction, par la Communaut\u00e9 Locale<\/em>\u00bb,<\/em> financ\u00e9 par BEST \u00e0 la hauteur d\u2019environ 6 millions XPF, est\u00a0 mis en \u0153uvre depuis f\u00e9vrier 2017 et jusqu\u2019en juillet 2018 (18 mois) par l\u2019Association Vaitamae en partenariat avec la Soci\u00e9t\u00e9 D\u2019Ornithologie de Polyn\u00e9sie \u2013 Manu sur l\u2019atoll de Niau, \u00celes Tuamotu.<\/p>\n

Le Martin-chasseur de Niau n\u2019existe plus que sur l\u2019atoll de Niau, dans l\u2019archipel des Tuamotu en Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise.<\/strong> Cette \u00eele fait \u00e9galement partie de la R\u00e9serve de Biosph\u00e8re de Fakarava (UNESCO). Le risque de pr\u00e9dation du Martin-chasseur par les chats est le principal facteur limitant la croissance de la population identifi\u00e9. Les juv\u00e9niles sont tr\u00e8s vuln\u00e9rables \u00e0 la pr\u00e9dation. Un autre facteur limitant important est l\u2019alt\u00e9ration de l\u2019habitat et la coupe des troncs morts de cocotier servant \u00e0 l\u2019\u00e9tablissement des nids. L\u2019objectif principal de ce projet est de contribuer \u00e0 augmenter les effectifs de cette esp\u00e8ce, estim\u00e9s \u00e0 seulement 144 individus en 2014 en agissant sur ses facteurs limitant et en impliquant la communaut\u00e9 locale.<\/strong> Les r\u00e9sultats principaux du projet concernent\u00a0: \u2022 R\u00e9duction du risque de pr\u00e9dation du Martin-chasseur par les chats. \u2022 Evaluation des actions par monitoring des param\u00e8tres d\u00e9mographiques de l\u2019esp\u00e8ce, permettant de suivre les effets des actions entreprises sur la survie et la reproduction de l\u2019esp\u00e8ce. \u2022 Protection et prise en compte du Martin-chasseur de Niau dans les pratiques agricoles. Un travail d\u2019implication des agriculteurs sera mis en place au cours du projet gr\u00e2ce \u00e0 une charte de bonnes pratiques agricoles. Un broyeur de d\u00e9chets v\u00e9g\u00e9taux sera \u00e9galement mis en place pour donner une alternative concr\u00e8te \u00e0 l\u2019utilisation du feu pour le nettoyage des parcelles. Au sein du projet, le Plan d\u2019Action Esp\u00e8ce du Martin-chasseur de Niau pour la p\u00e9riode 2014-2018 sera \u00e9valu\u00e9 et r\u00e9vis\u00e9 pour une nouvelle p\u00e9riode de 5 ans. Enfin, des experts soutiendront les actions de contr\u00f4le des pr\u00e9dateurs et la r\u00e9vision du Plan d\u2019Action.<\/p>\n

Contact Kaola TEREROA, Association Vaitamae <\/em><\/p>\n

vaitamae@mail.pf<\/em><\/p>\n

\u00a04.\u00a0<\/strong>Renforcement des capacit\u00e9s locales pour la protection du patrimoine naturel terrestre de Rimatara \u2013\u00a0<\/strong>Association Rima\u2019ura >> projet pr\u00e9sent\u00e9 dans l\u2019interview avec Boniface Ioane, qui suit cet article.<\/p>\n

\u00a05.\u00a0<\/em>Hei Moana, Les sentinelles de l\u2019Oc\u00e9an \u2013\u00a0<\/strong>Association Te mana o te moana<\/p>\n

Le projet \u00ab\u00a0Hei Moana, Les sentinelles de l\u2019Oc\u00e9an\u00bb,<\/em> financ\u00e9 par BEST \u00e0 la hauteur de 6 millions XPF, est \u00a0mis en \u0153uvre depuis f\u00e9vrier 2017 et jusqu\u2019en janvier 2018 (12 mois) par l\u2019Association Te Mana O Te Moana, bas\u00e9e \u00e0 Moorea.<\/p>\n

Le milieu marin polyn\u00e9sien abrite plusieurs esp\u00e8ces marines embl\u00e9matiques telles que les tortues marines ou les c\u00e9tac\u00e9s. Ces esp\u00e8ces, pour la plupart en danger d\u2019extinction, sont int\u00e9gralement prot\u00e9g\u00e9es en Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise. Cependant, de nombreuses activit\u00e9s anthropiques constituent une r\u00e9elle menace pour celles-ci ainsi que pour les r\u00e9cifs coralliens. De plus la Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise est tr\u00e8s vuln\u00e9rable face au changement climatique. Il est donc primordial d\u2019optimiser l\u2019implication des populations dans la n\u00e9cessit\u00e9 de conserver durablement les ressources, mais aussi d\u2019accroitre les programmes de recherche pour pallier aux lacunes d\u2019informations \u00e9l\u00e9mentaires sur la biodiversit\u00e9 et enfin faire valoir les donn\u00e9es de terrain en montrant leur importance.<\/p>\n

Hei Moana est un projet regroupant diff\u00e9rentes initiatives de sciences participatives li\u00e9es au milieu\u00a0 marin. Il vise l\u2019\u00e9ducation, la sensibilisation, l\u2019implication du grand public et des scolaires dans\u00a0 l\u2019observation et la protection des esp\u00e8ces et \u00e9cosyst\u00e8mes marins menac\u00e9s en Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise \u00e0 travers 3 groupes embl\u00e9matiques: les tortues marines, les mammif\u00e8res marins et les r\u00e9cifs coralliens. <\/strong><\/p>\n

L\u2019id\u00e9e est de fournir \u00e0 tout habitant polyn\u00e9sien int\u00e9ress\u00e9, comp\u00e9tences et outils n\u00e9cessaires pour s\u2019impliquer activement dans l\u2019observation et la collecte de donn\u00e9es sur le milieu marin. A travers la formation de r\u00e9f\u00e9rents et du corps enseignant, les enfants seront \u00e0 leur tour impliqu\u00e9s et sensibilis\u00e9s \u00e0 la d\u00e9marche. Pour aider, un livret regroupant les 3 th\u00e9matiques, une charte de bonne conduite, des outils m\u00e9thodologiques seront adapt\u00e9s aux diff\u00e9rents publics et disponibles en version num\u00e9rique. Des formations et de s\u00e9ances d\u2019animations seront mises en place pour les r\u00e9sidents, les membres de l\u2019Education Nationale, les enfants, la Marine Nationale, les personnels communaux et ceux des entreprises partenaires, r\u00e9sidants de tous les archipels polyn\u00e9siens. Le projet comprend des formations sur la reconnaissance des esp\u00e8ces de tortues marines pr\u00e9sentes, la photo-identification des individus en mer mais aussi des femelles en ponte, la collecte d\u2019information cruciale sur les sites de pontes dans tous les archipels polyn\u00e9siens. Pour les mammif\u00e8res marins, le projet alliera \u00e9cotourisme et recueil de donn\u00e9es d’observation, et contribuera \u00e0 sensibiliser les plaisanciers aux r\u00e8gles d\u2019approche. De plus, le projet sensibilisera la population \u00e0 la protection des r\u00e9cifs coralliens et leurs menaces (blanchissement, apport terrig\u00e8nes, pollution, \u00e9rosion des plages, etc.), cr\u00e9era un r\u00e9seau de surveillance participatif sur les r\u00e9cifs coralliens et sur la mont\u00e9e des eaux.<\/p>\n

Contact Vie STABILE, Te Mana O Te Moana<\/em><\/p>\n

Vie.temana@gmail.com<\/em><\/p>\n

\u00a06.\u00a0<\/strong>Sauvegarde de la flore menac\u00e9e de l\u2019atoll soulev\u00e9 de Anaa et d\u00e9finition de zones prioritaires de conservation bas\u00e9es sur la flore et la faune \u2013\u00a0<\/strong>Association Pu Tahi Haga no Ganaa<\/p>\n

Cr\u00e9dit photo\u00a0: Fonds Association <\/em>Pu Tahi Haga no Ganaa<\/em><\/p>\n

\u00a0<\/em>Le projet \u00ab\u00a0Sauvegarde de la flore menac\u00e9e de l\u2019atoll soulev\u00e9 de Anaa et d\u00e9finition de zones prioritaires de conservation bas\u00e9es sur la flore et la faune\u00a0\u00bb,<\/em> financ\u00e9 par BEST \u00e0 la hauteur de 6 millions XPF, est \u00a0mis en \u0153uvre depuis avril 2017 et jusqu\u2019\u00e0 mars 2018 (12 mois) par l\u2019Association Pu Tahi Haga no Ganaa sur l\u2019atoll de Anaa, aux \u00celes Tuamotu.<\/p>\n

Le projet s’inscrit dans le contexte de la rar\u00e9faction des for\u00eats naturelles d’atoll en raison de la coprahculture intensive et des incendies r\u00e9currents li\u00e9s aux pratiques agricoles. La flore et la faune des atolls soulev\u00e9s des Tuamotu (essentiellement Makatea, Niau, Anaa) sont beaucoup plus riches que celles des atolls bas voisins avec en g\u00e9n\u00e9ral 2 \u00e0 3 fois plus de plantes indig\u00e8nes et plusieurs plantes et oiseaux end\u00e9miques. A ce titre, et \u00e0 l’\u00e9chelle de l’archipel des Tuamotu, les actions de conservation concernant ces atolls sont une priorit\u00e9.<\/p>\n

Ce projet vise \u00e0 sauvegarder la flore menac\u00e9e de l’atoll de Anaa par la gestion in situ et ex situ de ces esp\u00e8ces, par la sauvegarde des formations naturelles les moins d\u00e9grad\u00e9es, par la pr\u00e9paration d’un projet de r\u00e9introduction d’un ptilope (pigeon vert) diss\u00e9minateur des fruits de certaines esp\u00e8ces menac\u00e9es et par des actions de communication aupr\u00e8s de la population.<\/strong> Les populations d’esp\u00e8ces v\u00e9g\u00e9tales menac\u00e9es d\u00e9j\u00e0 localis\u00e9es font l’objet d’un recensement pr\u00e9cis et d’une \u00e9valuation des menaces. Du mat\u00e9riel v\u00e9g\u00e9tal (semences, plantules, boutures) est collect\u00e9 afin d’\u00eatre multipli\u00e9 en p\u00e9pini\u00e8re. Les pieds obtenus seront ensuite r\u00e9introduits dans le milieu naturel ou plant\u00e9s au sein d’une parcelle conservatoire et p\u00e9dagogique situ\u00e9e au village principal. Une \u00e9tude de faisabilit\u00e9 et un plan op\u00e9rationnel relatifs \u00e0 la r\u00e9introduction du pigeon vert seront effectu\u00e9s. Les formations v\u00e9g\u00e9tales les moins d\u00e9grad\u00e9es sont en train d\u2019\u00eatre d\u00e9termin\u00e9es par des inventaires cibl\u00e9s de la malacofaune et de l’entomofaune. Les sites de conservation ainsi d\u00e9finis \u00e0 l’\u00e9chelle de l’\u00eele, feront l’objet de propositions de gestion aupr\u00e8s des propri\u00e9taires et des autorit\u00e9s, et de premi\u00e8res actions de conservation. Outre les actions de communication aupr\u00e8s des autorit\u00e9s (commune, pays) et des propri\u00e9taires de terrain comportant des formations et des esp\u00e8ces v\u00e9g\u00e9tales patrimoniales, des actions sont men\u00e9es plus largement aupr\u00e8s de la population et des scolaires (conf\u00e9rences publiques, intervention \u00e0 l’\u00e9cole, visites botaniques, travaux pratiques en p\u00e9pini\u00e8re et en plantation…). Un parcours botanique sera \u00e9galement mis en place dans les reliques de for\u00eats naturelles du village principal ainsi qu’au sein de la parcelle conservatoire.<\/p>\n

Gr\u00e2ce \u00e0 ce projet, les plantes utiles (alimentation, pharmacop\u00e9e…), la ressource en eau (lentille) seront mieux pr\u00e9serv\u00e9es ainsi que les for\u00eats se d\u00e9veloppant sur des formations coralliennes et agissant comme des digues de protection des zones habit\u00e9es en cas de fortes houles, de d\u00e9pressions ou encore de cyclones.<\/p>\n

Contact\u00a0: Maximilien HAUATA, Association Pu Tahi Haga no Ganaa <\/em><\/p>\n

joana@mail.pf<\/em><\/a><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

Ce num\u00e9ro de la newsletter du BAE vous pr\u00e9sente un approfondissement sur le programme BEST. Vous trouverez ci-dessous une pr\u00e9sentation du programme et des 6 laur\u00e9ats de l\u2019appel \u00e0 propositions lanc\u00e9 en 2016 pour des petites subventions. L’article ci-dessous sera compl\u00e9t\u00e9 ensuite par l’ interview d’un membre de l\u2019Association Rima\u2019ura de Rimatara, b\u00e9n\u00e9ficiaire\u00a0du programme BEST. […]<\/p>\n","protected":false},"author":36,"featured_media":2264,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"_seopress_robots_primary_cat":"","_seopress_titles_title":"","_seopress_titles_desc":"","_seopress_robots_index":"","footnotes":""},"categories":[5,24],"tags":[],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/daie\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/2263"}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/daie\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/daie\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/daie\/wp-json\/wp\/v2\/users\/36"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/daie\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=2263"}],"version-history":[{"count":0,"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/daie\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/2263\/revisions"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/daie\/wp-json\/wp\/v2\/media\/2264"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/daie\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=2263"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/daie\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=2263"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.service-public.pf\/daie\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=2263"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}