{"id":7364,"date":"2023-09-01T06:57:06","date_gmt":"2023-09-01T16:57:06","guid":{"rendered":"https:\/\/www.service-public.pf\/dcp\/?p=7364"},"modified":"2023-09-11T12:00:43","modified_gmt":"2023-09-11T22:00:43","slug":"fare-roi-et-oavaura-a-huahine-preserver-leur-architecture-originale","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.service-public.pf\/dcp\/2023\/09\/01\/fare-roi-et-oavaura-a-huahine-preserver-leur-architecture-originale\/","title":{"rendered":"Fare Ro’i et O’ava’ura \u00e0 Huahine : pr\u00e9server leur architecture originale (Hiro’a n\u00b0189 – Septembre 2023)"},"content":{"rendered":"

Fare Ro’i et O’ava’ura \u00e0 Huahine : pr\u00e9server leur architecture originale<\/strong><\/h2><\/div>
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Une mission de restauration des sites class\u00e9s de Fare Ro’i et O’ava’ura \u00e0 Huahine a \u00e9t\u00e9 men\u00e9e par l\u2019arch\u00e9ologue Mark Eddowes pour la Direction de la culture et du patrimoine aux mois de juin et juillet. Objectif : \u00ab restaurer le plus fid\u00e8lement possible l\u2019aspect architectural original des deux marae\u00bb. Un p\u00e9troglyphe d\u2019une pirogue double a \u00e9t\u00e9 d\u00e9couvert \u00e0 cette occasion.<\/em><\/p>\n

Deux sites class\u00e9s \u00e0 Huahine, Fare Ro’i et O’ava’ura, ont fait l\u2019objet de restaurations dans le courant des mois de juin et juillet, organis\u00e9es par la Direction de la culture et du patrimoine. L\u2019arch\u00e9ologue Mark Eddowes, accompagn\u00e9 de plusieurs personnes, a travaill\u00e9 sur le pavage des marae qui devait \u00eatre reconstitu\u00e9 en s\u2019appuyant sur des sources historiques. \u00ab Des recherches sur les r\u00e9cits traditionnels connus et les sources historiques relatives \u00e0 ces marae ont \u00e9t\u00e9 faites dans les archives avant le d\u00e9but des travaux de restauration. Et au cours de notre travail, nous avons \u00e9tudi\u00e9 diverses techniques et m\u00e9thodes de construction sp\u00e9cifiques utilis\u00e9es dans la construction traditionnelle des marae afin de mieux comprendre la vari\u00e9t\u00e9 des techniques employ\u00e9es autrefois. Il s\u2019agissait \u00e9galement de discerner les diff\u00e9rentes p\u00e9riodes de construction dans l\u2019histoire de chaque marae. \u00bb Ces deux sites font partie d\u2019un ensemble de marae situ\u00e9 sur les rives du lac Fauna Nui \u00e0 Maeva. Ils sont reconnus comme des marae de chefs supr\u00eames des huit clans de l\u2019\u00eele. L\u2019objectif \u00e9tait \u00ab! de restaurer le plus #d\u00e8lement possible leur aspect architectural original \u00bb.<\/p>\n

Le culte du dieu Tane <\/strong><\/p>\n

Fare Ro’i et O’ava’ura ont chacun une plateforme pav\u00e9e rectangulaire \u00e0 la t\u00eate de laquelle, du c\u00f4t\u00e9 du lagon, se trouve un autel ou ahu, constitu\u00e9s de dalles de corail de diff\u00e9rentes hauteurs plac\u00e9es dans un rectangle et remplies de pierres et de corail, d\u00e9crit Mark Eddowes. \u00ab Historiquement, ils semblent tous avoir \u00e9t\u00e9 des marae associ\u00e9s au culte du dieu Tane qui \u00e9tait h\u00e9berg\u00e9 sur la colline voisine de Mata’irea, au marae Mata’irea rahi. Lors de diff\u00e9rentes c\u00e9r\u00e9monies, son image \u00e9tait port\u00e9e jusqu\u2019\u00e0 ces marae avant d\u2019\u00eatre transport\u00e9e sur une pirogue sacr\u00e9e jusqu\u2019au marae Manunu sur le motu adjacent. Les marae Fare Ro’i et O’ava’ura appartenaient \u00e0 un important clan de Maeva, les Faretou. Ils datent probablement tous deux du XVIIe ou du d\u00e9but du XVIIIe si\u00e8cle de notre \u00e8re.\u00bb Selon l\u2019arch\u00e9ologue, des c\u00e9r\u00e9monies d\u00e9di\u00e9es au dieu Tane et \u00e9galement \u00e0 la divinit\u00e9 de la mer, Rahatu, y \u00e9taient organis\u00e9es. \u00ab Cela explique en partie leur emplacement sur le littoral : construits entre la terre (Tane) et le lagon (Ruahatu), c\u2019est un geste symbolique. Le nom fare ro’i (maison du lit) fait r\u00e9f\u00e9rence \u00e0 son utilisation comme d\u00e9p\u00f4t principal de l\u2019image du dieu Tane, le to’o, lors des c\u00e9r\u00e9monies. \u00bb<\/em><\/p>\n

D\u00e9couverte d\u2019un p\u00e9troglyphe<\/strong><\/p>\n

Cette mission de restauration a \u00e9t\u00e9 l\u2019occasion d\u2019une belle d\u00e9couverte : un p\u00e9troglyphe d\u2019une pirogue double a \u00e9t\u00e9 trouv\u00e9 sur une dalle arri\u00e8re du ahu du marae O’ava’ura. Pour Mark Eddowes, ce p\u00e9troglyphe est apparent\u00e9 \u00e0 d\u2019autres connus du marae Fare Ro’i (\u00e9galement sur une dalle arri\u00e8re du ahu) et du marae Rauhuru, restaur\u00e9 en d\u00e9cembre 2022. \u00ab Ces p\u00e9troglyphes semblent confirmer notre conviction que l\u2019image du dieu Tane \u00e9tait transport\u00e9 sur des pirogues sacr\u00e9es \u00e0 travers le lagon de Maeva pour \u00eatre utilis\u00e9e dans les c\u00e9r\u00e9monies intertribales au marae Manunu sur le motu Maeva.<\/em> \u00bb Il reste encore d\u2019autres restaurations \u00e0 entreprendre sur l\u2019ensemble Maeva, estime l\u2019arch\u00e9ologue, \u00ab comme les marae Fare Tai et Fare ‘Ie, situ\u00e9s juste \u00e0 l\u2019ouest de O’ava’ura. Un certain nombre de marae situ\u00e9s sur la colline de Mata’irea m\u00e9ritent d\u2019\u00eatre restaur\u00e9s et \u00e9tudi\u00e9s, comme Atiteao et Te Toa. Le grand marae de Tane, appel\u00e9 Mata’irea Rahi, a besoin d\u2019une restauration imm\u00e9diate car son mur de sout\u00e8nement de pr\u00e8s de trois m\u00e8tres de haut s\u2019est d\u00e9j\u00e0 partiellement effondr\u00e9, mena\u00e7ant le reste de l\u2019architecture de cette partie <\/em>\u00bb.<\/p>\n<\/div>

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Fare Ro’i et O’ava’ura \u00e0 Huahine : pr\u00e9server leur architecture originale – (Hiro’a N\u00b0189 – Septembre 2023)<\/b><\/a><\/p>\n<\/div>

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