Le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a officiellement ouvert, mercredi après-midi, à la Présidence, le Digital Festival Tahiti 2019.

L’ouverture de l’événement s’est déroulée en présence notamment du Haut-commissaire, Dominique Sorain, du président de l’Assemblée de la Polynésie française, Gaston Tong Sang, de plusieurs membres du gouvernement, de Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement de Nouvelle-Calédonie et d’Olivier Kressmann, président de l’association Digital Festival Tahiti.

« C’est pour moi un grand honneur et un réel plaisir d’accueillir cette troisième édition du Digital Festival Tahiti – DFT2019. Un plaisir d’autant plus grand, qu’inscrit sous la thématique TechFourIslands, ce festival a pour ambition de mettre le numérique au service de nos populations insulaires. « Désenclaver nos archipels », « Favoriser l’inclusion numérique »,  « Digitaliser et booster les secteurs économiques » pour un développement harmonieux et durable de nos sociétés insulaires, tels sont les maîtres mots de ce DFT », a déclaré Edouard Fritch dans son discours.

Le Président a rappelé ce qui a été fait depuis dix ans, par le Pays, pour renforcer l’égalité numérique. En 2010, un premier câble sous-marin international de plus de 4 600 kilomètres, reliant Hawaii à Tahiti, « Honotua », a permis à une partie des Polynésiens d’être raccordée à l’Internet mondial en haut débit, et ce pour un coût avoisinant 7,7 milliards Fcfp. Puis, en 2011, à la faveur de son prolongement domestique d’une longueur de 400 kms pour un coût de 1.8 milliards Fcfp, le câble Honotua est venu relier Tahiti à la plupart des îles de la Société.

En fin 2018, la Polynésie française s’est ensuite pourvue d’un câble reliant Tahiti aux îles des Tuamotu et des Marquises, pour un coût de 6,5 milliards Fcfp, baptisé Natitua. D’ici la fin 2019, le deuxième câble international, Manatua, reliant Tahiti, Cook et les Samoa, pour un coût global de 5 milliards Fcfp, permettra de sécuriser les liaisons avec l’extérieur. Sa mise en service est prévue pour juin 2020. Enfin, le Pays a également terminé les études du câble reliant Tahiti aux Australes. Le coût de cet équipement est estimé à 1,5 milliards Fcfp. Le gouvernement est dans la phase de bouclage du financement de ce câble.

L’ambition du gouvernement est de faire qu’aucun citoyen, quelle que soit sa catégorie sociale et professionnelle, ne soit écarté du e-fenua. La Polynésie française œuvre ainsi pour la garantie de l’inclusion numérique des personnes vulnérables.

« Dès l’année 2020, un nouveau dispositif, baptisé l’Aide à l’Inclusion Digitale (A.I.D), sera créé et mis en œuvre. Ce dispositif, vise à soutenir les associations œuvrant dans les domaines de l’insertion professionnelle, de la cohésion sociale et de la santé dans la mise en œuvre de leur projet d’inclusion numérique », a déclaré le Président.

En outre, des modifications réglementaires vont être apportées à l’Aide à la Connexion Internet (ACI) et au Dispositif d’Aide au Digital (DAD). L’ACI apporte un soutien financier à l’installation de la connexion internet d’une entreprise. Le D.A.D, dispositif d’aide au digital, vise à soutenir les Start-up en phase d’amorçage et de développement, ainsi que les entreprises dans leur projet de transition digitale et de création numérique.

« Avec les bienfaits du ‘ tout numérique ’ viennent malheureusement ses méfaits. Je fais notamment référence aux agissements de personnes malveillantes, pareilles à des malware, qui profitent de la naïveté et de l’ignorance de nos concitoyens. La Polynésie française doit prendre des mesures visant la protection de son économie et de ses acteurs. Dans cette optique, le Gouvernement s’attachera à faire de la sensibilisation et de la prévention, les principaux leviers de lutte contre les dangers d’Internet. Des campagnes de sensibilisation à destination des adolescents et des TPE/PME seront organisées sur toute l’année 2020 afin de se prémunir des cyberattaques », a indiqué le Président.

L’administration disposant d’un ensemble important de données personnelles, il est aussi du devoir de la puissance publique de veiller à leur protection. Le règlement général pour la protection des données personnelles (RGPD) constitue l’outil qui va permettre d’assurer cette mission au mieux. « L’opportunité est offerte à nos professionnels, administrations, étudiants, comme au grand public, de s’approprier le numérique, que ce soit en découvrant des innovations positives, en partageant la créativité de nos startups locales, ou encore en rencontrant les leaders mondiaux des toutes dernières technologies », a également déclaré le Président en soulignant l’importance de ce Digital Festival 2019.