Toute l\u2019informatique du gigantesque nouveau magasin D\u00e9cathlon de Noum\u00e9a a \u00e9t\u00e9 confi\u00e9e \u00e0 une soci\u00e9t\u00e9 polyn\u00e9sienne, du logiciel de caisses \u00e0 la gestion du back-office. Les ing\u00e9nieurs qui ont r\u00e9alis\u00e9 ce contrat nous racontent comment Tahiti est devenu exportateur de technologies.
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\nJean-Fran\u00e7ois Colaux et Damien Melzani sont tous deux ing\u00e9nieurs et cadres chez IDT. Ils dirigent des \u00e9quipes d\u2019informaticiens chevronn\u00e9s qui cr\u00e9ent et p\u00e9rennisent des logiciels de gestion largement utilis\u00e9s en Polyn\u00e9sie. Fort de leur exp\u00e9rience dans une filiale du groupe Ballande \u00e0 Tahiti (la soci\u00e9t\u00e9 SIPAC), ils ont r\u00e9ussi \u00e0 convaincre la direction du groupe d\u2019installer cette solution dans leurs magasins en Nouvelle Cal\u00e9donie (C\u00e9lio, StyleCo, Foir\u2019Fouille, Thiriet, D\u00e9cathlon\u2026). Ils nous racontent les d\u00e9fis qu\u2019ils ont d\u00fb relever.<\/p>\n
Depuis combien de temps \u00eates-vous pr\u00e9sents en Nouvelle Cal\u00e9donie ?<\/b><\/p>\n
Jean-Fran\u00e7ois Colaux : \u00ab\u00a0Nous sommes prestataires du groupe Ballande depuis 2010, dans ses activit\u00e9s de distribution et aussi d\u2019importateur-grossiste dans l\u2019agroalimentaire. Nous nous occupons des solutions de prise de commande sur tablette pour les commerciaux, les caisses et le back-office (gestion des achats, stock, ventes, etc.). Le 6 ao\u00fbt dernier, le premier D\u00e9cathlon de Noum\u00e9a a ouvert, avec une surface de vente de 3000m\u00b2. La pr\u00e9paration du projet a d\u00e9marr\u00e9 en novembre 2013 par un d\u00e9placement au Campus D\u00e9cathlon de Lille pour r\u00e9pondre aux exigences de l\u2019entreprise fran\u00e7aise sur les remont\u00e9es d\u2019informations entre la franchise et la maison m\u00e8re. \u00bb<\/p>\n
Quelle est la solution que vous avez vendue aux Cal\u00e9doniens ?<\/b><\/p>\n
Damien Melzani : \u00ab\u00a0Commenc\u00e9 en 2011, une premi\u00e8re version d\u2019ID-TPV (caisse et fid\u00e9lisation) a \u00e9t\u00e9 d\u00e9ploy\u00e9e sur les points de vente des autres enseignes du Groupe en 2012. Le projet D\u00e9cathlon est particulier, comme l\u2019a dit Jean-Fran\u00e7ois, car il a fallu mettre en place un syst\u00e8me de communication avec D\u00e9cathlon France, puis nous avons d\u00e9ploy\u00e9 notre back-office (IDS) qui communique avec notre syst\u00e8me de caisse. M\u00eame si cela peut sembler un d\u00e9tail, notre solution de caisse fonctionne avec un back-office IDT chez D\u00e9cathlon et un back-office diff\u00e9rent pour certaines autres enseignes. L\u2019objectif 2015 \u00e9tant une migration progressive sur le syst\u00e8me IDS des autres enseignes.
\nLe point fort de notre solution, outre l\u2019ergonomie tactile, est son mode d\u00e9connect\u00e9, qui supporte une coupure r\u00e9seau ou un arr\u00eat d\u2019un serveur et une reprise des \u00e9changes au retour de la connexion sans intervention des utilisateurs. Cette solution \u00e9quipe 52 caisses op\u00e9rationnelles dans 13 magasins diff\u00e9rents. Ce syst\u00e8me a \u00e9t\u00e9 d\u00e9velopp\u00e9 \u00e0 la demande de notre client Cal\u00e9donien, et nous allons maintenant le d\u00e9ployer en Polyn\u00e9sie. \u00bb<\/p>\n
Quels moyens ont \u00e9t\u00e9 investis ?<\/p>\n
Jean-Fran\u00e7ois Colaux : \u00ab\u00a0Pour ce projet nous \u00e9tions une dizaine en tout, r\u00e9parti entre le back-office (IDS) et le front-office (ID-TPV). La solution ID-TPV a monopolis\u00e9 trois ou quatre personnes le temps de sa r\u00e9alisation, soit une ann\u00e9e d\u2019analyse-conception et 2 ann\u00e9es\/homme de d\u00e9veloppement. Nous vendons autant le logiciel que le service, et pour ce projet il a fallu s\u2019adapter \u00e0 la probl\u00e9matique d\u2019avoir des intervenants sur trois fuseaux horaires diff\u00e9rents. Au global y compris la solution IDS qui assure le back-office, ce projet repr\u00e9sente un investissement de l\u2019ordre de 20 millions de francs cfp, hors mat\u00e9riel. \u00bb<\/p>\n
Comment exporter des technologies depuis Tahiti ?<\/b><\/p>\n
Jean-Fran\u00e7ois Colaux : \u00ab\u00a0Nous exportons un savoir-faire, pas uniquement une technologie. Ce qui fait une informatique performante ce n\u2019est pas que des machines, c\u2019est aussi du contenu, et c\u2019est l\u00e0 que nous faisons la diff\u00e9rence. Avec notre exp\u00e9rience en Polyn\u00e9sie, il y a des contraintes auxquelles sont confront\u00e9s les Cal\u00e9doniens et o\u00f9 nous sommes aguerris : le franc Pacifique, une fiscalit\u00e9 sp\u00e9cifique et l\u2019\u00e9loignement qui cause des contraintes fonctionnelles de r\u00e9approvisionnement. Mais nous y sommes all\u00e9s sans aucun complexe, IDT \u00e9tant d\u00e9j\u00e0 leader en solutions de gestion en Polyn\u00e9sie. Nous avons des clients comme la Brasserie de Tahiti, Kim Fa ou Sin Tung Hing, et \u00e0 Noum\u00e9a il n\u2019y a aucune structure \u00e9quivalente. \u00bb<\/p>\n
Damien Melzani : \u00ab\u00a0Nous d\u00e9veloppons ces nouveaux outils pour nos clients polyn\u00e9siens, cela va de la petite entreprise \u00e0 la PME, l\u2019objectif est donc de faire des outils efficaces quelle que soit la typologie du client. Et lorsque l\u2019on se confronte \u00e0 des enseignes comme D\u00e9cathlon, o\u00f9 le premier jour d\u2019ouverture il y a eu 2500 passages en caisse, on se rend compte que nous arrivons aussi \u00e0 g\u00e9rer de gros clients. \u00bb<\/p>\n