{"id":6447,"date":"2014-12-01T13:22:53","date_gmt":"2014-12-01T23:22:53","guid":{"rendered":"http:\/\/www.net.pf\/?p=6447"},"modified":"2017-06-06T22:59:22","modified_gmt":"2017-06-07T08:59:22","slug":"tahiti-infos-parole-dexpert-une-petite-ile-peut-se-specialiser-dans-le-numerique","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.service-public.pf\/dgen\/tahiti-infos-parole-dexpert-une-petite-ile-peut-se-specialiser-dans-le-numerique\/","title":{"rendered":"Tahiti-infos – Parole d'expert : Une petite \u00eele peut se sp\u00e9cialiser dans le num\u00e9rique"},"content":{"rendered":"
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La CCISM va cr\u00e9er une \u00e9cole de l’enseignement des arts num\u00e9riques, nomm\u00e9e Poly3D. Elle pourra compter sur le soutien de l’entreprise Autodesk, leader mondial dans les logiciels du secteur. Entretien avec Stephen Oliver, repr\u00e9sentant de cet \u00e9diteur, qui est justement venu du Canada pour participer aux Rencontres du num\u00e9rique.<\/b>
\nStephen Oliver, directeur commercial r\u00e9gional au Canada d’Autodesk depuis 6 ans, r\u00e9pond \u00e0 nos questions. Elles repr\u00e9sentent ses opinions et non celles de son entreprise :Vous \u00eates le leader mondial des logiciels de 3D, pourquoi vous int\u00e9ressez-vous aujourd’hui \u00e0 un tout petit march\u00e9 comme la Polyn\u00e9sie ?<\/b>
\n\u00ab\u00a0Je crois qu’il ne faut pas \u00eatre un gros march\u00e9 comme le Canada ou les USA pour avoir des id\u00e9es. Dans ma pr\u00e9sentation j’ai voulu montrer qu’on peut avoir des id\u00e9es simples, \u00e9crire des histoires tr\u00e8s belles et les partager avec le monde. Et on va partager aux \u00e9tudiants les outils professionnels qu’ils peuvent utiliser pour \u00e7a. Pour Autodesk, l’int\u00e9r\u00eat est d’avoir des cr\u00e9ateurs qui utilisent nos outils.
\nJe ne peux pas dire que je connaisse la Polyn\u00e9sie, mais je suis excit\u00e9 d’en apprendre plus. Ma devise c’est \u00ab\u00a0If I don’t learn something today, I fail.\u00a0\u00bb Et la semaine prochaine, tous les jours je vais apprendre quelque chose de nouveau !\u00a0\u00bbPensez-vous qu’une petite \u00e9conomie insulaire puisse se sp\u00e9cialiser avec succ\u00e8s dans le d\u00e9veloppement et la 3D ?<\/b>
\n\u00ab\u00a0Oui, je crois qu’une petite \u00eele peut se sp\u00e9cialiser dans la 3D. Ce n’est pas parce que vous \u00eates une \u00eele isol\u00e9e que vous ne pouvez pas faire partie de la communaut\u00e9 internationale. Il y a un livre, \u00ab\u00a0The World is flat\u00a0\u00bb, qui explique qu’avec les fibres optiques et les moyens de communication modernes, le monde entier peut travailler ensemble, et la Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise peut en faire partie. Ce n’est pas forc\u00e9ment les grosses entreprises qui tirent le monde, ce sont les artistes et les cr\u00e9ateurs, et c’est l\u00e0 que peut \u00eatre la sp\u00e9cialisation de la Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise.\u00a0\u00bb<\/p>\n

Quelles seraient les infrastructures essentielles pour r\u00e9ussir une telle sp\u00e9cialisation ?<\/b>
\n\u00ab\u00a0La premi\u00e8re chose dont on a besoin, c’est l’\u00e9ducation. Une bonne \u00e9ducation conduira \u00e0 des innovations et des collaborations qui vont permettre de former des communaut\u00e9s. Si je regarde Montr\u00e9al, o\u00f9 je vis, Ubisoft avait un probl\u00e8me : l’entreprise ne pouvait pas trouver assez d’artistes \u00e0 Montr\u00e9al pour remplir leurs projets. Ils ont travaill\u00e9 avec le gouvernement du Qu\u00e9bec, qui a cr\u00e9\u00e9 un programme nomm\u00e9 \u00ab\u00a0Ubisoft 3D\u00a0\u00bb pour former des artistes 3D. \u00c7a a \u00e9t\u00e9 un grand succ\u00e8s pour Ubisoft comme pour Montr\u00e9al. Le plus important dans une industrie, c’est d’avoir des gens form\u00e9s.\u00a0\u00bb<\/p>\n

Pour revenir \u00e0 votre sp\u00e9cialit\u00e9, par quoi faut-il commencer pour monter une \u00e9conomie du jeu vid\u00e9o en partant pratiquement de z\u00e9ro ?<\/b>
\n\u00ab\u00a0L’\u00e9ducation c’est la base, sans \u00e7a le reste est impossible. Ensuite il y a d’autres choses, comme des baisses d’imp\u00f4ts pour aider \u00e0 cr\u00e9er de nouvelles entreprises et de nouvelles industries, ou cr\u00e9er des espaces partag\u00e9s pour permettre aux cr\u00e9ateurs de se rassembler et de travailler. Mais cr\u00e9er \u00e7a en premier, c’est mettre la charrue avant les b\u0153ufs.
\nC’est comme si on me demandait \u00ab\u00a0combien il faut pour construire un jeu\u00a0\u00bb. Mais il y a des jeux qui co\u00fbtent des millions de dollars, et d’autres qui sont presque gratuits, mais excellents. Pareil pour cr\u00e9er une industrie du jeu, il y a de nombreux logiciels \u00e0 faible co\u00fbt et m\u00eame gratuits. Il faut vraiment juste donner aux jeunes l’\u00e9ducation, puis les outils qui leur permettent de cr\u00e9er leurs premiers jeux.
\nPour convaincre les d\u00e9cideurs, il faudra surtout avoir un succ\u00e8s local. Mais pour que ce succ\u00e8s \u00e9merge, il faut d’abord avoir des jeunes avec les outils et les comp\u00e9tences. Dans le jeu vid\u00e9o il n’y a pas que la X-Box ou la PlayStation. Regardez un jeu comme Flappy Bird, cr\u00e9\u00e9 en une soir\u00e9e dans une cave. En une semaine, il avait 2,5 millions d’utilisateurs, et ce n’est pas un exemple unique. Le march\u00e9 pour les jeux maintenant c’est n’importe qui avec un smartphone, une tablette ou un PC.\u00a0\u00bb<\/p>\n

La Polyn\u00e9sie a un gros probl\u00e8me d’\u00e9ducation malgr\u00e9 une culture tr\u00e8s favorable aux math\u00e9matiques et \u00e0 la cr\u00e9ation graphique. Quelles techniques p\u00e9dagogiques modernes permettraient de faire \u00e9merger nos talents n\u00e9glig\u00e9s ?<\/b>
\n\u00ab\u00a0Je ne suis pas un expert en m\u00e9thodes d’enseignement, mais je vais vous dire qu’il est important de montrer aux \u00e9tudiants polyn\u00e9siens que les outils et formations que nous allons mettre gratuitement \u00e0 leur disposition leur donneront acc\u00e8s aux artistes les plus talentueux du monde. Les outils et les r\u00e9seaux que l’\u00e9cole Poly3D apporte avec Autodesk permettent d’avoir des mentors \u00e0 travers le monde qui pourront les aider \u00e0 trouver des fa\u00e7ons de cr\u00e9er de nouvelles histoires \u00e0 raconter.\u00a0\u00bb<\/p>\n

Quelque chose d’autre que vous souhaiteriez pr\u00e9ciser ?<\/b>
\n\u00ab\u00a0Je suis tellement excit\u00e9 de venir, c’est un des plus grand honneur de ma carri\u00e8re. Je veux montrer aux \u00e9tudiants les opportunit\u00e9s qu\u2019Autodesk peut leur offrir. \u00c0 Autodesk, notre mantra c’est \u00ab\u00a0imaginer, concevoir et cr\u00e9er\u00a0\u00bb. On veut montrer que les \u00e9tudiants de Poly3dD pourront faire tout \u00e7a assez facilement avec les outils mis \u00e0 leur disposition.
\nPour eux, j’am\u00e8ne de beaux cadeaux : 200 licences de Maya LT, et plein d\u2019autres surprises !\u00a0\u00bb<\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n

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Poly3D : L’\u00e9cole des Arts et M\u00e9tiers du Num\u00e9rique de la CCISM<\/b>
\nLe p\u00f4le formation de la CCISM envisage l\u2019ouverture d\u2019une \u00e9cole des Arts et M\u00e9tiers du Num\u00e9rique : Poly3D, dans un secteur porteur d\u2019emplois nouveaux. Cette \u00e9cole vise \u00e0 former les jeunes bacheliers du Pays aux jeux vid\u00e9o, aux technologie de l\u2019image et du cin\u00e9ma de synth\u00e8se, \u00e0 l\u2019animation 3D et aux autres arts du num\u00e9rique. Elle est soutenue par les professionnels d’OPEN, le CNAM et l\u2019\u00e9cole consulaire \u00ab Les Gobelins – Paris \u00bb. Enfin, de tr\u00e8s grandes soci\u00e9t\u00e9s du num\u00e9rique comme \u00ab Autodesk\u00bb et \u00ab Execution Labs – Montr\u00e9al \u00bb lui apportent leur concours.Voici la pr\u00e9sentation qu’en fait Christophe Gomez, initiateur du projet :
\n\u00ab Cette nouvelle \u00e9cole impulse le d\u00e9veloppement de la r\u00e9volution num\u00e9rique en Polyn\u00e9sie fran\u00e7aise en produisant, d\u2019embl\u00e9e, des \u00ab advergames \u00bb (dispositifs vid\u00e9o-ludiques de publicit\u00e9), des \u00ab edugames \u00bb (outils de formation \u00e0 distance), et autres jeux sp\u00e9cialis\u00e9s.
\nAppliquant la p\u00e9dagogie par immersion, elle ne s\u00e9pare pas la th\u00e9orie de la pratique. Apr\u00e8s une s\u00e9lection rigoureuse qui s\u2019adresse \u00e0 des jeunes gens motiv\u00e9s, cette \u00e9cole fonctionnera par \u00e9quipes-projet de taille r\u00e9duite au sein d\u2019une promotion de 20 \u00e9tudiants. Ils doivent r\u00e9aliser, sous la double supervision d\u2019un coach technique et d\u2019un mentor professionnel, une production num\u00e9rique concr\u00e8te dans le cadre d\u2019une entreprise polyn\u00e9sienne partenaire.
\nAu terme de l\u2019obtention de la licence professionnelle, la vis\u00e9e finale sera pour les meilleurs d\u2019entre eux de cr\u00e9er des start-up dans le cadre de l\u2019incubateur du Pays. \u00bbPhoto: Tahiti infos<\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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