CESEC

En Polynésie, l’immense majorité des remèdes sont d’origine végétale, une très faible part étant réalisée à partir de produits d’origine animale ou minérale. Contrairement à ce que l’on pourrait penser toutefois, les espèces végétales à usage médicinal sont peu nombreuses (Un peu plus d’une centaine) mais regroupent, de manière variée, différentes espèces d’arbres autant que de simples mauvaises herbes.

Certaines de ces plantes, considérées comme de véritables panacées, ont été sélectionnées puis installées dans le jardin, à l’exception des plus grands spécimens inadaptés ou des espèces trop fragiles.

Le jardin du CESEC n’a toutefois pas vocation à être un sanctuaire pour plantes médicinales endémiques ou indigènes, puisque ces dernières sont devenues minoritaires dans la pharmacopée polynésienne moderne. Cela s’explique malheureusement par la perte de certains usages (déperdition du savoir) ainsi que la disparition progressive de spécimens les plus rares.

Il a été constaté à ce titre une évolution des usages qui se sont tournés préférentiellement vers des plantes poussant spontanément ou plus aisément dans les espaces habités ou les jardins domestiques. La présence importante de ces « mauvaises herbes » dans la pharmacopée polynésienne définit donc très fortement la composition actuelle de cet espace qui, de ce fait, prend volontairement un style champêtre.

L’objectif principal du jardin demeure la présentation des plantes médicinales les plus utilisées en Polynésie ainsi que leurs usages, tout en les rassemblant en fonction des symptômes/troubles généraux qu’elles traitent. Mais ce regroupement n’est pas chose aisée. Leurs multiples usages thérapeutiques semblent parfois contradictoires et il s’avère donc difficile de les relier à des affections précises. De plus, un même remède comprend rarement moins de 4 ingrédients végétaux différents, et est souvent employé pour traiter plusieurs maladies distinctes.

Il faut préciser enfin qu’aucune posologie, explication de préparation des remèdes ou présentation des modes d’administration ne sont présentées. Le jardin du CESEC est essentiellement destiné à la sensibilisation du grand public vis à vis des plantes médicinales les plus utilisées par les tradipraticiens dans nos archipels.  Seuls ces derniers pourront, au travers d’évènements publics faire la démonstration de leurs savoirs faires.