Ce programme de projections a été rendu possible grâce au partenariat avec le FIFO qui a mis gracieusement à disposition ces courts et longs-métrages sur les peuples du Pacifique. Les films seront projetés dans l’auditorium du Musée de Tahiti et des Îles en entrée libre (100 places disponibles).

Mercredi 22 novembre 2023

9 h à 9 h 30 – Wimawi (19’) : Musée du quai Branly, de nos jours. Des objets Kanaks sont exposés. Ils offrent autour de Wimawi, masque de deuilleur évoquant l’esprit du pays des morts, un chemin vers la culture et l’âme kanakes. Le film s’interroge également sur la place des objets à caractère spirituel dans l’enceinte de musées, loin de leur lieu d’origine et de leur rôle premier.

9 h 30 à 10 h 30 – Kanak (53’) : « Kanak » est un voyage au cœur d’une culture originale avec pour guide Edou, responsable du Centre culturel Tjiabou à Hienghene. Fin connaisseur de la façon de se penser Kanake, il nous conduit à la découverte de toutes les facettes de la culture de son pays.

13 h à 14 h – Paroles de tapa (54’) : Le tapa est l’une des créations les plus révélatrices des cultures du Pacifique. Dans cette étoffe océanienne faite d’écorce battue s’inscrivent des savoirs ancestraux, des gestes immémoriaux, l’histoire des rapports sociaux. Il est vêtement, support de communication avec les ancêtres, biens d’échange, trésor féminin et parfois, ressource économique de familles entières. Voici tout ce que retrace ce film à l’occasion des échanges entre créatrices ou spécialistes du sujet lors du 1er Festival du tapa océanien en 2014 à Tahiti. Cette projection sera suivie d’une table ronde.

16 h à 16 h 30 – Tales of Tonga ‘Arioi (14’): Tahiti. Les arioi. Une société à l’intérieur de la société ancienne. Un groupe unique par ses talents et sa créativité. Hommes et femmes, comédiens et danseurs. Libres. Au-delà des limites imposées au peuple. Mais serviteurs du dieu ‘Oro, de la fertilité et de l’abondance, ils ne devaient pas avoir d’enfants.

16 h 30 à 17 h – Ta Moko (24’) : Ta Moko relate l’évolution vers la modernité de l’art ancien et rituel du tatouage facial des Maoris de Nouvelle-Zélande. Ta moko suit trois personnes pendant le moko (tatouage facial traditionnel), depuis le retour à l’usage très traditionnel des ciseaux en os, à la pratique controversée du port par les Pakeha de tatouages māori. Ta Moko invite à un passionnant et chaleureux voyage dans l’univers parfois effrayant, voire menaçant, des porteurs de moko.

Jeudi 23 novembre 2023

10 h à 11 h – Artefact – Star travel (53’) : Les Polynésiens ont-ils voyagé par hasard pour peupler les îles ? Seraient-ils parvenus jusqu’à Aotearoa par accident ? Guidé par le savoir et l’humour sarcastique de Dame Anne Salmond, ce documentaire offre sa vision corrigée des navigations océaniennes, s’appuyant sur des découvertes archéologiques comme sur la mémoire orale transmise par les Māori des générations précédentes, et sur des artefacts du passé.

11 h à 12 h – Rurutu, terre des ‘umuai (52’) : Rurutū. Une communauté où la coutume tisse les liens entre les habitants. Depuis le début du XXe siècle, à ‘Āvera, la grande fête de l’année est le ‘umuai, l’organisation de mariages collectifs qui peuvent réunir parfois jusqu’à 17 couples. Amis et familles s’y livrent avec abandon : profusion lors de ces festivités qui durent plusieurs jours, y compris la joie. C’est une part essentielle de l’identité de cette île.

13 h 30 à 14 h 30 – Kava, la racine du Pacifique (52’) : Chaque soir en Nouvelle-Calédonie, des centaines de personnes se retrouvent dans les nakamal pour boire un kava. Mais que savons-nous vraiment de cette racine, si ce n’est qu’elle vient du Vanuatu et qu’elle était traditionnellement utilisée dans « la coutume » ? Cette projection sera suivie d’un débat.

16 h à 17 h – Motu Haka (52’) : Depuis plus de 40 ans, aux Îles Marquises, les membres de l’Association Motu Haka se lèvent pour rassembler, sauvegarder, mettre en valeur ce qui demeure de leur culture. Grâce aux combats menés, le peuple marquisien peut honorer ses origines et les montrer avec ferveur à l’occasion d’un festival des arts traditionnels. C’est un combat pour l’histoire, pour l’identité, pour les générations futures. Un combat pour l’humanité. Cette projection sera suivie d’un débat.

 Vendredi 24 novembre 2023 

10 h à 11 h – Tataū, la culture d’un art (52’) : En Polynésie francaise, les belles images du tatouage et son histoire. Ce marquage social polynésien, autrefois essentiel, a longtemps été interdit par les missionnaires. Puis l’interdit, intériorisé par la population, a quasi-effacé la mémoire de cet art, devenu presque clandestin. Fin 1970, grâce à Tavana Salmon et au « renouveau culturel », il est réapparu, s’inspirant des motifs marquisiens préservés. Aujourd’hui, il triomphe dans la société polynésienne et s’exporte.

13 h à 14 h – Light at the edge of the world (47’): Wade Davis voyage à bord de Hōkūle’a, une réplique d’une ancienne pirogue de haute mer océanienne. Basé à Hawaii, où il a non seulement appris les arcanes de la naviguation astronomique, mais également à quel point le rôle du navigateur est un point d’ancrage de la société polynésienne.

14 h 30 à 15 h – Paitangi (29’) : Paitangi Ostick, belle Maorie est surtout une artiste très douée aux multiples facettes, reconnue parmi les siens. Tous les arts māori la fascinent : graver, sculpter le bois ou l’os, composer ou chanter la musique de son peuple, tatouer … Elle est parfois critiquée pour oser relever des défis réservés aux hommes, comme le tatouage ou la waka. Voici l’histoire de cette battante et de sa victoire.

15 h à 15 h 30 – Te Whaikairo Nga Ki o te Tai Ao (14’) : 2 sculpteurs māori venus d’’Aotearoa apportant leurs talents, leur mana et leur vision de l’environnement en Antarctique. Leur art faisant écho à la gestion de la Mer de Ross par la Nouvelle- Zélande, ils sculptent des portants pour le camp de base Scott.

Samedi 25 novembre 2023

10 h à 11 h – Patutiki (55’) : Ce documentaire nous emmène au milieu du Pacifique dans l’archipel des Marquises, « la Terre des Hommes ». Au cours des siècles, la pratique du tatouage s’y est développée. Art unique par sa richesse graphique, la densité des motifs apposés sur le corps, leur sens, leur portée symbolique. Il plonge ses racines dans la culture marquisienne, les légendes, les récits dans Anciens et résume la mémoire et l’histoire de ces îles.

11 h à 12 h – Tahiti ora en toute intimité (52’) : Tumata Robinson est bien connue en Polynésie française. Après son départ des « Grands Ballets de Tahiti » en 2008, elle crée « Tahiti Ora » sa nouvelle formation de danse. Notre caméra indiscrète s’est plongée dans l’univers du ‘Ori Tahiti depuis le début de la création de la troupe. Nous avons été les témoins privilégiés de la naissance du groupe. Répétitions, création de costumes, premières dans les hôtels, puis leur premier spectacle à la Maison de la Culture : Hiva.

Ce court métrage, réalisé par Anne PASTOR, sera projeté en avant-première lors du festival. Il a été mis à disposition par l’association En Terre Indigène dans le cadre du projet « De la Mère à La Terre » soutenu par la fondation Chanel.

13 h à 13 h 20 – Le tressage aux îles Australes (10’) : Le tressage est un savoir-faire millénaire totalement indissociable de l’identité des Polynésiennes. Transmis de mère en fille, il participe à l’autonomisation des femmes mais s’avère aussi être une alternative écologique au plastique dont il faudrait s’emparer pour aller vers un monde plus durable. Les tresseuses de Rurutu transmettent aujourd’hui ce savoir aux jeunes femmes de leur communauté en portant l’espoir d’une société plus respectueuse de l’environnement et de ces traditions qui mettent la terre au cœur de la vie. Cette projection sera suivie d’un débat.

INFOS PRATIQUES

Du mercredi 22 au samedi 25 novembre 2023 à Te Fare Iamanaha – Musée de Tahiti et des Îles

Horaires :

  • Mercredi 22 novembre : Ouverture à partir de 8 h pour l’inauguration et fermeture à 18 h
  • Jeudi 23 novembre : de 9 h à 18 h
  • Vendredi 24 novembre : de 9 h à 18 h avec une soirée spéciale en entrée libre de 19 h à 21 h | Apportez votre pē’ue
  • Samedi 25 novembre : de 9 h à 18 h

Démonstrations, conférences, projections en entrée libre

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