Le service de l’artisanat traditionnel a organisé, en faveur des jeunes artisans de l’association Te Heikua o te Vehine une formation technique en gravure sur os, bois et pierre sur l’île de Fatu Iva aux Marquises, du 27 mars au 06 avril inclus. Cette formation a notamment pour enjeu de préparer à la vie professionnelle d’artisan traditionnel.

Dans le cadre de ses missions de développement du secteur et à la demande de l’association Te Heikua o te Vehine, présidée par Madame Sarah VAKI, le Service de l’artisanat traditionnel a mis en place une formation d’une durée de 70 heures, pour des jeunes de moins de 40 ans, tous originaires de la vallée d’Omoa. L’objectif ? Permettre à ces jeunes sans qualification professionnelle ni contrat de travail, d’atteindre le niveau nécessaire pour entrer dans la vie professionnelle d’artisan traditionnel.

Durant huit jours,14 élèves stagiaires ont suivi la formation menée par Didier Gilmore, un artisan spécialisé dans la gravure sur os, bois et pierre et lui même résidant dans la vallée d’Omoa à Fatu Iva. Dans un premier temps, le formateur a sensibilisé les apprentis sur les Équipements de Protection Individuelles (EPI). Ensuite, les élèves ont pu découvrir, pour la première fois pour la plupart, le fonctionnement d’une machine à gravure, ainsi que l’entretien du matériel.

Le formateur s’est ensuite focalisé sur la préparation des matières premières. À cette occasion, Didier Gilmore a présenté les techniques de cuisson de l’os de bœuf et a initié les participants à l’étude des essences de bois et le choix des pierres. Ils ont ainsi pu apprendre toutes les particularités que présentaient ces matières naturelles, notamment leur taille, leur couleur, leur texture ou encore leur provenance.

L’enseignement technique s’est poursuivi avec un focus sur l’importance du dessin, car avant de tailler, de découper et de préparer les matières, il est primordial de connaître la signification des motifs. La combinaison des symboles ne se fait pas par hasard et de n’importe quelle manière. Il a donc été question de la composition du dessin, les thématiques et les significations des motifs. Concentrés, les élèves ont ensuite observé Didier sur la façon d’adapter les motifs à différentes échelles. C’était l’étape la plus difficile de la formation, un vrai challenge pour les jeunes marquisiens qu’ils ont relevé avec brio !

À la fin de la formation, les 14 stagiaires ont été évalués sur les journées d’enseignement et ont été sensibilisés sur les différentes espèces protégées et règlementées en Polynésie française. Tous se sont dit satisfaits de ces deux semaines de formations et aimeraient poursuivre et approfondir les connaissances acquises. Ils sont repartis avec une attestation de formation et les créations qu’ils ont réalisées. Didier Gilmore, fière du travail et de l’investissement des stagiaires, a déclaré vouloir continuer de suivre l’évolution de ses apprentis.

Crédit photo © Sarah VAKI

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