Je suis très heureuse d’être ici ce matin à l’invitation de Victorin LUREL.
Cette matinée sera consacrée aux enjeux du numérique en outre-mer, avec le déploiement du très haut débit fixe, avec le plan France Très Haut Débit, et du haut débit et très haut débit mobile.
Vous savez que le plan France Très Haut Débit est la concrétisation d’un engagement fort du Président de la République, pris devant les Français lors de la campagne présidentielle: déployer le très haut débit pour tous en 10 ans.
C’est tout à la fois un enjeu de compétitivité pour la France de disposer d’infrastructures numériques de qualité, mais c’est également un enjeu d’aménagement numérique du territoire et d’aménagement du territoire tout court.
Ce plan d’investissement va mobiliser 20 milliards d’euros dans les dix prochaines années répartis entre le secteur privé et le secteur public.
J’ai souhaité que ce dispositif s’articule autour de la solidarité entre les territoires.
C’est en ce sens que le nouveau dispositif qui vous sera présenté en détail tout à l’heure repose sur deux points forts :
– une péréquation importante entre les territoires : les territoires qui ont le plus besoin d’accompagnement seront beaucoup plus accompagnés que les territoires plus denses ;
– un volume de subventions beaucoup plus important de la part de l’État : le taux d’aide du précédent plan était d’environ de 30% du besoin total, j’ai souhaité que cet effort soit porté à 50% en moyenne dans le cadre de France Très Haut Débit, malgré un contexte budgétaire difficile, car le déploiement du très haut débit participe pleinement de la politique du Gouvernement en faveur de la croissance et de l’emploi.

Cette implication beaucoup plus importante de l’État auprès des collectivités se traduit concrètement par la constitution de la Mission Très Haut Débit, comme point d’entrée unique des collectivités pour leurs projets très haut débit.
Dans le cas des départements d’outre-mer, elle conduit également à un accompagnement particulier des territoires d’outre-mer avec un taux de prise en charge du besoin de de subvention par l’État de l’ordre de 60%.
Comme vous le voyez, nous avons souhaité placer, avec Victorin LUREL, le développement du numérique en outre-mer au coeur de l’action du Gouvernement.
Je souhaiterai avant de vous laisser avec l’ARCEP et la Mission Très Haut Débit, évoquer deux autres chantiers qu’ils me semblent importants de faire avancer et pour lesquelles des prochaines étapes seront rapidement franchies :
– le premier est celui de la poursuite du développement du marché mobile outre-mer, et notamment l’attribution à venir des premières licences 4G en phase avec le développement des marchés locaux – et Benoît LOUTREL vous présentera le calendrier de travail qui va être mis en oeuvre ;
– le second, et celui qui est selon moi le plus important de tous, c’est celui de la continuité territoriale. D’une vraie continuité territoriale entre les départements d’outre-mer et la métropole. Je suis convaincue que la continuité territoriale numérique, qui passe concrètement par une annulation du surcoût lié à l’éloignement, est à même de permettre un vrai dynamisme économique dans les départements ultramarins, et est un vecteur de création de croissance, d’emploi et de baisse du coût de la vie. Cela passera par un travail important et la mobilisation de l’ensemble des acteurs et non pas seulement sur quelques mesurettes ou d’effets d’annonces comme ce fut le cas il y a encore quelques années.
Vous le voyez, le Gouvernement est pleinement mobilisé sur le numérique, et tout particulièrement outre-mer, et je me rendrai à la Réunion au début de l’automne.
Ce sera pour moi l’occasion de faire le point sur l’avancement de ces différents projets.

Source Ministère Outre-mer