Lors des Assises nationales de la médiation numérique en Gironde, le 15 octobre 2014, Axelle Lemaire a pointé le rôle prépondérant de l’Etat dans la généralisation du numérique en France. Elle a indiqué vouloir mettre en place dans les mois à venir les outils nécessaires à l’appropriation des services numériques par la population.

Lors de cet événement, Pierre Camini, sénateur du Lot-et-Garonne, a remis à la secrétaire d’Etat au Numérique le rapport que le Gouvernement lui avait confié, ainsi qu’à Fabrice Verdier, député du Gard, sur les enjeux et perspectives d’évolution du service universel des télécommunications au regard des nouveaux usages numériques.

Axelle Lemaire a également présenté les principales conclusions qu’elle retirait de la consultation qu’elle avait initiée au mois de juillet sur la médiation numérique et ses lieux.

Une intervention volontaire de l’Etat

Ces travaux parviennent à une conclusion identique : la généralisation du numérique sur le lieu de travail, au sein des foyers, comme dans les échanges quotidiens avec les services publics et les entreprises, appelle l’intervention volontaire de l’Etat pour structurer un véritable réseau d’espaces dédiés à l’accompagnement aux usages et à l’appropriation des services numériques par la population. Une telle construction doit s’appuyer en premier lieu sur les animateurs et médiateurs, et sur les autres acteurs – collectivités territoriales, associations, entreprises – déjà impliqués dans des initiatives de médiation par le numérique.

Les services proposés au sein de ce réseau doivent également évoluer afin de répondre au mieux à la diversité des besoins que l’accélération de la transformation numérique de notre pays fait naître : de la formation aux usages essentiels à la diffusion d’une culture du numérique, par la maîtrise des outils et l’acquisition d’un regard critique sur leur utilisation, de l’accompagnement des populations fragiles à la mise à disposition de moyens de création et de production individuelle et collective par le numérique, comme sur les lieux existants : espaces publics numériques, tiers-lieux, fablabs, espaces de travail partagé, etc.

Faire progresser le service universel

Axelle Lemaire a précisé qu’elle entendait mettre en place, dans les prochains mois, les outils nécessaires à la poursuite de cette ambition, pour que l’Etat apporte son soutien à la constitution de ce réseau national et à la dissémination des initiatives innovantes : cartographie, label, plateforme et annuaire dédiés, et création d’un fonds des solidarités numériques. Elle a rappelé son attachement à ce que l’évolution du service universel s’accompagne d’une nette amélioration de la couverture mobile, en particulier dans les territoires ruraux.

Elle a enfin procédé à la signature de quatre accords de coopération avec ERDF (Electricité Réseau Distribution France), l’Association des paralysés de France, ACCEO (service de Transcription Instantanée de la parole et de visio-interprétation) et Ulule (1er site de financement participatif européen), concrétisant la mobilisation de l’expertise et des moyens de ces organisations pour le développement des usages numériques.