Les îles de l’Archipel de la Société (Moorea, Huahine, Raiatea et Bora Bora) sont reliées à Tahiti par le câble de télécommunications sous-marin Honotua depuis 2010 dans sa portion domestique. Les autres îles de la Société (Maupiti, Maiao, Tetiaroa) et les îles des archipels des Tuamotu, des Gambier, des Australes et des Marquises, sont reliées à Tahiti par le système satellitaire du réseau de télécommunications Polysat.
Les capacités satellitaires sont onéreuses et très limitées en termes de débit, comparativement à celles d’un câble sous-marin, accroissant ainsi la fracture numérique entre Tahiti et les autres îles desservies par le réseau Polysat. Dans ses orientations stratégiques, le gouvernement de la Polynésie française a mis l’accent sur l’e-santé, l’e- éducation et le développement touristique et économique.
L’Office des postes et télécommunications de la Polynésie française (OPT) a ainsi inscrit dans son programme des orientations stratégiques Ambition 2020, la mise en œuvre d’un système de communication à haut débit par câbles sous-marins à fibre optique et réseaux de faisceaux hertziens dans certaines îles des archipels des Tuamotu et des Marquises. Le conseil d’administration de l’OPT a validé ce projet d’envergure en début d’année.
Ce projet consiste à raccorder :
– par câbles sous-marins, l’île de Tahiti :
- aux îles Marquises : Nuku Hiva et Hiva Oa ;
- à certaines îles des Tuamotu : Rangiroa, Manihi, Takaroa, Arutua, Fakarava, Kaukura, Makemo et Hao ;
– par réseaux de faisceaux hertziens, à partir de :
- Nuku Hiva : Ua Pou et Ua Huka ;
- Hiva Oa : Tahuata, l’île de Fatu Hiva faisant l’objet d’une étude spécifique ;
- Rangiroa : Tikehau ;
- Manihi : Ahe ;
- Takaroa : Takapoto ;
- Arutua : Kaukura,
- Fakarava : Faaite ;
- Hao : Amanu ;
Les îles non citées et certaines vallées des îles des Marquises devront être maintenues dans le réseau Polysat pour des raisons techniques. Le coût de l’investissement global est estimé à 6 milliards Fcfp. Le montant de la phase études est évalué à 250 millions Fcfp, avec une participation financière de 125 millions Fcfp au titre du fonds exceptionnel d’investissement (FEI) en 2016, pour cette tranche de travaux. La mise en service de cette nouvelle infrastructure est prévue pour le dernier trimestre 2018.