La ministre de l’Education, et de la Modernisation de l’Administration, en charge du Numérique, Christelle Lehartel, a rencontré ce jeudi après-midi, les producteurs audiovisuelles du Fenua, ayant bénéficié du dispositif de Soutien à la Création Cinématographique et Audiovisuelle (SCCA).

Elle était accompagnée de la cheffe de service de la Direction générale de l’économie numérique (DGEN), Tevaite Pugin, du technicien audiovisuel de la DGEN, Marc-Emmanuel Louvat.

La ministre a pu s’entretenir avec les intervenants présents, notamment Laurent Jacquemin (Archipel Production), coproducteur du film de long métrage « Pacifiction », Manea Manet (Lucid Dream), coproducteur de séries de fiction locale (Ma coloc, Mon Tane est un Farani), et André Vohi (Vohi Production), producteur de magazines (Va’a Toa, Ta’ata Tumu) et de documentaires.

En 2007, un dispositif d’aide à la production audiovisuelle et cinématographique (APAC) a été créé, dans le but de soutenir l’émergence de la filière audiovisuelle. En 2014, une nouvelle loi du Pays instaure le dispositif de soutien à la création audiovisuelle.

Ainsi, de 2015 à 2021, 14 commissions, 376 demandes d’aides ont été sollicitées, et 297 dossiers (écriture, développement et production) ont reçu une aide à la création audiovisuelle pour un montant global de 836 117 346 Fcfp, répartis sur 60 entreprises et ayant généré environ 1,8 milliards Fcfp de dépenses locales réelles, et plus de 3000 produits audiovisuels (clips, magazines, documentaires, fictions, …) qui ont été et sont diffusés sur les chaînes TV locales et internationales. Ce sont notamment 221 dossiers de production, 22 en développement, et 54 en écriture.

L’aide moyenne du dispositif en phase de production est de 3 322 545 Fcfp. La part de dépenses locales dans le budget global est en moyenne de 40,73%, et la rémunération des techniciens locaux sur le budget est de 14,58%.

Pour autant, une évolution substantielle s’est imposée, tant au niveau du champ d’application du dispositif, que des critères d’attribution, des modalités de l’aide et des obligations des bénéficiaires.

Pour ces raisons, un nouveau dispositif d’aide à la création cinématographique et audiovisuelle est proposé, avec comme objectif d’avoir un soutien plus équitable, avec de meilleures garanties de retombées économiques et de formation, tout en accentuant la recherche de qualité, d’originalité et de création des œuvres aidées.

Le dispositif est également étendu au soutien à la production cinématographique et aux courts métrages de création, tout en rendant éligibles les projets destinés à une primo diffusion en salle de cinéma ou sur les SMAD (service de médias audiovisuels à la demande).

La fiction en Polynésie s’est clairement développée ces dernières années. Des longs-métrages, des séries TV commencent à se développer localement.

En mars 2022, une première commission s’est tenue. 54 dossiers ont été présentés, 5 en phase de préparation, 49 en phase de production. 36 dossiers ont été aidés pour une somme de 129 900 000 Fcfp pour l’ensemble. C’est la première fois que le dispositif aide 3 longs-métrages sur une seule année.