Les élèves de troisième année de l’ISEPP ont créé six vidéos destinées à sensibiliser le grand public aux dangers encore trop méconnus d’Internet. Cinq vidéos de 6 minutes ont été créées par les étudiants pour être diffusées sur TNTV et sur Internet.
Si Internet est aujourd’hui un outil indispensable, il ne faut pas oublier que ce lieu de grande liberté renforce encore de nombreux dangers, en particulier pour les plus jeunes. Fraudes, sites pédophiles, harcèlement en ligne, usurpations d’identités sont autant d’écueils sur lesquels les internautes trop insouciants peuvent s’échouer.
Pour informer le public, le sensibiliser aux pièges du net et surtout proposer des solutions, les élèves de troisième année de la licence Information et Communication de l’ISEPP se sont lancés dans un grand projet « P@s Si Net ». 5 vidéos de 6 minutes chacune ont été écrites, tournées et montées par les étudiants avec l’aide leurs professeurs. Les thèmes en sont variés :
– Vie privée / Vie publique « Ma vie m’appartient ! », sur les dangers à publier tout ce qu’on pense sur les réseaux sociaux
– Addiction « Débranche ! », ou quand le Web devient une drogue
– Fausse identité – Prédateurs « Pervers sort de ce corps », sur les pervers qui piègent les adolescents dans des jeux sexuels
– Libre et gratuit « j’ai 18 ans en un clic », les enfants sont facilement exposés à la pornographie
– Réglementation « Tous responsables ! », les pseudonymes ne mettent pas à l’abri des lois

Des vidéos destinées à être diffusées

Après trois mois de travail intense pour finaliser les vidéos et la campagne de promotion, en plein pendant la période des examens, c’est un miracle que tout ait été prêt quand les étudiants ont organisé leur toute première conférence de presse pour lancer la machine.
Ils vont maintenant mener une large communication. Ces 5 films seront ainsi diffusés sur TNTV et sur un site de partage de vidéos. La campagne « P@s si Net » pourra aussi compter sur un blog hébergé par Tahiti-Infos et sur une page Facebook (nommée « Pas6net »). Ces médias seront régulièrement mis à jour par les 15 élèves ayant participé au projet, dont certains sont maintenant très impliqués dans ce combat.
Amo Amuarii, une des animatrices des vidéos, assure que l’expérience a changé sa perspective : « Mon petit frère en a marre de moi parce que je suis toujours derrière lui quand il est sur Internet. Même hier quelqu’un a essayé de pirater son compte Facebook, mais grâce aux interviews que nous avions faites j’ai su quoi faire. »

Le projet vivra

Pour s’assurer que le projet scolaire survive à la fin de leurs études, les étudiants espèrent convaincre la prochaine classe de L3 de reprendre le flambeau, et la charge en avance de contacter les autorités et de créer une grande journée de prévention pour le public.
Mais il vivra surtout dans l’expérience emmagasiné par les élèves. Valentine Bluet, qui a été assistante de réalisation, explique que « c’était très intéressant de voir comment gérer la caméra. Et pour l’écriture on a fait ça avec tout la classe, en prenant sujet par sujet et en se demandant ce que, nous, nous aimerions savoir. Maintenant on compte bien continuer à animer le site. »
Sa collègue Titiri Charton, qui a assuré la coordination, a elle aussi beaucoup appris sur la gestion de projet : « Le plus dur c’était d’avoir les intervenants qu’il fallait interviewer dans les vidéos. Ce sont des professionnels avec des obligations. Si je devais tout recommencer, c’est au niveau du planning que j’aurais pu m’améliorer en m’y prenant beaucoup plus tôt. Là, on essayait de caler des interviews ou des prises de vues entre deux exams ou séances de révisions ! »
Jacques Navarro, producteur et réalisateur de documentaires local souvent primé au Fifo, s’est prêté au jeu de l’enseignement à ces futurs communicants. « Le but ce n’était pas d’en faire des cinéastes, mais d’arriver à sortir les modules prévus et éviter les grosses erreurs. Je crois que s’il y a une chose qu’ils vont vraiment retenir, c’est que faire un film, même petit, c’est toujours plus long et compliqué que prévu. Maintenant quand ils verront un film lors de leur travail, ils apprécieront le travail fourni.

Sources : ISEPP / TAHITI INFOS