• Pourquoi avoir érigé le tourisme en priorité du gouvernement ?

« Le gouvernement a défini trois secteurs prioritaires afin d’initier une relance suivie d’une croissance durable et responsable de notre économie. Le premier secteur, c’est le tourisme, disposant déjà d’une base solide et structurée, puis en second l’économie bleue, et enfin le numérique. Tous les trois disposent d’un potentiel de développement qui, d’une part, correspond à notre éclatement géographique et à la dispersion de notre population, aux évolutions démographiques à venir, mais ils nous permettent également, d’autre part, de nous projeter dans l’avenir, de répondre aux exigences de communication, de mobilité, et d’autonomie économique qu’impose la globalisation qui nous entoure. En outre, pour le tourisme notamment, c’est un secteur transversal, qui peut en entrainer nombre d’autres, du bâtiment et travaux publics jusqu’à l’agriculture, des secteurs de la culture par exemple jusqu’à la production locale à caractère industrielle. »

  • Quelles sont les grandes orientations de la stratégie de développement touristique 2015-2020 ?

« Notre stratégie s’appuie sur trois piliers : l’affirmation de notre identité, de notre destination, sur ses fondements naturels, culturels, son acceptation locale et sa perception différenciée à l’international, nous ne devons pas nous positionner comme une destination balnéaire parmi d’autres ; ensuite la mise en place des conditions de développement, qui passent par des efforts sur nos infrastructures, nos moyens de transports, une nouvelle dynamique liée à une offre diversifiée en hébergement touristique, et la formation initiale, continue et professionnelle locale ; et enfin, la restructuration de la gouvernance, afin de proposer un développement touristique plus inclusif, piloté en toute transparence, et qui se déploie de manière méthodique. »

 

  • Quels sont les défis majeurs que vous rencontrez dans la mise en œuvre de cette stratégie de développement touristique ?

« 134 actions très diverses à mettre en œuvre, avec des intervenants très nombreux, qui ont chacun des objectifs et intérêts propres, le premier enjeu, de mon point de vue, c’est celui de la cohésion. Il faut que l’ensemble de la communauté touristique d’une part, mais plus largement de l’ensemble des pouvoirs publics quels que soient leurs domaines de compétences, se sentent impliqués et partie prenante de ce projet de société. Ensuite, il convient de s’assurer, quasiment au jour le jour, que nous maintenons le rythme et la concrétisation progressive des différentes actions que nous initions, en suivant un ordre  cohérent. Enfin, c’est par la constance de nos efforts, qui s’inscrivent dans la continuité de nos prédécesseurs, depuis 2015, qui garantiront le succès collectif que nous recherchons. Il ne faut pas faiblir, et même si nous devons en maitriser autant que possible chaque répercussion, il nous reste deux ans pour parvenir à atteindre nos objectifs de croissance.

Deux ans après son vote par l’Assemblée de la Polynésie et le CESC, nous en sommes déjà à 65% des actions initiées ou réalisées, il nous reste 2 années pour initier les 35% restants et finaliser le maximum d’entre elles. Notons que 2018 marque une dynamique à souligner avec l’augmentation constatée du nombre de touristes en cumul sur les 9 premiers mois de l’année se poursuit, à + 6,9% de touristes supplémentaires, ce qui permet d’afficher une progression sur 12 mois cumulés de l’ordre de + 6,5%, avec un total de 209 379 touristes, accueillis en un an (de septembre 2017 à septembre 2018).

Enfin, au nom du gouvernement, je remercie chaleureusement l’Union européenne pour son soutien dans la mise en œuvre de la stratégie de développement touristique au travers du 11ème Fonds Européen de Développement (FED) territorial. En complément des financements du Pays et de l’Etat, ce partenariat entre l’Union européenne et la Polynésie française lancé en février 2018, nous permet de bénéficier d’un appui précieux de 3,57 milliards F FCP (soit 29,95 millions €) jusqu’en 2020 et concourent ainsi à l’essor du tourisme polynésien. »