Le gouvernement français et l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes) lancent une consultation publique sur l’attribution de fréquences 4G en France ultra-marine. Pour un forfait mobile similaire, un français des territoires ultra-marins paye en moyenne 105 € de plus par an qu’un français de métropole*. Et plus de 178 € pour un abonnement Internet similaire**. La mauvaise qualité du réseau fixe et mobile, ainsi que le nombre limité de licences mobiles allouées limitent le choix et la qualité des services proposés aux résidents de l’espace ultramarin français
La récente annonce du gouvernement et de l’ARCEP du lancement d’une consultation publique sur le développement de la 4G dans les territoires ultra-marins est un aveu de faiblesse face à leurs engagements de continuité territoriale numérique.
Malgré les attentes insatisfaites des résidents de France ultra-marine et les demandes répétées d’opérateurs tels Mobius pour déployer de nouveaux réseaux mobiles à prix concurrentiels, seul un nombre limité d’offres à des prix élevés sont disponibles.
Selon l’ARCEP, cet isolement numérique s’explique par le coût élevé du déploiement et de l’exploitation des réseaux sur ces territoires***. La complexité de leur topographie, leur isolement géographique, la faible densité de population, la fréquence des accidents climatiques et une végétation dense seraient en cause. Pourtant certaines régions de France métropolitaine comme le Jura comportent des caractéristiques similaires et bénéficient malgré tout de réseaux de qualité et d’abonnements à prix raisonnable****.
Jean-Baptiste Huguenin, expert en télécoms chez letamis.fr commente :
« La consultation publique de l’ARCEP va dans le bon sens, mais elle rappelle les écarts qu’il existe entre la métropole et les territoires ultra-marins. Il est regrettable de constater que des territoires comme Saint-Pierre et Miquelon ou Saint-Martin sont limités à un seul réseau mobile et doivent payer jusqu’à 75 euros par mois pour un abonnement Internet.
La continuité territoriale numérique est certes un défi compte tenu de la répartition des territoires, mais les institutions ne doivent pas oublier leurs engagements et objectifs : favoriser la construction des réseaux fixes et mobiles qui permettent à tous d’utiliser les services de télécommunication et soutiennent l’économie numérique. »
Pour plus de détails sur les tarifs des opérateurs mobiles et Internet des territoires ultra-marins, consultez notre dossier Tarifs Télécoms dans les Territoires Ultra-marins de France.

Communiqués de presse letamis.fr + ARCEP