Poursuivant ses rencontres dans le cadre de sa visite officielle au Chili, le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, s’est entretenu, jeudi, avec la ministre des Transports et des Télécommunications, Gloria Hutt, et la secrétaire d’Etat aux télécommunications, Pamela Giddi.

Le thème central de cet entretien était le projet de câble sous-marin de télécommunications qui pourrait aller du Chili à Tahiti, en passant par l’île de Pâques. Cartes à l’appui, le président Edouard Fritch a rappelé le vide en la matière dans la partie sud-est du Pacifique, entre la Polynésie française et l’Amérique du sud donc.

L’important flux de données entre l’Asie et l’Amérique du Sud passe actuellement par le Pacifique Nord, à Guam, puis à Hawaii, dans un réseau de câbles mis en place principalement par les Etats-Unis, et cette situation ne satisfait absolument pas les pays d’Amérique du Sud, tant pour des questions de souveraineté économique que de sécurité des données.

La ministre des Transports et des Télécommunications, Gloria Hutt, a bien pris en compte les atouts de la solution proposée par la Polynésie française et l’opérateur OPT (Office des postes et télécommunications). Elle a indiqué qu’un cabinet d’ingénierie venait juste d’être choisi, et que celui-ci devrait, dans les prochains mois, mener des études sur les projets de câble portant à la fois sur les aspects techniques et financiers, le choix du trajet du câble et son coût étant des éléments importants.

Dans le prolongement de cet entretien, la délégation de l’OPT qui accompagne le Président Fritch a également eu ensuite une réunion de travail sur des points techniques du dossier des liaisons par câble entre l’Asie et l’Amérique du sud.