En février 2016, les gouvernements de la Nouvelle-Zélande, des îles Cook, de Niue, de Tokelau et de la Polynésie française se sont rencontrés à Auckland et ont signé un mémoire d’entente portant sur un projet de connectivité internationale dans le Pacifique. Sous la coordination du ministère des affaires étrangères et du commerce de la Nouvelle-Zélande, une approche collective et collaborative a été initiée pour mettre en œuvre la vision partagée par ces gouvernements sur l’accès à un système d’internet à très haut débit, fiable et abordable.

Les représentants des gouvernements concernés ont travaillé ensemble sur les exigences communes et les contributions respectives aux projets de connectivité régionale et ont ainsi pu planifier et concevoir des solutions durables, viables économiquement et techniquement, visant à améliorer les infrastructures de télécommunications internationales des pays insulaires participants pour atteindre les objectifs fixés, dont l’amélioration de la connectivité des pays insulaires dans le Pacifique.

L’Office des Postes et Télécommunications de la Polynésie française (OPT), en sa qualité d’opérateur de réseau de télécommunications extérieures, ayant déjà mis en œuvre le système de câble sous-marin Honotua reliant Tahiti à Hawaii, et dans le cadre de la délibération du 28 janvier 2016 autorisant le président-directeur général à conduire toute étude portant sur le raccordement de la Polynésie française par un deuxième câble sous-marin afin de sécuriser le système de communication Honotua, a été tout naturellement désigné par le Président du Pays pour représenter la Polynésie française dans les différentes phases d’études de ce projet.

A l’issue de huit mois de travail, les participants sont en mesure de proposer la solution technique répondant aux besoins et aux exigences des gouvernements à l’origine de l’initiative. Afin d’enclencher la phase de mise œuvre du projet, il est donc proposé qu’un accord de coopération international soit signé entre les gouvernements de la Nouvelle-Zélande, des îles Cook, de Samoa, de Niue et de la Polynésie française pour confirmer leur engagement à soutenir un tel projet. Cet accord international encadrerait non seulement les relations entre les différents gouvernements, mais aussi les relations de l’OPT avec les différents opérateurs de télécommunications représentant leur Etat respectif au sein de ce projet. Le Conseil des ministres a donc autorisé le Président de la Polynésie française à engager des négociations multilatérales aux fins de conclure cet accord, et ce dans le respect des engagements internationaux de la République.