Les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) sont des installations qui peuvent présenter des dangers ou inconvénients pour la commodité du voisinage, la santé, la sécurité, la salubrité publique, l’agriculture, l’aquaculture, la pêche, la protection de la nature et de l’environnement.
Ces dernières sont régies par un arrêté d’autorisation dans lequel sont spécifiées les prescriptions permettant de prévenir des dangers qu’elles représentent et auxquelles elles sont soumises. Depuis 1967, 2023 arrêtés d’autorisation ont été délivrés sur l’ensemble de la Polynésie française. La majorité des ICPE autorisées sont encore en activité mais il s’avère nécessaire d’actualiser les données relatives aux ICPE, puis de les intégrer dans un système d’information géographique (SIG) afin de les cartographier.
La mise à jour des données et la cartographie des ICPE ont été effectuées sur les communes de l’île de Tahiti. A elle seule, la commune de Papeete concentre 48 % des ICPE encore en activité. Elles sont généralement du type industriel. Une densité importante de ces dernières est relevée au niveau des zones industrielles de Fare Ute, Motu Uta, Tipaerui et Titioro. Les installations les plus dangereuses telles que les dépôts d’hydrocarbures des grandes sociétés pétrolières, les sphères et cuves de gaz se situent au niveau de la zone industrielle de Fare Ute – Motu Uta. Dans la zone industrielle de Tipaerui, se trouvent principalement des hangars de stockage avec quelques activités à risque (unité de traitement des huiles usées et de stockage de substances dangereuses, station de concassage, unité de production d’oxygène et fabrication de matières plastiques). Quant à la zone industrielle de Titioro, elle concentre diverses activités dont les principales sont les ateliers mécaniques des grands concessionnaires locaux, les entrepôts de stockage des sociétés d’importation et de construction de matériaux et les ateliers de travail de matières premières (bois, métaux).
Ainsi, la mise à jour de la base de données SIG sur l’île de Tahiti permettra de faciliter la consultation des informations concernant les ICPE par les agents de la Direction de l’environnement, une meilleure visualisation de la répartition des ICPE dans le but d’améliorer le contrôle de ces dernières ou l’intervention d’urgence en cas de pollution ou de sinistre, surtout durant cette période à fort risque cyclonique. Ce travail devrait s’étendre par la suite sur l’île de Moorea dans un second temps, puis sur l’ensemble des archipels de la Polynésie française.