Les Rencontres du numérique 6èmes du nom ont commencé ce matin dans les locaux de la CCISM, avec trois conférences édifiantes pour dresser le tableau du numérique en Polynésie. De quoi nourrir la réflexion des experts réunis en trois ateliers, qui sont au moment de la publication encore en train de cogiter. Leurs conclusions et suggestions aux pouvoirs politiques seront rendues demain matin. Ces Rencontres sont organisées par L’Organisation des professionnels de l’économie numérique (OPEN).Trois conférences pour dresser le tableau

D’abord Maui Sanford, consultant en télécommunications, a établi le paysage des infrastructures qui existent dans le Pacifique et des différents « business models » sur lesquels ils reposent. Il en ressort que le potentiel de développement des câbles sous-marins est vraiment dans la connexion Amérique du Sud – Asie/Australie, avec des volumes jusqu’à 10 000 fois plus importants que ceux générés par les îles. Il en ressort aussi que la situation Polynésienne concernant les coûts d’accès (pour les opérateurs) est une des meilleures des pays insulaires du Pacifique… Mais reste jusqu’à 100 fois plus chère que les leaders mondiaux : la Californie.

Karl Tefaatau, lui, a présenté en exclusivité à la centaine de spécialistes présents la dernière étude de la Direction générale de l’économie numérique (DGEN) sur « les usages numériques des entreprises ». Il en ressort que si nos sociétés ont un très bon équipement en PC et logiciels de bureautique, c’est sur la téléphonie, la connectivité à Internet et leur présence en ligne qu’elles ont du retard. Elles attendent une baisse des coûts et une amélioration du service.

Enfin, Stephen Oliver, directeur commercial au Canada de la société Autodesk (leader mondial du logiciel 3D), a fait rêver l’assemblée en lui présentant une piste à très fort potentiel pour développer une économie numérique en Polynésie : celle des jeux vidéo. Et il ne s’agit pas d’une utopie, puisque sa société va offrir des licences de son logiciel aux étudiants polynésiens de la future école Poly3D qui va être lancée par la CCISM (c’est officiel), justement pour former une vingtaine de jeunes chaque année au dessin, à l’animation et à la création de jeux vidéo en 3D.

Source Tahiti-infos