Comment faire un bon usage d’internet ? Chaque jour, nous sommes des milliers à surfer sur les réseaux sociaux. Une pratique devenue banale mais qui comporte aussi des risques. Ceux de porter atteinte à l’intimité d’autrui ou à son honneur mais aussi de divulguer photos et informations personnelles à des inconnus. La Direction générale de l’Economie Numérique a d’ailleurs lancé une campagne pour sensibiliser les jeunes sur le sujet en partenariat avec la CNIL.

Attention aux dangers d’Internet ! C’est le message que diffuse depuis quelques mois la DGEN sur les réseaux sociaux.  Elle y publie des supports destinés avant tout aux jeunes pour les inciter à réfléchir avant de publier photo ou commentaire. Car bien souvent ils ne mesurent pas le danger potentiel. « Les jeunes sont totalement inconscients de l’exposition de leurs images, ils ont tendance à publié des photos d’eux en maillot de bain sans se rendre compte que bien souvent, ces photos vont être partagées et diffusées et atterrir chez des pédophiles. » confie Karl Tefaatau, directeur de la DGEN.
La DGEN insiste aussi sur le respect de l’autre. Derrière leur ordinateur, certains se lâchent. Les fake news, propos haineux, injurieux, voire diffamatoires sont courants. Et les internautes oublient souvent qu’ils tombent sous le coup de la loi. L’année dernière, une dizaine de procédures de ce type s’est terminée au palais de justice.
« Auparavant, on avait des dossiers en diffamation contre les médias, on pouvait déposer des plaintes pour diffamation dans un article de presse, aujourd’hui la nouveauté, c’est que n’importe quel particulier peut tenir des propos diffamatoires, et à ce moment-là, on essaie d’engager des procédures contre des personnes qui tiennent de tels propos sur les réseaux sociaux. » explique Me Christophe Rousseau-Wiart, avocat au barreau de Papeete
Et ça peut coûter cher. L’atteinte à la vie privée est passible d’un an de prison ferme et de près de 6 millions d’amende. A la barre du tribunal, les contrevenants tombent de haut. « Je pense qu’ils ne s’attendent pas à ce que cela aille aussi loin. Ils ne se rendent pas compte que leurs commentaires puissent être sanctionnés par un tribunal. »
Mais avec seulement une dizaine de plaintes l’année dernière pour 280 000 habitants, la Polynésie ferait figure de bon élève. « On a moins de poursuites judiciaires, ce qui laisserait à penser que l’on n’est pas plus méchant ou plus malveillant en Polynésie française sur les réseaux sociaux. » estime Karl Tefaatau,

Rédaction web avec Jean-Baptiste Calvas et Sam Teinaore.