Un groupe de travail vient d’être constitué au sein du COEPIA pour examiner les enjeux du web sémantique pour les administrations et en tirer des recommandations.
La valeur des données en général, et des données publiques en particulier, réside principalement dans la possibilité de les croiser entre elles pour créer de nouveaux produits ou services innovants et utiles aux citoyens ; pouvant également servir l’intérêt général et moderniser les missions du service public.
C’est sans doute dans ces croisements de données que se trouve une grande partie du potentiel de création de valeur sociale et économique liée à l’ouverture des données publiques.

Structuration et interopérabilité des données
Pour faciliter le rapprochement entre les jeux de données mis à disposition sur les différents portails « open data », une attention particulière doit être accordée à la structuration et l’interopérabilité de ces données. C’est notamment un des objectifs du World Wide Web Consortium (W3C), organisme élaborant les standards du web, qui travaille sur un ensemble de technologies visant à faciliter l’exploitation des données structurées, en permettant aux machines d’accéder à la signification (la sémantique) de l’information sur le web.

Des auditions organisées par la formation spécialisée « Mise à disposition et valorisation des données publiques » du COEPIA en 2012 ont permis de mettre en évidence le fort potentiel du web sémantique. Ces technologies représentent en effet une opportunité de modernisation de l’action publique en faveur de l’ouverture et du partage des données publiques en favorisant le développement de nouveaux services ainsi qu’un meilleur référencement et rayonnement des contenus produits par les administrations françaises sur internet. Ces formats devraient également permettre de faciliter les échanges de données entre administrations.

Enjeux du web sémantique pour les administrations
Dans ce contexte, le COEPIA a constitué un groupe de travail présidé par Mathieu Jeandron (Direction interministérielle des systèmes d’information et de communication, SGMAP), et dont le rapporteur est Camille Domange (ministère de la Culture et de la Communication). Son objectif est de formuler des recommandations à l’attention du Premier ministre et d’aboutir à un rapport d’étape à la fin de l’année 2013.

Seront notamment abordés les différents aspects liés aux enjeux du web sémantique comme la formation et la recherche ainsi que la représentation française dans les instances de gouvernance du W3C, etc. Le rapport visera également à identifier les actions à mettre en oeuvre par l’administration pour permettre le déploiement des technologies du web sémantique, leviers de modernisation de l’action publique. Ces actions pourraient passer par la sensibilisation des agents publics, ou encore par un recensement des jeux de données de référence (ou key register data) ouvertes et liées entre elles, ainsi que des produits ou services innovants créés autour de ces données.

Pour aller plus loin :

http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/coepia