Le quotidien Les Nouvelles de Tahiti vient de lancer une nouvelle application permettant à tout internaute de poster directement des documents confidentiels à l’adresse de sa rédaction. Inspiré du média participatif bien connu WikiLeaks, ce nouvel outil en ligne est mis à la disposition de toute personne désirant poster des documents d’intérêt public  dont la confidentialité ou la sensibilité nécessite l’anonymat de leur expéditeur. À l’instar de ce que proposent WikiLeaks, aujourd’hui suspendu, et FrenchLeaks (en lien avec le site d’information français MédiaPart), les données récoltées par TahitiLeaks sont vérifiées. Elles sont analysées et recoupées par les journalistes du quotidien avant d’être publiées. La raison d’être d’un tel procédé est de permettre la liberté d’expression en même temps que la transparence dans le débat public, puisque peuvent ainsi émerger des informations que certains lobbys souhaiteraient garder cachées. Cela permet aussi de maintenir le secret et la protection des sources journalistiques.

Secret des sources

Accessible en ligne sur www.lesnouvelles.pf, ce service de stockage et de partage de copies de fichiers locaux, proposé par Dropbox Inc., est un service d’informatique « en nuage », accessible via n’importe quel navigateur web. L’internaute peut y transférer un fichier depuis son ordinateur sans que son identité apparaisse, et sans qu’il soit possible – y compris pour la rédaction – de remonter jusqu’à la source du document.  L’accès à cette application est gratuit.

Le site internet WikiLeaks a provoqué un séisme il y a un an et demi aux Etats-Unis, en divulguant des dizaines de milliers de documents militaires américains sur les guerres en Irak et en Afghanistan et de dépêches diplomatiques. Pour FrenchLeaks, lancé en mars 2011, « l’information n’est pas une affaire de journaliste. Elle est le droit le plus élémentaire des citoyens ». TahitiLeaks fait également référence aux principes consacrés par la Déclaration européenne des Droits de l’Homme qui garantit « la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques ».

Voir l’article des Nouvelles de Tahiti