La société PMT-Vodafone est sur le point de mettre en service son offre commerciale de téléphonie mobile. L’ouverture à la clientèle du nouveau réseau pourrait intervenir d’ici la fin juin. Cet événement marquera l’arrivé à Tahiti d’une offre commerciale alternative, en matière de téléphonie mobile, 18 ans quasiment jour pour jour après le lancement du réseau Vini, le 26 juin 1995.

L’offre Vodafone s’implante en Polynésie française sur un marché où le taux d’équipement de téléphonie mobile était de 83% de la population en 2011, avec 222 830 abonnés au réseau Vini.

L’arrivée d’un concurrent sur un marché local déjà bien équipé pourrait être favorable aux intérêts du consommateur polynésien. En septembre dernier le Pdg de PMT-Vodafone, Patrick Moux, déclarait : « Nous savons que nous avons un bon produit. Ce qui compte n’est pas de savoir si le marché, ici, doit être limité à 1, 2 ou 3 opérateurs. La question c’est de savoir ce que nous apportons aux consommateurs polynésiens. C’est ça la vraie question. En dehors d’une baisse de tarif, il doit s’agir de vrais services. (…) La bataille doit avoir lieu sur le terrain. Elle doit se faire en prenant à témoin le consommateur polynésien ; elle doit définir qui est le meilleur ».

Une convention d’interconnexion conclue en janvier dernier avec l’opérateur Tikiphone et une convention d’itinérance Vini-Vodafone, le mois dernier, permettent aujourd’hui à PMT-Vodafone d’offrir un service de téléphonie intégral sur 62 îles et pour 98% de la population de Polynésie française. Pour le reste du monde, les abonnés sont automatiquement pris en charge par les accords internationaux de Vodafone, pour les communications vers l’étranger ou lors de déplacements hors Polynésie.

Le britannique Vodafone est le numéro 1 mondial de la téléphonie mobile, avec près de 300 millions de clients dans 27 pays. L’opérateur s’implante en Polynésie française grâce à un partenariat avec la société par actions simplifiée SAS Pacific Mobile Telecom. Cette dernière a obtenu la confirmation, en février dernier par le Tribunal administratif, de son droit d’émettre sur la bande de fréquences 2G, qui avait été contesté par la société Mara Telecom, en dépit d’une licence d’exploitation des bandes de fréquences GSM-900 et UMTS-2100 accordée par le Pays en janvier 2012.

Source Tahiti Infos