Langage – Reo Tahiti
Généralités
L’alphabet (10 voyelles, 9 consonnes)
a, e, i, o, u, ā, ē, ī, ō, ū, f, h, m, n, p, r, t, v, ?
L’accent
Voici quelques règles d’accentuation abrégées.
Pour une étude plus poussée, se référer à l’ouvrage de Monsieur Turo à Ra’apoto, Te ‘arata’i i te tai’ora’a, 1990, édition Polytram.
Nous indiquerons l’accent du mot en soulignant la syllabe qui le porte.
Les diphtongues en tahitien: (8) Les voyelles brèves (5)
ae ai ao au a e i o u
ei eu Les voyelles longues (5), avec un macron: tārava
oi ou ā ē ī ō ū
La glottale, notée ‘, tu’i ou ‘eta
exemple : ‘ō’aha
[?o:?aha]
Le h, jamais muet, non chuintant : pā’aihere
[pa:?aihere]
L’accent tombe en règle générale sur l’avant dernière syllabe d’un mot : tama, metua.
Lorsqu’il y a une voyelle longue, l’accent tombe sur la syllabe qui contient celle-ci: marū, hōrue, pēpe, tāpiti.
Lorsqu’il y a plusieurs voyelles longues, l’accent tombe sur la syllabe qui contient la dernière: tāpōnē, ‘āpī.
Lorsqu’il y a une diphtongue, l’accent tombe sur la syllabe qui contient celle-ci:
paraoa, ‘anau, anei, heiva, mata‘eina’a, marae.
Lorsqu’il y en a plusieurs, l’accent tombe sur la dernière syllabe qui en contient une:
vauvau, teitei, ha’apoupou.
Lorsqu’il y a une diphtongue et une voyelle longue ou une voyelle longue et une diphtongue, l’accent tombe sur la syllabe qui contient la voyelle longue ou la diphtongue qui est la plus proche de la fin du mot :
rū’au, fārerei, mātou, tītau, mou‘ū, poihā, rautī.
La voyelle qui précède ra ou na est allongée à la lecture:
Te haere ra. taua ta’ata na
[re:] [ta:]
Quelques mots comme vahine, tamari’i changent d’accent s’ils sont précédés d’un déterminant pluriel (tau, nau, na) : te vahine -> nau vahine te tamari’i -> tau tamari’i
[va] [va:] [ma] [ma:]
Dans un mot rédupliqué totalement, l’accent est aussi rédupliqué: po‘ipo‘i, ueue, sauf si 2 voyelles accolées forment une diphtongue: itoito.
Les affixes ha’a, ra’a ne modifient pas l’accent du radical: purera’a, ha’amāramarama, fārereira’a,
sauf s’il forme une diphtongue avec le mot: fa’aitoito.
Lorsque le h est la seule particularité d’un mot, la syllabe qui le contient porte l’accent: tahi, haru, humaha.
Lorsqu’un mot est composé, c’est l’accent du dernier composant qui compte : tairoto, fare rata, pua’ahoro fenua.
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1
Bonne année !
Ia ora na i te matahiti ‘āpī !
Un h : matahiti : année. Une glottale et 2 voyelles longues: ‘äpï : nouvelle.
Ia ora na i te matahiti ‘āpī !
Autrefois, la nouvelle année commençait fin novembre avec l’apparition des pléïades et la saison d’abondance, parara’a mā’a.- Ia ora na i te matahiti ‘āpī ! – Depuis la christianisation, c’est au 1er janvier que l’on souhaite: Ia ora na i te matahiti ‘āpī !
Dans certaines îles et districts, la coutume est d’aller saluer tout le monde : Chaque maisonnée asperge les visiteurs de talc et d’eau de toilette pour chasser les mauvais esprits et l’on s’embrasse:
Ia ora na i te matahiti ‘āpī !
A Tahiti, certains font le tour de l’île pour souhaiter la bonne année aux amis et aux gens de la famille :
Ia ora na i te matahiti ‘āpī !
Bonne année ! Ia ora na i te matahiti ‘āpī !
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2.
Merci
Māuruuru
Une voyelle longue et répétition de uru : māuruuru.
Māuruuru signifie littéralement agréable, plaisant, satisfaisant. Parfois, un simple mmm ou une expression du visage se substitue au ‘merci’.
C’est pour toi. Nā ‘oe.
– Merci. – Māuruuru.
Je suis très content. Māuruuru roa vau.
Donne s’il te plaît Hō mai na.
– Merci. – Māuruuru.
Encore? Fa’ahou ā ?
– Non merci. – ‘Aita, māuruuru
A l’expression culturelle d’invitation à partager le repas : « Haere mai e tāmā’a ! », il est poli de répondre:
Je suis repus, merci! Pa’ia, māuruuru !
Merci Māuruuru
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3.
Bravo !
Ha’apōpou !
un h, une glottale, une voyelle longue, une diphtongue : ha’apōpou . On dit aussi ha’apoupou.
ha’apōpou signifie avoir de la déférence, féliciter. Ha’apōpou, « Bravo » se dit aussi : pōpō, applaudir . On dit aussi hurō qui vient de l’anglais « hurrah ! ». (PM)
En 1769, le capitaine James Cook assista à un spectacle de lutte à la fin duquel les anciens lancèrent 3 exclamations de joie. ha’apōpou !
Nous vous admirons. Te ha’apōpou nei mätou ia ‘outou.
Le champion a été félicité. Ua ha’apoupouhia te ‘aito.
Félicite-la! A ha’apōpou atu ia na!
Bravo à ce groupe de danse Ha’apoupou i teie pupu ‘ori !
Applaudissez, les amis! Hourra! Pōpō, mea mā ! hurō !
Bravo ! Ha’apōpou !
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4.
Courage !
Fa’aitoito !
Une glottale : fa’aitoito.
Fa’aitoito signifie avoir du courage, de l’énergie, de la force – e ito. fa’aitoito ! C’est aussi avoir de l’audace, de la persévérance : fa’aitoito ! On dit aussi: ha’aitoito, a rohi!
Pendant le heiva, avant certaines épreuves de force et d’adresse telles que la course de porteurs de fruits, le lancer de javelot, le porter de pierre, la course de pirogues, on entend s’exclamer : Fa’aitoito !
Lors des moments difficiles – deuil, épreuve, maladie, quête, on apporte un soutien moral: Fa’aitoito !
Courage dans le labeur! Fa’aitoito i te ha’a!
Courage ! Fa’aitoito !
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5.
S’il te plaît…
… na
Accentuer sur le verbe qui précède.
S’il te plaît, chante! Hīmene na !
Le ton de la voix est très important. Il peut être neutre: Hīmene na ! [na]
ou familier: Hīmene na ! [na:] (traîner sur na)
On peut aussi employer une expression: « E au anei ia ‘oe », « E ti’a anei ia ‘oe ».
Répète s’il te plaît A tāpiti na !
ou E au anei ia ‘oe ia täpiti !
Regarde s’il te plaît ! A hi’o na !
ou E ti’a anei ia ‘oe ia hi’o !
Viens s’il te plaît Mai na ! (traîner sur na)
On note au passage qu’il n’y a pas de vouvoiement en tahitien.
Ecoute s’il te plaît Fa’aro’o na !
Chantez s’il vous plaît! Hīmene na !
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6.
Aller
Haere
Un h, des voyelles qui se suivent : haere.
« Aller » se dit fano si c’est sur la mer ou si c’est pour donner une connotation poétique. « Aller » se dit aussi reva qui signifie « espace ». « Aller à pied » se dit haere nā raro ou haere ‘avae.
haere est aussi un pas de danse qui peut se vouloir tranquille ou énergique. haere.
Il marchait rapidement. Ua haere nena ‘oia.
Il marchait en boitillant Ua te’ite’i haere ‘oia.
Il marchait en chancelant Ua turori haere ‘oia.
Où sont-ils allés? Ua haere rātou i hea ?
– (Ils) sont allés à la mer. – Ua haere i tai.
Je vais au marché. Te haere nei au i te mātete.
-Vas! – Haere!
Aller Haere
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7.
Non
‘Aita
Une glottale, une diphtongue: ‘Aita
‘Aita signifie non, ne… pas, pas du tout, il n’y a pas, il n’y a rien. On dit aussi ‘aore.
Je n’ai pas d’argent. ‘Aita tā ‘u e moni.
Tu n’as pas de voiture. ‘Aita tō ‘oe e pere’o’o.
Non, il n’y en a pas. ‘Aita, ‘aita roa atu.
Il n’y a personne. ‘Aita e ta’ata.
Elle n’a pas honte. ‘Aita o na e ha’amā.
Il n’a pas de respect. ‘Aita ‘o na e fa’atura.
Ils n’ont pas mangé ‘Aita rātou i tāmā’a.
Je ne vais pas. ‘Aita vau e haere.
Je ne suis pas allé ‘Aita vau i haere.
Non ‘Aita
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8.
Oui
‘Ē
Une glottale, une voyelle longue: ‘ē.
‘ē sert à acquiescer, affirmer, dire « oui, si », de même que ‘oia.
On disait autrefois ‘ae, ‘ā (à Rurutu). Le haussement de sourcils, de la tête ou un son « mmm » peut remplacer le « oui ».
C’est bien çà ? Tērā iho ā ?
– Oui, oui, en effet ! – ‘Ē, ‘ē, ‘oia !
– ‘oia mau
Il est parti ? Ua reva o na ?
– Mais oui ! – ‘Oia !
– ‘ē ho’i !
Regarde ! A hi’o na!
– ah oui ! – ‘a, ‘ē !
Cà alors, mais oui ! Ahiri!, ‘ē pa’i !
Vous avez dit oui ! Ua ‘ē mai ‘outou.
Oui ‘Ē
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9.
Chanter
Hīmene
Un h, une voyelle longue : Hīmene.
hīmene – qui vient du mot anglais « hymn »- signifie chanter, chant. (PM)
Chanter qui se dit aussi –pehe, pehepehe, fa’atara, ‘anau, ‘oto, paripari– était entre autres un moyen efficace de transmettre des connaissances.
Pendant les fêtes de heiva, on peut apprécier les divers chants –hīmene-, d’inspiration ancienne:
On a chanté un tārava. Ua tārava tō tārava.
– un rū’au. Ua rū’au i te rū’au.
– un ‘ūtē drôle. Ua ‘ūtē i te ‘ūtē ‘ārearea.
– un pāta’uta’u. Ua pāta’u i te pāta’uta’u.
Le hīvinau et le hīmene nota sont d’inspiration moderne.
Les tagi-pā de Rapa sont connus pour leur particularité de changement d’un demi-ton d’un couplet à l’autre.
Chanter Hīmene
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10.
Ecouter
Fa’aro’o
2 glottales : fa’aro‘o.
Fa’aro’o, écouter, est très important dans une civilisation de tradition orale. Il fallait écouter attentivement
pour apprendre les mythes, les prières, les paroles sacrées, les généalogies, les divers savoirs, les
chants.
Fa’aro’o signifie aussi entendre, obéir, croire.
Fa’aro’o désigne aussi la foi, la religion.
Quel enfant désobéissant! E tamari’i fa’aro’o ‘ore !
Ecoute l’hymne territorial. A fa’aro’o i te hīmene ‘āi’a.
Ecoutez-moi. A fa’aro’o mai.
J’écoute le chant des oiseaux. Te fa’aro’o nei au i te ‘oto’oto ā te manu.
J’entend la mer. Te fa’aro’o nei au i te pahu ō te miti.
Ecouter Fa’aro’o
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11.
Se baigner
Hopu
Un h : hopu. On dit aussi hapu.
Par extension, Hopu i te pape signifie « se laver, se doucher ». Dès son 1er voyage, Le capitaine Cook rend hommage à la propreté des Polynésiens qui ne s’habillent pas tant qu’ils n’ont pas pris un bain.
Hopu veut dire aussi plonger pour pêcher, comme pour la nacre, ou les bénitiers. Les Polynésiens, en particulier les Rapa (A. Hanson) et les Pa’umotu, étaient connus et recrutés des premiers navires affrétés pour la nacre ou la perle comme d’excellents plongeurs. (Moerenhout)
Mon cadet plonge pour pêcher des bénitiers. Te hopu ra tō ‘u teina i te pahua.
Vas te doucher, il fait nuit. A haere a hopu i te pape, ua pō.
Allez vous baigner à la mer. Haere e hopu i te miti.
Allez vous baigner à la rivière. Haere e hopu i te ‘ānāvai.
Se baigner Hopu
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12.
Venir
Haere mai
Un h, des voyelles qui se suivent : haere mai .
Haere mai signifie « Aller vers ici » et traduit « venir ». Mai peut aussi s’employer seul.
« Haere mai » est l’expression culturelle pour accueillir un visiteur : Haere mai !, et l’inviter à partager le repas : « Haere mai e tāmā’a !« , devenue désuète, hélas !
C’est un des préceptes de Tetūna’e, 1er grand chef de Tahiti et illustre législateur des temps anciens qui avait instauré les grandes valeurs polynésiennes de respect, d’amour et de justice. Haere mai !
Ils sont tous venus au bord de la route. Ua haere ta’ato’a mai i te pae porōmu.
Venez à la maison! Haere mai i te fare nei !
Venez ici! Haere mai i ‘ū nei !
Venez donc! Haere mai rā !
Venir Haere mai
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13.
Voir
‘Ite
Une glottale: ‘ite.
‘ite signifie « voir, savoir, connaître, connaissance ». La vue est donc associée à la connaissance.
Par extension, ‘ite signifie aussi témoigner, reconnaître.
‘Ihi était la déesse du savoir. O ‘Ihi te atua ō te ‘ite. (TH, 1997:385)
Je l’ai vu de mes propres yeux Ua ‘ite mata roa atu vau.
Tu connais la langue anglaise ? Ua ‘ite anei ‘oe i te reo peretāne ?
Son savoir est plus grand. Ua hau tō na ‘ite.
Le nouveau-né a été reconnu par eux. Ua ‘itehia te ‘aiū e rāua.
Qui sait? ‘O vai tē ‘ite?
Je ne sais pas. ‘Aita vau i ‘ite.
Je sais. Ua ‘ite vau.
Voir ‘Ite
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14.
Surfer
Hōrue
Un h : hōrue.
» Surfer » hōrue – se dit aussi » glisser » – fa’ahe’e.
Ce sport ancestral –hōrue-, pratiqué par les hommes, les femmes et les enfants sur des planches de bois (parfois de tou) mesurant de 60cm à 4,5m de longueur, reste encore aujourd’hui très populaire et très développé dans nos îles. On pratique le surf –hōrue – dans les passes et sur les plages sans barrière de récifs. On pense à la légende des femmes surfeuses Hina-rau-re’a et Vēhiatua. Dans les compétitions internationales, les Polynésiens se distinguent.
C’est une compétition de surf. E tāta’u hōrue.
Il a une nouvelle planche de surf. E ‘iri hōrue ‘āpī tā na.
Ils surfent avec le corps. E fa’ahe’e tino rātou.
Il sait comment faire surfer la pirogue. Ua ‘ite o na nāfea ia fa’ahe’e i te va’a.
Le surf est leur passe-temps favori. E hōrue tā rātou heiva.
Surfer Hōrue
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15.
Bleu
Nīnamu
Une voyelle longue: nīnamu.
La couleur nīnamu, allant du bleu au vert, est la couleur du ciel et de la mer qui entourent les îles. Selon le capitaine James Cook, à Tahiti, les étoffes n’étaient pas teintes en bleu – nīnamu – par contre à Tongatapu, (2e voyage), les gens se teignaient les cheveux en bleu – nīnamu. Bougainville parle pourtant d’étoffe tahitienne d’une belle teinture indigo qui est un bleu foncé violacé.
Encore aujourd’hui, certains emplissent des lampes de pétrole bleu : nīnamu, pour s’éclairer.
Prends du pétrole bleu. A rave i te mori ‘arahu nīnamu.
C’est une couleur bleue. E ‘ū nīnamu.
Le ciel est bleu. E mea nīnamu te ra’i.
Il a les yeux bleus. E mata nīnamu tō na.
Le rupe est un oiseau bleu. E manu nīnamu te rupe.
Bleu Nīnamu
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16.
Musique
‘Upa’upa
Deux glottales : ‘upa’upa.
‘upa’upa signifie « musique » et aussi « instruments, orchestre, danse », tout ce qui était le quotidien des « artistes » ‘ari’oi. La musique ‘upa’upa accompagnait – et encore aujourd’hui- toute fête ou célébration.
La musique –‘upa’upa– est composée essentiellement de voix polyphoniques, de tambours – tō’ere, pahu – de percussions diverses – ‘ōfa’i, ‘apu ha’ari, pōreho, tete…– et autres instruments –vivo, tītāpu, pū ‘ofe, pū. Plus tard, se sont ajoutés le fa’atete, tari-parau, pahu tūpa’i, ‘ihara, fa’atete en fer blanc, basse de fortune. La musique –‘upa’upa– reste très populaire.
Il n’y a pas de musique. ‘Aore e ‘upa’upa.
Où sont les instruments? Tei hea te mau ‘upa’upa ?
Mets la musique. Fa’ata‘i mai i te ‘upa’upa.
La musique est entraînante. E mea pe’epe’e te ‘upa’upa.
Musique ‘Upa’upa
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17.
Pays Natal
‘Āi’a
Deux glottales, une voyelle longue,: ‘āi’a
‘āi’a désigne le pays, la terre « qui nous a nourri ». ‘āi’a signifie aussi patrie, héritage. Souvent, après une migration, les Polynésiens tentaient le chemin inverse vers leur terre d’origine, ‘āi’a.
Le placenta est mis en terre sur la terre natale. E tanuhia te pū fenua i tō ‘āi’a.
Son pays est loin. E mea ātea tō na ‘āi’a.
C’est quelqu’un du pays. E ta’ata ‘āi’a.
Ecoute l’hymne territorial A fa’aro’o i te hïmene ‘āi’a.
Mon pays me manque Te mihi nei au i tō ‘u ‘āi’a.
Ce sont des fruits du pays E mau mā’a hotu nō te ‘āi’a.
Je rentre au pays. E ho’i au i tō ‘āi’a.
Pays natal Āi’a
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18.
Pouvoir prestigieux
Mana
Des voyelles brèves : mana.
Mana signifie « pouvoir, puissant, fort, qui a autorité ».
Le pouvoir prestigieux –mana– n’était pas le seul privilège de la famille des chefs et des prêtres. Par des rites, on pouvait invoquer le mana des ancêtres ou des dieux pour investir des êtres, des lieux, des choses qui, dès lors, inspiraient le respect et la crainte.
Certains objets de prestige indiquent le mana de la personne qui les porte: to’o – sceptre de chef, taumi – plastron, fau – coiffe élevée, ‘ura – plumes sacrées, maro ‘ura – ceinture de chef, niho paraoa – ornement en dents de cachalot, nati ha’a – tresse de cheveux et bien d’autres.
C’est un homme puissant E ta’ata mana
pouvoir prestigieux sacré mana hau
pouvoir prestigieux profane mana noa
Pouvoir prestigieux Mana
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19.
Baleine
Tohorā
Une voyelle longue : tohorā.
On dit aussi – parāoa (A). La baleine –tohorā– était l’émanation du dieu Ta’aroa sous forme de mammifère marin. (TH 1997:140)
On en offrait jadis la tête sur le marae. Il arrive que plusieurs baleines –tohorā– s’échouent sur une plage. La tradition orale dit qu’elles s’offrent en nourriture aux humains.
Selon la tradition orale de Makemo, les baleines –tohorā– avaient coutume de se poser sur un haut-fond de sable dans le lagon de Makemo, les habitants venaient leur frotter le dos avec du mono’i, puis elles repartaient.
Elles viennent par bancs se reproduire près des îles Australes vers le mois de juillet. Leur chasse est aujourd’hui interdite en Polynésie française.
Le collier à dent de cachalot –niho parāoa– était l’ornement prisé des dignitaires comme symbole de courage et de puissance. (RTG)
La baleine souffle Te puhā ra te tohorā
Baleine Tohorā