Heremoana Maamaatuaiahutapu a présenté, mardi matin, dans le grand auditorium du conservatoire artistique de Polynésie française (CAPF), à Tipaerui, une restitution de la consultation Honorahu’a, aux acteurs de la culture. Cette consultation avait été lancée, il y a quelques mois, par son prédécesseur, Geffry Salmon.
Pendant trois mois, Honorahu’a a associé les acteurs du monde des arts et de la culture, les institutions du Pays et le public, à une réflexion source d’un nouveau souffle à la politique culturelle et artistique. Les acteurs concernés ont ainsi été invités à formuler des propositions et à débattre des actions et des évolutions réglementaires qu’ils souhaiteraient voir mises en œuvre. Plus de 200 personnes ont ainsi pu s’exprimer sur leurs visions de la pratique artistique en Polynésie, toutes tendances confondues.

La réflexion proposée autour de ces échanges s’est articulée autour de trois thèmes :

1) La reconnaissance des artistes et de leur fonction sociale ainsi que leur contribution à l’enrichissement culturel, social, économique de la société polynésienne.

2) La mise en place d’un environnement propice au développement d’une économie de la culture et des arts, afin d’ériger la créativité artistique en outil d’épanouissement des industries culturelles en Polynésie française et en moteur du développement économique en relation avec le secteur du tourisme.

3) La protection et la valorisation de notre patrimoine culturel et artistique étant le socle de notre identité et un élément fondateur de notre lien social.

Une présentation détaillée des propositions est consultable sur le site www.honorahua.pf .

Bien que des propositions spécifiques ont été formulées dans les neuf ateliers mis en place, il se dégage néanmoins des propositions communes à tous, certaines appelant à un développement réglementaire, d’autres s’inscrivant dans le prolongement d’un plan d’action culturel.
Les axes retenus ont été présentés par Heremoana Maamaatuaiahutapu. Ils seront développés dans les mois à venir, en concertation avec les services du Pays et les ministères concernés. Certaines mesures, comme la création d’une carte pour les artistes, ou l’encouragement à la création artistique par l’instauration du 1% artistique dans les constructions publiques, pourront voir le jour rapidement. D’autres axes, comme la création d’un indispensable centre culturel s’inscrivent dans un programme plus global et sur le plus long terme.
L’objectif de cette restitution pour Heremoana Maamaatuaiahutapu était de rassurer les acteurs culturels sur l’avenir de cette consultation, qui s’inscrit pour lui dans une démarche de réactualisation des Etats Généraux qu’il avait déjà animé en 2009.