Quatre femmes lauréates du concours Résidence d’artistes (Hiro’a N°177 – Juillet 2022)

Quatre femmes lauréates du concours Résidence d’artistes (Hiro’a N°177 – Juillet 2022)

Billets d’avion en mains, les quatre lauréates de la seconde édition du concours « Résidence d’artistes – Cité internationale des arts » avaient le sourire ce 31 mai lors de la conférence dévoilant le nom des artistes retenus. Et cette fois, ce sont quatre femmes qui ont été sélectionnées par le jury sur huit candidats : Titaua Peu, auteure et écrivaine, Leia Chang Soi, réalisatrice de courts-métrages animés et illustratrice, et deux artistes peintres, Patricia Beaudet et Tevaite Denk-Senni. « Il s’agit d’un cru féminin, une alliance de jeunesse et d’expériences », note Joany Hapaitahaa-Cadousteau, directrice de la Direction de la culture et du patrimoine. Outre le billet d’avion, les lauréates bénéficient également d’une bourse mensuelle de 190 930 Fcfp, d’un atelier-logement sur le site du Marais de la Cité, ainsi qu’un accompagnement artistique et professionnel par la Cité.Ouvertes aux artistes de toutes les disciplines, ce concours « représente plusieurs années de négociation pour permettre aux artistes du fenua d’intégrer la Cité », note le ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, visiblement heureux que des Polynésiens puissent séjourner à la Cité internationale des arts, véritable fourmilière où plus de 300 artistes du monde entier se rencontrent, partagent.

Contribuer au rayonnement artistique de la Polynésie

Mais avant de vivre cette expérience, les lauréates ont dû répondre à plusieurs critères. Si la détention de la carte d’artiste professionnel est le premier des sésames, d’autres éléments sont également pris en compte comme l’originalité de la démarche artistique, la qualité du portfolio, les motivations, les dispositions prises par l’artiste pour s’intégrer au sein de la résidence ou encore le fait de contribuer au rayonnement artistique de la Polynésie.« Ce n’est pas l’hôtel ni les vacances, il faut se vendre, se faire une place parmi d’autres, se faire remarquer », a relevé avec sourire le ministre de la Culture.

Et les lauréates semblent bien avoir entendu le message et sont impatientes de partir à Paris pour tirer profit de cette superbe opportunité. À l’image de Tevaite
Denk-Senni, peintre autodidacte : « J’ai soif d’échanger. J’attends de cette résidence de pouvoir m’ouvrir à d’autres pratiques, d’autres techniques, d’autres manières de voir et penser. Je n’attends pas de me réinventer mais de me renouveler. » Mêmes motivations pour la jeune Leia Chang Soi, qui souhaite que ce programme l’aide à réaliser son rêve : réaliser une BD inspirée du fenua, ou encore pour la peintre Patricia Beaudet qui « a hâte de s’immerger dans cette ruche d’artistes ».