PPR : Le Plan de Prévention des Risques naturels

Avec sa dispersion géographique et la structure géologique de ses îles, la Polynésie française est particulièrement vulnérable aux aléas naturels. Les événements de 1998 et 1999 qui sont survenus aux Iles-sous-le-Vent a poussé le Pays à mettre en place des Plans de Prévention des Risques naturels (PPR) pour chacune des 48 communes du territoire.

L’établissement d’un PPR est ordonné par arrêté du conseil des ministres.

Les PPR sont établis par le Pays ou par un organisme ou technicien compétent, sous le contrôle d’une commission des P.P.R. dont la composition est déterminée par arrêté du conseil des ministres.

Le dossier du PPRn contient :

ü une note de présentation du contexte et de la procédure qui a été menée : les raisons de la prescription du PPR , les phénomènes naturels connus, les aléas, les enjeux, les objectifs recherchés pour la prévention des risques, le choix du zonage et les mesures réglementaires. ü un ou des documents graphiques qui délimitent les zones réglementées par le PPR.

ü un règlement fixant les conditions d’aménagement et d’occupation du sol pour chaque zone. L’objet du PPR est de délimiter les zones exposées directement ou indirectement à un risque et d’y réglementer l’utilisation et l’occupation des sols. Cette réglementation va de l’interdiction de construire à la possibilité de construire sous certaines conditions.

Trois aléas ont été cartographiés en Polynésie française :

– l’aléa mouvements de terrain (glissement de terrain, chutes de blocs, coulées de boue)

– l’aléa inondation par débordement de cours d’eau,

– l’aléa submersion marine, lié aux cyclones ou aux tsunamis.

Le risque est le croisement d’un phénomène (aléa) et d’un enjeu (personnes, biens). La prévention du risque a pour objectif initial d’annuler le risque en cherchant à modifier l’un ou l’autre terme de l’équation. Dans la quasi-totalité des cas, il n’est pas possible d’annuler l’aléa.

Le premier objectif de la prévention est de ne pas exposer de nouveaux enjeux dans les lieux où un phénomène a été évalué comme dangereux. Dans les zones déjà urbanisées, la vulnérabilité devient une notion essentielle.