Les maladies des plantes peuvent avoir plusieurs origines :
Organismes pathogènes
- Champignons : maladies cryptogamiques,
- Bactéries : bactérioses
- Virus : viroses,
- Nématodes, phytoplasmes…
Maladies physiologiques
Conditions environnementales défavorables pour la plante (carences nutritives, irrigation ou ensoleillement inadaptés, etc.)
La distinction entre une maladie causée par un pathogène et une maladie physiologique n’est pas toujours évidente !
Une même maladie peut provoquer des symptômes différents sur des plantes différentes et inversement : plusieurs maladies différentes peuvent provoquer des symptômes similaires sur une même plante.
Le « triangle de la maladie »
Il est important de distinguer «maladie» et «agent pathogène».On considère généralement qu’une maladie se définit par l’interaction de 3 éléments :
Agir directement sur le pathogène
En appliquant un fongicide dans le cas d’un champignon.
Agir sur la plante hôte
En sélectionnant des cultures bénéficiant d’une résistance génétique à un ou plusieurs agents pathogènes («résistance» est le contraire de «sensibilité»).
Agir sur l’environnement
En modifier certains paramètres environnementaux afin de rendre le milieu défavorable au développement de pathogènes (prophylaxie) : les champignons et moisissures ont par exemple besoin d’un fort taux d’humidité pour se développer et le drainage du sol représente souvent une solution efficace pour inhiber la croissance de ces derniers.
Garder à l’esprit que ce triangle est utile pour penser des solutions alternatives à tout problème rencontré en phytopathologie.
L’interaction de ces trois facteurs peut être illustrée avec un modèle appelé le «triangle de la maladie» (Figure 1) qui permet d’élaborer différentes stratégies de lutte contre les pathogènes des plantes. En agissant sur l’un de ces trois composantes, il est possible de réduire la fréquence et l’impact d’une maladie, voire de l’éliminer.
Comment contrôler les maladies des plantes ?
On distingue cinq catégories pour le contrôle des phytopathogènes :
Écologique ou culturale :
Lutte biologique :
Introduction de micro-organismes auxiliaires dans une parcelle infectée
ex : unebactérie ou un champignon inoffensif pour la plante peut présenter des antagonismesforts avec une bactérie ou un champignon particulièrement pathogène. Ces alternativesaux traitements chimiques sont de plus en plus utilisées.
Variétés résistantes :
Utilisation de semences rustiques/paysannes certifiées, OGM…
Lutte chimique :
Utilisation de fongicideset d’antibiotiques (bactéries) ; désinfection les outils pour tailler ou greffer.
N.B. : Cas particulier des virus : il n’existe à ce jour aucun traitement efficace qui protège les plantes contre les infections virales.
Règlementations :
Les règlementations en vigueur permettent d’empêcher la propagation des maladies des plantes vers des lieux encore indemnes (mise en quarantaine, embargo…).
Pour plus d’informations à ce sujet : https://www.service-public.pf/biosecurite/