Les déchets

La gestion des déchets est un défi de taille pour la Polynésie française, qui doit faire face à des contraintes fortes comme l’étendue de son territoire, la dispersion et l’éloignement des îles, les faibles surfaces disponibles, petites îles et atolls peu propices à l’enfouissement des déchets, etc.

En matière de déchets, la Polynésie française fait face à un certain nombre de contraintes géographiques (faibles surfaces disponibles, éclatement des îles, îles volcaniques/atolls coralliens), de la démographie, à laquelle s’ajoutent les touristes (160.000 touristes par an pour une population de 270.000 habitants), et de l’évolution des habitudes de consommation, avec un recours de plus en plus important à l’importation (augmentation des importations de 40% en 10 ans environ).

Compte tenu du développement économique et de l’accroissement de la population depuis les 20 dernières années, la production d’ordures ménagères ne cesse d’augmenter. Ceci est particulièrement préoccupant dans les zones urbanisées et dans les zones fortement touristiques. Les îles basses, bien que moins habitées, sont également des milieux particulièrement fragiles et exposés en raison de la faible superficie de terres émergées et de la présence des lentilles d’eau douce à faible profondeur.

Les Iles du Vent présentent une densité importante de population et des installations touristiques très développées. La gestion des déchets y est bien organisée.

Selon les communes, les déchets sont collectés de manières séparées (ordures ménagères résiduelles et les déchets recyclables) soit par les camions des services techniques communaux soit par un prestataire privé.

Le syndicat mixte FENUA MA, qui regroupe l’ensemble des communes des Iles du Vent excepté Faaa, assure la gestion du traitement des déchets ménagers, au travers de deux infrastructures majeures que sont le centre de stockage des déchets de Paihoro et le centre de recyclage et de tri de Motu Uta.

Les autres archipels, plus éloignés et moins densément peuplés, où des activités plus traditionnelles subsistent, comme la pêche ou l’agriculture, mais aussi la culture perlière, ne bénéficient pas de véritable organisation de la gestion des déchets.

La plupart du temps, les déchets sont envoyés vers des décharges non-contrôlées, plus ou moins bien gérées par les communes.

Quelques installations ont néanmoins été aménagées dans les règles de l’art au cours des dernières années, notamment sur les communes de Bora Bora et de Nuku Hiva. Des collectes sélectives ont également été initiées sur quelques communes, notamment Maupiti, Bora Bora, Tahaa et Raiatea.

Suite à un état des lieux réalisé en 2012, relatif à la situation de gestion des déchets ménagers sur l’ensemble des archipels de la Polynésie Française, suivi de l’identification de solutions envisageables pour chaque cas de figure, l’élaboration d’une politique sectorielle des déchets de la Polynésie française a été lancée et est actuellement en cours de finalisation.

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