L’assainissement des eaux usées

L’assainissement des eaux usées est un enjeu essentiel pour :

– la préservation de l’environnement ;

– la salubrité publique et la santé des populations ;

– les activités liées à l’eau et leur développement (tourisme, pisciculture, etc.).

Le rejet des eaux usées dans le milieu naturel constitue une menace pour ce dernier et les êtres vivants, car elles sont de nature polluante.

L’assainissement des eaux usées est donc une nécessité car les rejets d’eaux usées non traitées peuvent porter atteinte à l’environnement, aux ressources en eau douce et à la santé. En effet, elles peuvent renfermer toutes sortes de polluants et contaminer ainsi les réservoirs naturels d’eaux douces dans lesquels nous puisons pour nous alimenter en eau. Il peut alors y avoir des risques de pénurie si nous surexploitons les ressources en eaux mais également si elles deviennent polluées et impropres à la consommation.

Aussi, les eaux usées doivent être évacuées rapidement hors des habitations et subir un traitement agréé par l’administration avant d’être rejeté dans le milieu naturel.

Le choix du type d’assainissement est conditionné par plusieurs facteurs et notamment par la densité de population, la nature des sols et leurs aptitudes à assurer l’épuration des eaux usées, la présence de nappes phréatiques, l’existence d’un système d’assainissement collectif public, l’espace disponible, etc. mais également par les orientations choisies en matière d’aménagement par la collectivité (élaboration d’un schéma directeur d’assainissement et sa mise en œuvre).

L’assainissement individuel est  mis en place dans des zones d’habitats dispersés ou à faibles densités de population.

Il concerne les habitations individuelles.

Il peut être envisagé si les surfaces disponibles sont suffisantes pour permettre une épuration des eaux usées par le sol ; et si la nature du sol est adaptée (absence de nappes phréatiques par exemple). Il est réalisé avec un dispositif de fosse septique et puisard par exemple.

Intermédiaire entre le système individuel autonome et collectif public.

Il est réalisé avec un dispositif de mini stations d’épuration, qui concerne des groupes d’habitations ou toute construction équivalente (lotissements par exemple).

L’assainissement collectif est mis en place dans les zones à forte densité de population et/ou forte concentration d’activités.

Il doit être envisagé lorsque la nappe phréatique est très peu profonde, ce qui est le cas pour l’habitat en plaine et à proximité du lagon ; mais aussi dans les zones où le tourisme a un rôle économique primordial et où préserver l’environnement est un enjeu incontournable.

Il est réalisé avec un dispositif constitué par un réseau d’égout permettant le transfert des eaux usées vers station d’épuration puis un exutoire de rejet.

A l’heure actuelle, Bora Bora, Punaauia, Moorea (zone de Haapiti) et Papeete sont les seules communes à disposer d’un assainissement collectif public en service.

L’orientation de la politique en matière d’assainissement vise à généraliser ce type de traitement, toutes les communes ayant l’obligation d’assurer un service de l’assainissement avant le 31 décembre 2020 (CGCT).

Assainissement

Source

1995

2005

2013

Nombre de mini stations d’épuration

CHSP

120

201 (2002)

242

Nombre de stations collectives publiques

1

4

4

Pourcentage de la population raccordée à un réseau public

DIREN

5%

8%

Evolution du nombre d’équivalent-habitants traités

13 000

22 900

Evolution des dépenses du Pays pour l’assainissement (millions de F CFP)

1.4

4.2

(2002-2006)

3.69

(2007-2013)

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