Rhinella marina

Nom latin : Rhinella marina
Autre(s) nom(s) : Crapaud boeuf, crapaud géant, cane toad
​Famille : Bufonidae

  • ADULTES
    • Taille : femelle jusque 25 cm, mâle jusque 14 cm (1)
    • Forme : corps trapu atteignant son maximum de largeur au 3/4 de sa longueur (3)
    • Tête : large tête et museau tronqué. présence de glandes parotoïdes, sécrétrices de substance toxique, volumineuses, allant de l’arrière des yeux au dessus de épaules (3)
    • Dos : mâle brun clair uni et femelle chocolat marbré, recouvert de pustules (1)
  • TETARDS
    • Taille : 10-25 mm (3)​
    • Corps : arrondie de couleur marron foncée à noire (3)​
    • Queue : Noir à marron foncé surmontée d’une ligne beige sur la partie centrale, uniforme et grise translucide sur les parties latérales (3)​

Il est présent sur l’île de Kamaka (Gambier)

  •  Mode de dispersion : jusque 55 km par an par voie terrestre, par rivières et inondations. Il se déplace par les moyens de transports (voiture, bateau, camion) (2), arrivée accidentelle avec des marchandises et matériaux de construction (4)
  • Habitat : milieu ouvert secondarisé (jardin, pâture, champ, friche, arrière plage et plage)(1) Forêt humide (2). Adultes et larves tolérants à de hauts niveaux de salinité. Larves observées en pleine mer (2) tolérant au manque d’eau, il peut perdre jusque 50% de son eau (3)
  • Régime alimentaire : carnivore opportuniste : coléoptère, blatte, fourmi, abeille, scolopendre, hyménoptère (1), crabes, escargots (2) et petits vertébrés : mammifère, lézard, oiseau jusqu’à une taille de 10 cm (3)
  • Reproduction : pic de reproduction durant la saison humide (2) la femelle réalise 2 pontes par an (2) dans un point d’eau (ornière, mare, bassin, étang…) (1). Chaque ponte contient de 8 000 à 35 000 oeufs (2) Les œufs non fécondés sont ensuite fertilisés de manière externe par le mâle (2) Les oeufs  sont ensuite retrouvés flottant à la surface de l’eau ou collés à la végétation (2) Les oeufs éclosent entre 36h et 4 jours après la fertilisation pour donner les têtards (3). Le têtard se métamorphose après 1 à 2 mois en juvénile terrestre de 10 à 12 mm (3). La maturité sexuelle est atteinte en 1 an (2), à partir de 7-8cm de long (3).
  • Comportement : adultes nocturnes, jeunes plutôt diurnes (1). Nomades durant la saison humide, et plutôt sédentaire durant la saison sèche à proximité des points d’eau (4)
  • Toxicité : présentes chez les têtards et chez les adultes de plus de 1 an (3). Absentes chez les jeunes crapaud de moins de 1 an (3)
  • Durée de vie : supérieure à 5 ans en milieu sauvage, estimée entre 10 et 40 ans en captivité (2)

  • Sur l’environnement :
    • – Prédateur des petits animaux terrestres (2,4)
      – Compétition avec les espèces indigènes pour la nourritures et les abris (4)
      – Cause l’empoisonnement des animaux qui le consomme (1,4)
      – Impact sur les écosystèmes par la disparition d’espèces (4)
  • Sur la santé :
    • – Empoisonnement mortel des animaux domestiques (chats et chiens) (2)
      – Des cas de décès chez les humains ont été rapportés (2)
      – Transmission potentielle de bactérie telle que la Salmonelle (4)
  • Sur l’économie :
    • – Blocage des évacuations (4)
    • – souillage des piscines (4)- Impact visuel, le cadre de vie (4)
    • – Impact sur le tourisme (4)

  • Prévention :
    • Mise en place d’un protocole de biosecurité pour les îles indemnes
    • Sensibilisation de communauté à la reconnaissance et l’élimination
    • Sensibilisation des visiteurs aux impacts du crapaud buffle
    • Travail avec les communes et les industries sur la prévention au niveau du transport de marchandises
  • Méthode physique :
    • Le ramassage manuel peut être réalisé avec des gants, sur les surface restreintes, en saisons sèches, lorsque le nombre de crapaud est encore faible ou que la zone est jugée de haute priorité
    • Les pièges peuvent être utilisés pour réduire les densités, prévenir l’arrivée sur une zone senisble ou pour la détéction
      • Type de piège : piège « pitfall »  (récipient à paroi lisse enterré dans le sol à une profondeur de plus de 50 cm, l’animal tombe dedans par accident ou en étant attiré par quelque chose) ; piège cage avec porte à sens unique (l’animal est attiré dans la cage et ne peut plus ressortir)(4)
      • Attractant : la lumière (attire les insectes) ; l’odeur de la femelle (attire les mâles) ; les vocalises (attire les mâles et femelles) ; la moisissure (particulièrement en saison sèche) ; l’eau (4)
    • Sur les petites îles contenant juste 1 à 2 bassins, les crapauds peuvent être exclus des étangs et des bassins de jardin par une barrière pleine et jointive à paroi lisse, haute de 90 cm et enterrée de 30cm. Les crapauds peuvent être tués humainement en les mettant dans un sac ou un récipient en plastique et en les plaçant dans un congélateur (4)

((1) Soubeyran Y., Caceres S. & Chevassus N. (2011) Les vertébrés terrestres introduits en outre-mer et leurs impacts. Guide illustré des principales espèces envahissantes. Comité français de l’IUCN, ONFS. France. 100 pages
(2) Global Invasive Species Database, (2005). Available from: http://www.issg.org/database/species/ecology.asp?si=19&fr=1&sts=sss [Accessed 23 December 2013] (3) Zug, George R., and Patricia B. Zug. The Marine Toad, Bufo marinus: A Natural History Resume of Native Populations. Smithsonian Contributions to Zoology, number 284, 58 pages, 20 figures, 22 tables, 1979.
(4) Taylor, R., Edwards, G. (Eds.), 2005. A Review of the Impact and Control of Cane Toads in Australia with Recommendations for Future Research and Management Approaches. A Report to the Vertebrate Pests Committee from the National Cane Toad Task Force The Mathworks 2002. Using Matlab. The Mathworks Inc, Matick, MA.