Acacia, Faux-Acacia, Leucaena, ​Atiko

Nom latin : Leucaena leucocephala
Synonyme(s) : Leucaena glauca, Mimosa leucocephala
Famille : Mimosaceae

Comment reconnaître le faux acacia ?

  • Type : petit arbre
  • Taille : 2-6 m (pouvant atteindre 18 m) (1)
  • Feuille : feuilles composées de 2-8 paires de pennes divisées chacune en 5-21 paires de petites folioles ovales (6-20 mm de long sur 1,5-5 mm large) (1)
  • Fleur : petits pompons blancs regroupés en inflorescence appelée capitule (1)
  • Fruit : fruits secs aplatis et allongés (appelés gousses, de 10-25 cm de long), bruns foncés à noirs à maturité (1)
  • Graine : petites graines marron (5-10 mm de long), 15-25 graines par fruit (gousse) (1). La germination se produit après 6 à 10 jours (7)

Où trouve-t-on le faux acacia ?

  • Mode(s) de dispersion : gravité, animaux (chèvres, bœufs, moutons) (1)
  • Type(s) de végétation envahi(s) en Polynésie française : zones sèches de basse et moyenne altitude (1)
  • Habitat(s) potentiel(s) : zone agricole, forêt naturelle, plantation forestière, bord de rivière, friche, zone urbaine, zone ouverte, habitat semi-naturel, ou dégradé (2). Il est intolérant à l’ombre, résistant à la sécheresse (7), résistant aux embruns (29)
  • Altitudes : 0-800 m (1400 m) (1)
  • Durée de vie de la plante : 20-40 ans, de la graine dans le sol : au moins 20 ans (2)
    Reproduction : autogame, capable de former des graines fertiles à partir d’un seul individu (2)
    Croissance rapide, jusqu’à 1 m de hauteur la première année. Première floraison possible dès 4 mois (7)

Quels sont ses impacts ?

Entre en compétition pour la lumière, l’eau et les nutriments avec les espèces indigènes et endémiques, suite à une perturbation, et menace leur survie
Enrichit le sol en fixant l’azote dans des habitats où celui-ci est naturellement pauvre, modifiant la composition en espèces (plantes, micro-organismes, invertébrés) (22, 42)
Augmente les coûts d’entretien des zones ouvertes (terrain de particuliers, infrastructures, plantations forestières)
Responsable d’intoxication chez le animaux herbivores (42)

Que faire contre cet arbre ?

  • Prévention :
    • Éviter la mise à nu du sol par incendies, ceux-ci favorisant l’installation et la multiplication de l’espèce
    • Éviter de propager les graines en transportant de la terre depuis des zones infestées et veiller à ne pas en véhiculer par le biais de terre ou de boue collées aux engins
    • Bien nettoyer ses chaussures et son matériel de randonnée après chaque excursion en montagne
  • Méthode physique :
    • Le brûlage sans traitement chimique est inefficace (38)
    • La coupe sans traitement chimique des souches est inefficace, apparition rapide de rejets sur la souche
    • La coupe à 1 m permet de limiter la fructification et la formation de nouvelles graines.
  • Méthode chimique :
    • Pulvérisation sur feuillage des jeunes plants de triclopyr ester (26, 28)
    • Application sur coupe fraîche de souche, pour les individus plus âgés, d’une solution à base de piclorame (26) ou de triclopyr ester non dilué (28). Le dicamba est inefficace (26)
    • Application sur écorce basale efficace avec 2,4-D (dilué dans du diesel) ou triclopyr ester. Le diesel seul peut parfois être efficace (26)
  • Méthode intégrée: Renforcement de l’ombrage par plantation d’espèces indigènes (3)

 

Références

(1) Meyer J.-Y., Wan, V. & Butaud J.-F. (2008) Les plantes envahissantes en Polynésie française. Direction de l’environnement, Délégation à la recherche, 84 p.
(2) Global Invasive Species Database, (2005). Available from: http://www.issg.org/database/species/ecology.asp?si=19&fr=1&sts=sss [Accessed 23 December 2013]
(3) Groupement espèces envahissantes (2012) Plantes envahissantes pour les milieux naturels de Nouvelle-Calédonie. Agence pour la prévention et l’indemnisation des calamités agricoles ou naturelles Editeur, Noumea. 223 p.
(7) Francis J. K. ( )– Wildland shrubs of the United States and its Territories . General technical Report IITF-WB-1. U.S. Department of Agriculture, Forest Service. International institute of tropical Forestry and shrub sciences laboratory
(22) Weber E. (2003) Invasive plants of the World. CABI Publishing, CAB International, Wallingford, UK. 548 p.
(26) Motooka P., Castro L., Nelson D., Nagai G. & Ching L. (2003) Weeds of Hawaii‘s Pastures and Natural Areas; An Identifcation and Management Guide. College of Tropical Agriculture and Human Resources, University of Hawaii at Manoa. 184 p.
(28) Langeland K. A., Ferrell J. A., Sellers B., MacDonald G. E. & Stocker R. K. (2011) Integrated Management of Nonnative Plants in Natural Areas of Florida. University of Florida
(29) Fergusson C. R. (1952) Salt-tolerant plants for south Florida, Florida State Horticultural Society, p. 306-313
(38) Smith C. W. (1985) Impact of Alien Plants on Hawai‘i’s Native Biota. In: Stone C. P. & Scott J. M., eds. Hawai‘i’s terrestrial ecosystems: preservation and Management. Cooperative National Park Resources Studies Unit, University of Hawaii, Manoa.
(42) Monoj K. Ghosh and Samiran Bandyopadhyay (2007) Mimosine Toxicity-A Problem of Leucaena Feeding in Ruminants . Asian Journal of Animal and Veterinary Advances, 2: 63-73.