Aloes vert, Sisal, Choca vert, Manira

Nom latin : Furcraea foetida, Furcraea gigantea
Autre(s) nom(s) : Mauritiua hemp
Famille : Asparagaceae

Comment reconnaître l’Aloe vert ?

  • Type : herbe succulente en rosette (1)
  • Taille : 1-3 m (1)
  • Feuille : grandes feuilles vertes (2 à 2,5 m de long) disposées en rosette* de 40 à 50 feuilles, sans épines, souples (1)
  • Fleur : fleurs verdâtres pendantes, regroupées sur une inflorescence* (de 4-12 m de haut) appelée « mât » (1)
  • Fruit/graine : pas de fruits ni de graines mais des bulbilles* (plusieurs centaines par mât) (1). Production de fleurs et de fruits une seule fois dans la vie de la plante.

Où trouve-t-on l’Aloe vert ?

  • Mode(s) de dispersion : gravité (1)
  • Type(s) de végétation envahi(s) en Polynésie française : forêts sèches de basse et moyenne altitude (1)
  • Habitat(s) potentiel(s) : végétation secondaire, zone agricole, forêt naturelle, friche (2), sur sols secs et drainants. Il profite des périodes de sécheresse, lorsque les autres espèces régressent, pour se développer (3). Il a besoin d’une forte exposition au soleil pour fleurir (7). Résistant aux courtes périodes de sécheresse et aux embruns salés (7). Résiste aux incendies, arrive à se maintenir dans le sous bois
  • Durée de vie : de 5 à 20 ans. Mort de la plante 1 an après la floraison (7)
  • Altitudes : 0-600 m (1800 m au mont Aorai) (1)

Quels sont ses impacts ?

Forme des massifs denses pouvant gêner la régénération des espèces indigènes et conduire à l’uniformisation de certains paysages (3)

Que peut on faire contre cette plante ?

  • Prévention : Éviter de propager l’espèce en transportant des bulbilles depuis des zones infestées vers des zones non infestées.
  • Méthode physique :
    • Arrachage des jeunes plants
    • La coupe des mâts en période de floraison permet de contrôler l’expansion et la propagation de l’espèce (2, 3). Cette méthode est efficace et moins perturbatrice pour le sol qu’une action d’arrachage (4). A surveiller car parfois des rejets apparaissent sur la base du pied mère.
    • Coupe des pieds en les fendants à cœur
  • Méthode chimique :
    • Pulvérisation sur feuillage des jeunes plants d’une solution à base de triclopyr (1,1kg/ha) ou de 2,4-D diluée dans du diesel ou du mazout (3, 7, 26)
    • Application sur coupe fraîche de souche pour les individus plus âgés d’un herbicide à base de triclopyr (6)

 

Références

(1) Meyer J.-Y., Wan, V. & Butaud J.-F. (2008) Les plantes envahissantes en Polynésie française. Direction de l’environnement, Délégation à la recherche, 84 p.
(2) Global Invasive Species Database, (2005). Available from: http://www.issg.org/database/species/ecology.asp?si=19&fr=1&sts=sss [Ac…
(3) Groupement espèces envahissantes (2012) Plantes envahissantes pour les milieux naturels de Nouvelle-Calédonie. Agence pour la prévention et l’indemnisation des calamités agricoles ou naturelles Editeur, Noumea. 223 p.
(4) Hivert J. (2003) Plantes exotiques envahissantes – Etat des méthodes de luttes mises en œuvre par l’ofce national des forêts de la Réunion – Volume 1 : Rapport. Ofce national des Forêts, Direction régionale de La Réunion, 292 p. + Annexes
(6) US Forest Service, Pacifc Island Ecosystems at Risk (PIER). Online resource at http://www.hear.org/pier/ accessed [23 12 2013].
(7) Francis J. K. ( )– Wildland shrubs of the United States and its Territories . General technical Report IITF-WB-1. U.S. Department of Agriculture, Forest Service. International institute of tropical Forestry and shrub sciences laboratory
(26) Motooka P., Castro L., Nelson D., Nagai G. & Ching L. (2003) Weeds of Hawaii‘s Pastures and Natural Areas; An Identifcation and Management Guide. College of Tropical Agriculture and Human Resources, University of Hawaii at Manoa. 184 p.