Ardisia, ​ati popa’a

Nom latin : Ardisia elliptica, Ardisia humilis
Autre(s) nom(s) : Shoebutton ardisia
Famille : Primulaceae

Comment reconnaître le ati popa’a ?

  • Type : arbuste à petit arbre
  • Taille : 1-4 m (pouvant atteindre 10 m) (1)
  • Feuille : feuilles simples, alternes* (6-9 cm de long 1-4 cm sur de large), ovales à elliptiques*, coriaces*, brillantes, rosâtre à l’état jeune (1)
  • Fleur : fleurs roses regroupées en petites inflorescences* pendantes (1)
  • Fruit : petit fruit charnu (5-12 mm) rouge puis noir à maturité (1)
  • Graine : une par fruit (drupe*) (1) germination après 42 à 81 jours (7)

​Où trouve-t-on cet arbuste ?

  • Mode(s) de dispersion : oiseaux, rats, hommes (fruits comestibles) (1)
  • Type(s) de végétation envahi(s) en Polynésie française : forêts humides des zones de basse et moyenne altitude (1)
  • Habitat(s) potentiel(s) : friche agricole, sous bois de forêts naturelles et de forêts perturbées, zones ouvertes ou ombragées (6). Il préfère les zones ombragées et les sols humides (7)
  • Durée de vie : 10 à 25 ans (7)
  • Altitudes : 0-500 m (1)
  • Croissance rapide la première année (jusqu’à 1 m/an) à moyenne par la suite (0,25 à 0,5 m/an) (7)

Quels sont ses impacts ?

  • Forme des sous-bois denses limitant la régénération de la végétation naturelle et menacant la survie des espèces indigènes et endémiques.
  • Favorise l’érosion des sols en limitant la diversité et la densité des autres espèces en sous-bois.

Que faire contre le ati popa’a ?

  • Prévention :
    • Éviter de propager les graines en transportant de la terre depuis des zones infestées et veiller à ne pas en véhiculer par le biais de terre ou de boue collées aux engins.
    • Bien nettoyer ses chaussures et son matériel de randonnée après chaque excursion en montagne.
    • Ne pas planter, cultiver pour ses fruits comestibles, les conséquences pour l’environnement sont trop importantes.
    • Éliminer les plants cultivés afin de limiter la dispersion par les oiseaux.
    • Ne pas le diffuser comme plante fruitière.
  • Méthode physique :
    • Probablement résistant aux incendies (6)
    • Arrachage manuel ou mécanique des plantules (7)
  • Méthode chimique :
    • Pulvérisation sur feuillage des jeunes arbustes, lorsque le nombre de plantules est trop important pour être arraché, d’un herbicide à base de glyphosate (7, 39)
    • Application sur coupe fraîche de souche, pour les individus plus âgés, d’un herbicide à base de triclopyr ester (dilué à 10% dans le diesel) ou triclopyr amine (dilué à 50% dans l’eau), sur les sujets bien développés (7, 26, 28). Pulvérisation de 2,4-D sur les repousse (26)
    • Pulvérisation sur écorce basale d’une solution de triclopyr dilué à 10% (28)

Références

(1) Meyer J.-Y., Wan, V. & Butaud J.-F. (2008) Les plantes envahissantes en Polynésie française. Direction de l’environnement, Délégation à la recherche, 84 p.
(6) US Forest Service, Pacifc Island Ecosystems at Risk (PIER). Online resource at http://www.hear.org/pier/ accessed [23 12 2013].
(7) Francis J. K. ( )– Wildland shrubs of the United States and its Territories . General technical Report IITF-WB-1. U.S. Department of Agriculture, Forest Service. International institute of tropical Forestry and shrub sciences laboratory
(26) Motooka P., Castro L., Nelson D., Nagai G. & Ching L. (2003) Weeds of Hawaii‘s Pastures and Natural Areas; An Identifcation and Management Guide. College of Tropical Agriculture and Human Resources, University of Hawaii at Manoa. 184 p.
(28) Langeland K. A., Ferrell J. A., Sellers B., MacDonald G. E. & Stocker R. K. (2011) Integrated Management of Nonnative Plants in Natural Areas of Florida. University of Florida
(39) Randall J. M. & Marinelli J. eds. (1996) Invasive plants: weeds of the global garden. Brooklyn Botanic Garden Handbook 149. 111 p.