Cerisier, Cerisier de Cayenne, ​Teri

Nom latin : Eugenia uniflora
Autre(s) nom(s) : « Cerisier », Cerisier de cayenne, Pitanga, Surinam cherry
Famille : Myrtaceae

Comment reconnaître le cerisier de Cayenne ?

  • Type : arbuste à petit arbre
  • Taille : 2-5 m (pouvant atteindre 7 m) (1)
  • Feuille : feuilles simples, opposées, petites (4-7 cm de long sur 2-4 cm de large), ovales, coriaces (1)
  • Fleur : fleurs solitaires blanches, au bout de pédicelles grêles (2-4 cm de long) 1 Floraison 2 fois par an (2)
  • Fruit : petit fruit charnu globuleux avec 8 côtes saillantes (1-2 cm de diam.), jaune puis orange à rouge vif à maturité 1 frutaison* 3-6 semaines après les fleurs (2)
  • Graine : petites graines (8-15 mm de diamètre), 1 à 2 par fruit (1) viable 1 mois dans le sol, germination en 3 à 4 semaines (2)

Où trouve-t-on cet arbuste ?

  • Mode(s) de dispersion : oiseaux, chèvres, cochons, rats, homme (fruit comestible) (1)
  • Type(s) de végétation envahi(s) en Polynésie française : forêts sèches et humides de basse et moyenne altitude (1)
  • Habitat(s) potentiel(s) : forêt naturelle, forêt secondarisée, plantation forestière (2). Il supporte tous les types de sols : sableux, sablo-argileux, argileux, calcaire, rocheux, non sensible aux inondations, intolérant au sol salé (20). Il préfère le plein soleil (mais peut germer et se développer à l’ombre des forêts avec purau, ficus…) et des précipitations modérées. Son système racinaire profond lui permet de survivre aux saisons sèches, sur des dunes de sable dans les environnements arides à semi-arides (2)
  • Altitudes : 0-800 m (1)
    Croissance lente des plantules, fertiles dès 2 ans, 10 ans dans les conditions défavorables (2)

Quels sont ses impacts

Entre en compétition pour la lumière, l’eau et les nutriments avec les espèces indigènes et endémiques, menaçant leur survie (22)

Que peut-on faire contre le cerisier de Cayenne ?

  • Prévention :
    • Éviter de propager les graines en transportant de la terre depuis des zones infestées et veiller à ne pas en véhiculer par le biais de terre ou de boue collées aux engins
    • Bien nettoyer ses chaussures et son matériel de randonnée après chaque excursion en montagne
    • Ne pas planter, cultiver pour ses fruits comestibles, les conséquences pour l’environnement sont trop importantes
  • Méthode physique :
    • Arrachage des jeunes plants rapidement impossible
  • Méthode chimique :
    • Pulvérisation sur feuillage des jeunes plants de triclopyr amine à une concentration de 50% ou de triclopyr ester à une concentration de 10% (28)
    • Pulvérisation sur écorce basale d’une solution de triclopyr ester dilué à 10% (28)
  • Méthode intégrée :
    • Renforcement de l’ombrage par plantation d’espèces indigènes

Références

(1) Meyer J.-Y., Wan, V. & Butaud J.-F. (2008) Les plantes envahissantes en Polynésie française. Direction de l’environnement, Délégation à la recherche, 84 p.
(2) Global Invasive Species Database, (2005). Available from: http://www.issg.org/database/species/ecology.asp?si=19&fr=1&sts=sss [Accessed 23 December 2013]
(28) Langeland K. A., Ferrell J. A., Sellers B., MacDonald G. E. & Stocker R. K. (2011) Integrated Management of Nonnative Plants in Natural Areas of Florida. University of Florida