Herbe Tortue, Mori tautau

 

Nom latin : Kalanchoe pinnata, Bryophyllum pinnatum
Autre(s) nom(s) : Air plant
Famille : Crassulaceae

Comment reconnaître l’herbe à tortue ?

  • Type : herbe succulente​
  • Taille : 0,3-2 m (1)
  • Feuille : feuilles charnues opposées, ovales (2-5 cm de long), simples ou composées de 2 à 5 folioles (« petites feuilles »), charnues, rosâtres à bords dentés (1)
  • Fleur : grandes fleurs (de 2-5 cm de long), verdâtres, jaunâtres ou rougeâtres, pendantes sur des inflorescences terminales (de 20-80 cm de long) (1)
  • Fruit/graine : petits fruits secs (de 10-14 mm de long) s’ouvrant d’un seul côté par une fente (appelé follicule) contenant de nombreuses graines ; graines de petites tailles (de moins de 1 mm) plus ou moins ovales (3). Pas de fruits ni de graines observés en Polynésie française (1)

Où trouve-t-on l’herbe à tortue ?

  • Mode(s) de dispersion : bouturage naturel (à partir des feuilles ou des tiges)
  • Type(s) de végétation envahi(s) en Polynésie française : zones rocheuses, sol sableux sous cocoteraie d’atoll, forêts sèches et humides de basse altitude (1)
  • Habitat(s) potentiel(s) : Sur litières de forêt ou autres débris, dans des sols peu profonds, en zones ombragées ou en conditions sèches, dans les zones de pâturages, le long des fronts de plage, autour des terrains vagues (3), sur les talus, sur motu calcaire ou volcanique.
  • Altitudes : 0-400 m (1)

Quels sont ses impacts ?

Forme des massifs denses pouvant gêner la régénération des espèces indigènes et menace la survie des espèces indigènes et endémiques

Que peut t-on contre l’herbe à tortue ?

  • Prévention :
    • Éviter de transporter tout ou partie de la plante vers des zones non infestées, l’espèce pouvant reprendre à partir de feuilles ou de tiges
    • Ne pas planter, cultiver pour ses qualités ornementales, les conséquences pour l’environnement sont trop importantes
  • Méthode physique :
    • Arrachage manuel possible sur les zones de tailles restreintes. Les stocker en tas sur bois secs et les brûler pour éviter la dispersion des plantules (3, 28)
    • Résiste à l’incendie et prolifère suite à ce dernier qui favorise sa fragmentation
  • • Méthode chimique :
    • Pulvérisation sur feuillage de 2,4-D, piclorame, triclopyr, fluroxypyr, aminopyralid (3) et glyphosate (dilué à 5% dans l’eau) (21, 28)

 

Références

(1) Meyer J.-Y., Wan, V. & Butaud J.-F. (2008) Les plantes envahissantes en Polynésie française. Direction de l’environnement, Délégation à la recherche, 84 p.2 – Global Invasive Species Database, (2005). Available from: http://www.issg.org/database/species/ecology.asp?si=19&fr=1&sts=sss [Accessed 23 December 2013]
(3) Groupement espèces envahissantes (2012) Plantes envahissantes pour les milieux naturels de Nouvelle-Calédonie. Agence pour la prévention et l’indemnisation des calamités agricoles ou naturelles Editeur, Noumea. 223 p.
(21) Benitez D.M., Loh R. & Tunison T. (2012) The distribution of invasive plant species of concern in the Kilauea and Mauna Loa strip areasof Hawaii Volcanoes National Park, 2000–2010. Technical report 179. Pacifc Cooperative Studies Unit, University of Hawaii, Honolulu
(28) Langeland K. A., Ferrell J. A., Sellers B., MacDonald G. E. & Stocker R. K. (2011) Integrated Management of Nonnative Plants in Natural Areas of Florida. University of Florida