Melinis, Herbe collante, Pifaroa

Nom latin : Melinis minutiflora
Autre(s) nom(s) : Molasses grass
Famille : Poaceae

Description

  • Type : herbe pérenne dressée* (1, 2)
  • Taille : 1-2 m 1
  • Feuille : longues et étroites (5 à 20 cm de long) poilues et collantes (1)
  • Fleur : petites fleurs (1-2 mm) violettes regroupées sur de longues inflorescences dressées (10-20 cm de long) (1)
  • Fruit/graine : petits fruits secs (appelés caryopses*) contenant une seule graine (1)

Biologie – Écologie

  • Mode(s) de dispersion : vent et homme (vêtements, sac, peau) (1)
  • Type(s) de végétation envahi(s) en Polynésie française : zones sèches et humides de basse, moyenne et haute altitude (forêt de nuages et maquis sommitaux) (1)
  • Habitat(s) potentiel(s) : milieu ouvert, terrain en friche, crête perturbée par un incendie, zone érodée. Cette espèce est pionnière en milieu ouvert ou secondarisé (3)
  • Altitudes : 0-2000 m (1)

Quels sont ses impacts ?

Sur l’environnement
Forme des massifs denses pouvant gêner la régénération des espèces indigènes et menace la survie des espèces indigènes et endémiques (3)
Modifie les régimes de feux favorisant sa propagation (1, 26)

Sur l’économie
Augmente les coûts d’entretien des zones ouvertes (terrain de particuliers, infrastructures, plantations forestières)
Réduit les sources de nourriture dans les pâturages car le bétail ne consomme cette espèce que lorsque les feuilles sont jeunes (43)

Sur la santé
Provoque des réactions cutanées par contact et des rhinites allergiques lors de la période de floraison

Que peut on faire contre melinis ?

  • Prévention :
    • Éviter la mise à nu du sol par incendies, ceux-ci favorisant l’installation et la multiplication de l’espèce
    • Éviter de propager les graines en transportant de la terre depuis des zones infestées et veiller à ne pas en véhiculer par le biais de terre ou de boue collées aux engins
    • Bien nettoyer ses chaussures et son matériel de randonnée après chaque excursion en montagne
  • Méthode physique :
    • Le feu est inefficace, car les graines profitent de l’ouverture du milieu pour se développer (3, 43)
    • Arrachage manuel possible sur les zones faiblement envahies, de préférence avant la production des premières graines
  • Méthode chimique :
    • Pulvérisation sur feuillage d’une solution de glyphosate dilué à 1% dans l’eau (6, 21, 26)
    • Méthode intégrée : Renforcement de l’ombrage par plantation d’espèces indigènes

Références

(1) Meyer J.-Y., Wan, V. & Butaud J.-F. (2008) Les plantes envahissantes en Polynésie française. Direction de l’environnement, Délégation à la recherche, 84 p.
(2) Global Invasive Species Database, (2005). Available from: http://www.issg.org/database/species/ecology.asp?si=19&fr=1&sts=sss [Ac…
(3) Groupement espèces envahissantes (2012) Plantes envahissantes pour les milieux naturels de Nouvelle-Calédonie. Agence pour la prévention et l’indemnisation des calamités agricoles ou naturelles Editeur, Noumea. 223 p.
(6) US Forest Service, Pacifc Island Ecosystems at Risk (PIER). Online resource at http://www.hear.org/pier/ accessed [23 12 2013].
(21) Benitez D.M., Loh R. & Tunison T. (2012) The distribution of invasive plant species of concern in the Kilauea and Mauna Loa strip areasof Hawaii Volcanoes National Park, 2000–2010. Technical report 179. Pacifc Cooperative Studies Unit, University of Hawaii, Honolulu
(26) Motooka P., Castro L., Nelson D., Nagai G. & Ching L. (2003) Weeds of Hawaii‘s Pastures and Natural Areas; An Identifcation and Management Guide. College of Tropical Agriculture and Human Resources, University of Hawaii at Manoa. 184 p.
(43) Cronk, Q.C.B. & Fuller J.L. (1995) Plant invaders : the threat to natural ecosystems. Chapman and Hall/ New York, N.Y. 241 p.