Coco-Plum, Icaquier, Prune coton, Manini uruuru

Nom latin : Chrysobalanus icacao
Autre(s) nom(s) : coco-Plum, icaquier, icaco
Famille : Chrysobalanaceae

Comment reconnaître le cocoplum ?

  • Type : arbuste à petit arbre
  • Taille : 2-6 m (pouvant atteindre 20 m) (1)
  • Feuille : petites feuilles simples, ovales à elliptiques (3-10 cm de long), coriaces*, brillantes (1)
  • Fleur : petites fleurs blanches (5 mm) regroupées en inflorescences courtes (appelées cymes, de 3-6 cm) (1)
  • Fruit : gros fruit charnu rond (2-4 cm de diamètre), rose violacé à maturité (1)
  • Graine : grosse graine striée (2 cm de diamètre), une par fruit (drupe) (1), germination après 34 jours (7)

Ou trouve-t-on cet arbuste ?

  • Mode(s) de dispersion : gravité / ruissellement (rats, cochons), hommes (fruit comestible) (1)
  • Type(s) de végétation envahi(s) en Polynésie française : forêts sèches et humides de basse et moyenne altitude (1), cocoteraie méso- à hygrophile à Nuku Hiva
  • Habitat(s) potentiel(s) : Forêts naturelles, forêts perturbées, zones cultivées, zones urbaines. Aime les sols sableux pauvres en nutriments, sur le littoral ou le long des cours d’eau (23). Il est tolérant au sel et aux inondations (7), préfère le plein soleil mais tolère la mi–ombre des sous bois de cocoteraie
  • Altitudes : 0-700 m (1)

Quels sont ses impacts ?

En lisière de forêt, en bord de chemin ou en zone ouverte, il forme des fourrés denses et entre en compétition pour la lumière avec les espèces indigènes et endémiques, limitant leur régénération

Que peut-on faire contre le cocoplum ?

  • Prévention :
    •  Éviter de propager les graines en transportant de la terre depuis des zones infestées et veiller à ne pas en véhiculer par le biais de terre ou de boue collées aux engins
    • Bien nettoyer ses chaussures et son matériel de randonnée après chaque excursion en montagne
    • Ne pas planter, cultiver pour ses fruits comestibles, les conséquences pour l’environnement sont trop importantes
    • Ne pas jeter les graines une fois la pulpe mangée, loin des zones envahies
  •  Méthode physique :
    • Arrachage des jeunes plants
    • La coupe des adultes doit être suivie d’un traitement chimique ; les souches rejettent après 3 mois sans traitement
  •  Méthode chimique :
    • Coupe des plants de manière horizontale, le plus proche possible du sol ; aspersion des coupes avec une solution à base de triclopyr diluée à 60% dans du mazout à l’aide d’un pinceau ou d’un pulvérisateur. Veiller à ne pas répandre le produit hors de la coupe.
    • Percer les troncs des plants à la base de manière à en atteindre le centre ; faire plusieurs trous. Injecter, à l’aide d’une seringue, une solution à base de triclopyr diluée à 60% dans de l’eau ou du mazout, jusqu’à saturation (jusqu’à ce que le produit ne soit plus absorbé)
  • Méthode intégrée :
    • Renforcement de l’ombrage par plantation d’espèces indigènes

Références

(1) Meyer J.-Y., Wan, V. & Butaud J.-F. (2008) Les plantes envahissantes en Polynésie française. Direction de l’environnement, Délégation à la recherche, 84 p.
(7) Francis J. K. ( )– Wildland shrubs of the United States and its Territories . General technical Report IITF-WB-1. U.S. Department of Agriculture, Forest Service. International institute of tropical Forestry and shrub sciences laboratory
(23) Staples G. W. & Herbst D. R. (2005) A tropical garden flora: plants cultivated in the Hawaiian Islands and other tropical places. Bishop Museum Press, Honolulu. 908 p.