Queue de chevrette, Sainfoin du Bengale

Nom latin : Flemingia strobilifera
Synonyme(s) : Moghania strobilifera
Famille : Fabaceae

Comment reconnaître la queue de chevrette ?

  • Type : arbrisseau* à arbuste*
  • Taille : 1-3 m (1)
  • Feuille : feuille ovale (5-20 cm de long sur 2-12 cm de large) non poilue (glabre) dessus, poilue dessous surtout sur les nervures (1)
  • Fleur : petites fleurs de couleur crème, rose à pourpre, cachées dans de grandes bractées* (de 1-3 cm de long) vert-pâle devenant brun-doré quand elles sèchent, sur des inflorescences* (atteignant 10-20 cm de long) ressemblant à une queue de chevrette (1)
  • Fruit : fruit sec aplati et allongé (appelé gousse, de 6-14 mm de long sur 3-7 mm de large), ovale et poilu (1)
  • Graine : petites graines rondes (de 3 mm de diamètre), deux par fruit, de couleur brun-noir marbré de rouge (1)

Où trouve-t-on cet arbuste ?

  • Mode(s) de dispersion : gravité, homme (horticulture)
  • Type(s) de végétation envahi(s) en Polynésie française : forêts sèches et mésophiles* de basse et moyenne altitude (1)
  • Habitat(s) potentiel(s) : zone ouverte, le long des axes routiers, le long des cours d’eau (3), en zones perturbées, zone agricole, terrain en friche (2)
  • Altitudes : 0-400 m (1)

Quels sont ses impacts ?

En lisière de forêt, en bord de chemin ou en zone ouverte, il entre en compétition pour la lumière avec les espèces indigènes et endémiques, limitant leur régénération

Augmente les coûts d’entretien des zones ouvertes (terrain de particuliers, infrastructures, plantations)

Comment agir contre cet arbuste ?

  • Prévention :
    • Limiter le défrichage, les ouvertures de routes et de sentiers
    • Éviter de propager les graines en transportant de la terre depuis des zones infestées et veiller à ne pas en véhiculer par le biais de terre ou de boue collées aux engins
    • Bien nettoyer ses chaussures et son matériel de randonnée après chaque excursion en montagne
    • Ne pas planter, cultiver pour ses qualités ornementales, les conséquences pour l’environnement sont trop importantes
  • Méthode physique :
    • Production jusqu’à 100 millions de graines par ha, limiter la prolifération en collectant les tiges portants des fleurs et fruits dans un premier temps (3)
    • Arrachage manuel des jeunes individus isolés dans sol meuble (après une pluie) (3)
    • Gyrobroyage des peuplements plus importants (3)
  • Méthode chimique :
    • Pulvérisation sur feuillage des jeunes plants et des rejets d’une solution herbicide à base de triclopyr (3)
    • Application sur coupe fraîche de souche, pour les individus plus âgés, faite au plus près du sol, d’une solution herbicide de piclorame + 2,4-D (3)
  • Méthode intégrée : Renforcement de l’ombrage par plantation d’espèces indigènes

 

Références

(1) Meyer J.-Y., Wan, V. & Butaud J.-F. (2008) Les plantes envahissantes en Polynésie française. Direction de l’environnement, Délégation à la recherche, 84 p.
(2) Global Invasive Species Database, (2005). Available from: http://www.issg.org/database/species/ecology.asp?si=19&fr=1&sts=sss [Accessed 23 December 2013]
(3) Groupement espèces envahissantes (2012) Plantes envahissantes pour les milieux naturels de Nouvelle-Calédonie. Agence pour la prévention et l’indemnisation des calamités agricoles ou naturelles Editeur, Noumea. 223 p.