C’est par l’arrêté n° 419 CM du 15 mars 2018 « portant création et organisation de la direction des solidarités, de la famille et de l’égalité (DSFE) » que le bureau de prévention voit le jour au sein de la DSFE. Il est « chargé du développement des actions menées par le service, de l’organisation d’événements et de l’élaboration des programmes de prévention, notamment en matière de protection de la condition féminine ». Suite à sa première année d’activité, de nombreuses actions ont pu être réalisées qu’elles relèvent de l’accompagnement des circonscriptions de la DSFE ou des divisions, de partenariats établis avec les acteurs institutionnels ou associatifs locaux, du financement de projets associatifs ou de l’organisation d’évènementiels.

Subventions aux associations et actions de prévention sur le fonds de prévention sanitaire et sociale

Par délibération n° 2017-114 du 7 décembre 2017, l’Assemblée de Polynésie française a décidé de la création d’un compte d’affectation spéciale dénommé « Fonds de prévention sanitaire et sociale ». Créé à compter du 1er janvier 2018, la DSFE comme la Direction de la Santé n’ont pas pu recourir à cette source de financements en 2018 et ont décidé de la mobiliser en 2019.

Pour précision :

« Art. 2.— Ce fonds a pour objet de financer la politique de prévention et de promotion de la santé en priorisant les efforts sur la lutte contre le surpoids et l’obésité, la lutte contre les addictions, les maladies émergentes ou réémergentes et toutes maladies associées impactant fortement les dépenses de santé. Il prend en charge toutes les actions de prévention ou d’accompagnement à la prévention dans le domaine social ou sanitaire.

Art. 5.— Les dépenses du fonds sont constituées par :

  • les programmes de prévention en matière sanitaire ou sociale proposés par les services ad hoc ;
  • les subventions aux opérateurs participant aux programmes de prévention précité ».

Dans ce cadre, en 2019, le bureau de prévention a instruit quatre demandes de subventions répondant aux orientations de la Directions de la Solidarité de la famille et de l’égalité en matière de prévention sociale.

Les associations ayant bénéficié d’une subvention ont systématiquement soumis leurs projets au service ad hoc de manière à ce que les objectifs répondent à la fois aux problématiques identifiées par le service et par les opérateurs. Quand cela était nécessaire, le bureau de prévention a accompagné les associations dans la constitution de dossier, notamment sur le volet du budget prévisionnel et des orientations socio-éducatives.

Le fonds de prévention sanitaire et sociale a également permis de financer des actions inscrites dans le cadre du programme de prévention développé par le service. A ce titre, elles découlent toutes des Ateliers paroles de femmes initiées en février 2019 qui ont permis d’identifier les besoins des usagers dans leur environnements respectifs. Cette démarche d’implication de la population dans la prise en charge de ses problématiques et dans l’élaboration et la mise en oeuvre de solutions adaptées répond à l’exigence d’une connaissance plus précises des besoins des habitants au sein de leur environnement. En effet, il était important pour le bureau de prévention de développer une démarche exploratoire permettant à la fois de mieux connaitre les différents territoires et leurs particularités (ressources, handicaps, potentiels,…) mais aussi de mettre en place des actions de prévention adaptées (voire « sur mesure ») aux besoins locaux.

En 2019, le fonds de prévention sanitaire et sociale bénéficiait d’un budget de 45 millions de francs pour les actions portées par la DSFE. Ainsi, avec un total de 8 284 666 F CFP, seuls 18,4 % de l’enveloppe initiale ont été consommés. Cela s’explique d’une part, par le fait que l’enveloppe ait été définie en amont de toute activité réalisée par le bureau de prévention. Le service n’a en effet commencé à explorer les problématiques à aborder et à développer des actions qu’au dernier trimestre 2018, de ce fait la projection sur 2019 comportait des inconnues (pertinence de certaines actions, charge de travail, engagement des porteurs de projets, etc…). Nous avons par exemple dû reporter certaines actions prévues en 2019 à 2020; de plus, la demande de subventions de certains porteurs de projets n’a pas forcément conduit à l’instruction des dossiers.

Pour autant, le plus important dans la gestion de ces fonds demeure la pertinence de leur utilisation et le bénéfice qu’en retirent les usagers. Dans ce cadre, il est bien évident que des actions comme celle de l’association Parent Autrement, qui vise à diffuser les valeurs de la bienveillance éducative ou celle de l’association du Caméléon qui lutte contre la pédocriminalité, pour ne citer qu’elles, sont extrêmement importantes dans une logique de prévention sociale. Tout autant, l’idée de développer la démarche initiée avec les « ateliers paroles de femmes » nous paraît-elle justifier le recours au fonds de prévention sanitaire et sociale.