Tout l’équipage du Trimaran Race of Water à son arrivée sur le quai d’honneur de Papeete, avec les autorités portuaires et maritimes du pays.

Les photos qui illustrent cet article sont de Raihei Hunter – Port autonome de Papeete, avec son aimable autorisation.

Le navire Race for Water est arrivé samedi après-midi à Papeete après un mois de navigation depuis Rapa Nui. Ce bateau est uniquement propulsé par des énergies propres : le solaire, le vent et l’hydrogène. C’est un concentré de technologie, engagé dans un tour du monde de 2017 à 2021 pour sensibiliser à la préservation de l’eau et des océans face à la pollution des déchets plastiques. Race for Water restera jusqu’au 5 novembre dans les eaux de la Polynésie française où plusieurs visites sont programmées à Tahiti, Moorea, Tetiaroa et Bora Bora.

Sur la coque du bateau, on peut lire : « learn », « share » « act », les « trois missions principales de la fondation », souligne Franck David, directeur de la Race for Water Odyssée : « Le ‘learn’, en fait, c’est toute la connaissance scientifique qu’on peut avoir. Ici, on ne va pas faire des études scientifiques à proprement parler avec des scientifiques à bord. Mais, par contre, on en a fait depuis Concepción (Chili) jusqu’à l’archipel Juan Fernández puis de Rapa Nui jusqu’à la Polynésie française. La partie ‘share’ c’est la partie sensibilisation du grand public. On va accueillir énormément de classes sur Papeete, Moorea et Bora Bora. Ensuite, c’est ‘l’act’, qui est important pour nous et prioritaire. C’est comment on va trouver des solutions pour limiter la pollution des plastiques dans les océans et faciliter la transition énergétique. On présente différents programmes basés à la fois sur la sensibilisation et la promotion d’une machine qui transforme les déchets plastiques en énergie. »

De gauche à droite : le commandant du port, François Chaumet ; le directeur adjoint de la DPAM, Charles Taputuarai ; et Franck David, directeur de la Race for Water Odyssée.

Charles Taputuarai, directeur adjoint de la DPAM, représentant pour l’occasion le ministre en charge des transports , durant son discours de bienvenue.

Charles Taputuarai, directeur adjoint de la DPAM, représentait le ministre pour l’occasion. Dans son mot de bienvenu il a souligné les efforts déjà déployé par le pays tout en reconnaissant que le chemin à parcourir reste encore long. Il a volontiers rappelé la citation de Saint Exupéry, très d’actualité : « Nous n’héritons pas la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants ».  J’ajouterai même : « Nous n’héritons pas la terre ET LA MER de nos parents, nous ne faisons que l’emprunter à nos enfants ».  

Cette arrivée à Tahiti marque la 11e escale de l’Odyssée 2017-2021 de ce trimaran naviguant exclusivement aux énergies renouvelables, grâce au solaire-hydrogène et à l’énergie du vent (kite). Le président de la fondation Race for Water, Marco Simeoni, animera une conférence publique, mercredi 10 octobre à l’UPF. L’équipage présentera à cette occasion son modèle de valorisation des déchets plastiques innovant basé sur une machine développée en partenariat avec la société française ETIA, qui transforme les déchets plastiques en énergie. Durant 5 ans, de 2017 à 2021, le navire Race for Water réalise un tour du monde avec les objectifs suivants : participer aux grandes manifestations internationales afin d’éduquer le plus grand nombre à la nécessité urgente de préserver les océans ; visiter les îles et les grandes villes côtières, à la fois victimes et à l’origine de la pollution plastique des océans, afin de sensibiliser les populations locales et proposer des solutions pour empêcher les déchets plastiques d’atteindre les voies d’eau ; accueillir à bord des missions scientifiques pour faire avancer les connaissances sur les conséquences de la contamination plastique marine.

Un accueil chaleureux et polynésien sur le quai d’honneur de Papeete.

La trimaran Race of Water est entièrement mu par les énergies renouvelable de sorte que sa traca carbone est quasiement nulle. Il est al dméonstration qu’i lexiste des alternatives viables pour le transport maritime. Il entame une nouvelel fois un tour du monde pour sensibilsie les opinions publiques sur la déchets plastiques qui polluent l’océan. « Si on continue à ce rythme, en 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan. » déclare Franck David, le directeur de l’Odyssée Race for Water. Malgré cet avertissement, la trajectoire ne dévie pas : « Dans les dix années qui viennent, nous allons produire plus de plastique que depuis son invention en 1950 », ajoute Camille Rollin, responsable du projet « Programme Act » de la fondation. « Imaginer qu’on va ramasser le plastique dans les océans est une utopie. Il faut couper le robinet avant que le plastique n’arrive en mer », assure le directeur, Franck David. Race for Water défend la solution de la « pyrolyse à haute température » pour produire de l’électricité à partir des déchets en plastique.

Ce navire propulsé grâce au soleil et au vent est « un bateau lent, avec une vitesse moyenne de quatre nœuds, parce qu’on passe notre temps à économiser de l’énergie », explique son capitaine, Pascal Morizot.