Image de Une : 200 jeunes se sont mobilisés à Papeete le 15 mars 2019 pour le climat, en écho à la journée internationale de mobilisation des jeunes – image TNTV

Protéger l’océan devient une priorité urgente.

Notre planète est notre maison commune, l’océan est notre lien et ce que nous lui faisons subir nous impacte tous. Le dernier rapport de l’ONU publié jeudi dernier 28 mars 2019 indique que les océans ont atteint des records de chaleur en 2018. L’ONU s’inquiète des risques pesant sur la vie marine face au changement climatique.

Son rapport publié jeudi sur l’état du climat dans le monde (lire l’article de l’AFP publié par Tahiti Infos), fournit des précisions sur la multiplication des « manifestations physiques » du changement climatique, comme les phénomènes météorologiques extrêmes : « Les données divulguées dans le présent rapport sont très inquiétantes. Les quatre dernières années sont les plus chaudes jamais répertoriées, et la température moyenne à la surface du globe en 2018 était supérieure d’environ 1°C aux valeurs préindustrielles« , a souligné le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres dans l’introduction à la déclaration. « Il n’est plus temps de tergiverser« , a-t-il ajouté.

La veille, mercredi 27 mars, comme un écho par anticipation, le Parlement de Strasbourg a définitivement validé l’interdiction de certains objets en plastique à usage unique d’ici à 2021. C’est la première décision d’ampleur à l’échelle d’un continent. (lire l’article du journal LE MONDE).

Assiettes, couverts, Coton-Tige, pailles, touillettes à boisson, tiges de ballons de baudruche… Ces produits à usage unique – déjà interdits dans certains pays – seront bannis de l’UE début 2021 au plus tard. L’interdiction vaudra également pour les produits à base de plastique oxodégradable, souvent des sacs, qui se décomposent, avec le temps, en microparticules et pénètrent d’autant plus facilement dans la chaîne alimentaire. Les produits en plastique biodégradable à base de « polymères naturels qui n’ont pas été chimiquement modifiés », restent autorisés.

Le projet de directive, qui doit encore être formellement approuvée par le Conseil européen, renforce l’application du principe « pollueur-payeur » en introduisant notamment la « responsabilité élargie du producteur » (REP) pour les cigarettiers et les producteurs de matériel de pêche, qui devront prendre en charge les coûts de la collecte des mégots et des filets abandonnés en mer.

Antonio Gutteres secrétaire général des Nations Unies à la tribune de la COP24 – images service presse des Nations Unies.

Les opinions publiques se mobilisent partout dans le monde, ici lors de la marche pour le climat à Paris. (images Le Point)

A Tahiti aussi les jeunes se sont mobilisés le 15 mars pour le climat. Ils sont les premiers concernés par l’avenir ide la planète – Image Tahiti Infos

Pour que nos lagons, nos rivages et notre océan ne ressemblent jamais à cette réalité tragique que connaissent déjà certains pays, notamment en Afrique, en Asie et en Inde. Ocean Plastic Pollution – image AFP

Le point de non retour à nos portes

Lors d’une conférence de presse à New York, Antonio Guterres a mis en garde contre l’impossibilité d’inverser la tendance climatique qui se rapproche. Le monde « est très près » du moment où cela ne sera plus possible, a-t-il dit, rappelant qu’il organise un sommet en septembre à l’ONU pour intensifier l’action. Il a précisé avoir dit aux dirigeants du monde: « Ne venez pas avec un discours, venez avec un plan« .

La présidente de l’Assemblée générale de l’ONU, Maria Fernanda Espinosa, a aussi estimé au cours de la même conférence de presse qu’il y avait un besoin urgent « d’accroître les ambitions« . « Nous avons besoin d’agir et d’agir maintenant« , a-t-elle insisté.

Selon le rapport, en 2018, la plupart des dangers naturels, dont ont été victimes près de
62 millions de personnes, étaient liés à des conditions météorologiques et climatiques extrêmes. Comme par le passé, ce sont les inondations qui ont touché le plus de personnes – plus de 35 millions.
Plus de 1.600 décès ont été liés aux vagues de chaleur intense et aux incendies de forêt qui ont frappé l’Europe, le Japon et les Etats-Unis, les dommages matériels avoisinant le chiffre record de 24 milliards de dollars dans ce dernier pays. En Inde, l’Etat du Kerala n’avait pas connu de pluies aussi abondantes et d’inondations aussi dévastatrices depuis presque un siècle.

L’impact du plastique sur la chaine alimentaire des océans est considérable. Image www.nidoo.eu