État et perspectives d’évolution de la desserte maritime interinsulaire.

Jordy CHAN, le ministre des grands travaux, de l’équipement, en charge des transports terrestres et maritimes et de la décentralisation, a présidé le 28 novembre dernier la séance de l’Observatoire du transport maritime intérieur pour faire le point sur l’avancement des actions engagées par le Gouvernement pour ce secteur.

Les travaux ont confirmé la progression du renouvellement de la flotte et de la numérisation du service public maritime, dans l’objectif d’améliorer la régularité et l’efficacité des dessertes interinsulaires.

Renouvellement de la flotte

La politique de renouvellement de la flotte, initiée en 2023, se poursuit dans l’ensemble des archipels. Après l’entrée en service de 2023 à 2025, de l’Apetahi Express, du Hava‘i, du Vaitere 2 et du Hawaikinui 2 dans les Îles-Sous-le-Vent, cinq navires supplémentaires doivent être mis à l’eau d’ici 2028 :

• Dory 2 (2026) et Mareva Nui 2 (2028) pour les Tuamotu-Ouest
• Nuku Hau 2 (2027) pour les Tuamotu Centre et Est
• Na Hiro e Pae (2026) et Aranoa (2027) pour les Australes

La mobilisation conjointe des armateurs et du Pays, appuyée par un dispositif de défiscalisation locale couvrant près de 38 % du coût total, permet d’atteindre un niveau d’investissement dépassant 20 milliards F CFP sur les prochaines années. Cet engagement de fonds publics, complété par la défiscalisation métropolitaine, constitue une aide indispensable au renouvellement progressif de la flotte maritime polynésienne.

Continuité des dessertes

Parallèlement à cette démarche, le Gouvernement a renforcé ses dispositifs d’intervention pour limiter les ruptures d’approvisionnement susceptibles d’affecter certaines îles.

• En 2024, 30 autorisations exceptionnelles de touchées ont été accordées afin de répondre à des situations d’urgence liées à des pannes ou à des besoins ponctuels.
• Le recours au navire Tahiti Nui 8 est désormais limité à des missions de soutien ciblées, en cas d’interruption prolongée des dessertes commerciales.

Ces mesures visent à garantir la continuité du service dans les archipels les plus exposés.

Modernisation numérique

La modernisation numérique du secteur progresse également, au travers du téléservice REVATUA, déployé depuis 2021, comptant plus de 334 000 connaissements dématérialisés en 2025 et utilisé de manière accrue par les armateurs.
Les ajustements apportés à la plateforme ont permis de réduire les dysfonctionnements signalés par les usagers.
La prochaine étape portera sur :

• La migration vers une architecture serveur plus robuste
• L’intégration d’un module supplémentaire destiné à la direction générale des affaires économiques, facilitant ainsi le traitement des remboursements liés au fret aidé

Vers un transport maritime durable

Ces évolutions s’inscrivent dans une orientation d’ensemble visant à disposer d’un transport maritime interinsulaire plus fiable, mieux organisé et adapté aux caractéristiques de chaque archipel.
Le futur schéma directeur du transport maritime interinsulaire en Polynésie française précisera cette orientation, en intégrant notamment des objectifs liés à l’efficacité énergétique et à l’introduction de technologies de propulsion moins consommatrices.
Le navire Na Hiro e Pae, équipé d’une éolienne cylindrique intégrée, constituera une première application de ces choix techniques au sein de la flotte maritime polynésienne.

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En moins de trois ans, les actions engagées permettent de passer d’une phase de réponse aux urgences techniques à une démarche structurée de modernisation.
Le ministre des grands travaux, de l’équipement, en charge des transports terrestres et maritimes et de la décentralisation souligne que les résultats attendus à moyen terme doivent contribuer à améliorer le service rendu aux usagers, en particulier dans les archipels les plus éloignés, et à renforcer la fiabilité de la desserte maritime interinsulaire.