La ministre du Tourisme, Nicole Bouteau, a fait un point, mardi après-midi, sur le secteur de la croisière en Polynésie française.

Ce secteur est en pleine croissance depuis quelques années, et ce en pleine cohérence avec la Stratégie de développement du tourisme 2015-2020.  Dans chaque île, les escales de navires permettent en effet d’initier ou de conforter une dynamique de développement touristique (de Nuku Hiva à Vairao, en passant par Uturoa ou Fakarava). De la même manière, les têtes de lignes effectuées sur Tahiti, pour l’embarquement de nouveaux passagers et le débarquement des anciens, soutiennent de manière importante les flux aériens internationaux. En outre, les approvisionnements des navires participent à l’activité générale du port de Papeete, et aux retombées économiques des producteurs locaux, a indiqué la ministre du Tourisme.

Depuis 2017, en nombre de passagers, le port de Papeete est désormais le 4ème port de tête de ligne au niveau national (y compris outre-mers) et le 3ème pour l’ensemble des destinations du Pacifique Sud. Signe d’une attractivité avérée et d’un développement maitrisé et diversifié, la Polynésie française va ainsi accueillir en 2019, 38 navires et 24 compagnies différents (contre 23 navires et 15 compagnies différents en 2010). Par ailleurs, malgré la tendance internationale de proposer des navires de taille de plus en plus importante, la destination conserve depuis 10 ans une moyenne de passagers par escale en-deçà de 500 passagers, avec une très large majorité de navires parfaitement adaptés aux escales dans les îles de la Polynésie française.

Avec plus de 600 accueils de paquebots réalisés par les comités du tourisme et Tahiti Tourisme chaque année, la gestion des escales par le Port autonome de Papeete, le soutien aux exportateurs et la formation des prestataires d’activités par la CCISM, ainsi que l’ensemble des agents maritimes et réceptifs impliqués, des fournisseurs et opérateurs du secteur, réunis notamment au sein du Tahiti Cruise Club, le développement de la croisière est l’exemple d’une synergie gagnante reposant sur la coopération publique/privé, a également souligné Nicole Bouteau.

Dans le domaine de la croisière, la Polynésie française est engagée dans une double stratégie : une stratégie locale de développement pour structurer, gérer et monter en puissance les capacités opérationnelles et réceptives des différentes escales, mais aussi une stratégie régionale, notamment au travers de la South Pacific Cruise Alliance, pour attirer davantage de navires et de compagnies dans le Pacifique Sud (seulement 6% de l’activité croisière dans le monde actuellement, avec donc un fort potentiel de développement), dans une logique concurrentielle avec les autres zones régionales internationales, et avec les autres ports du Pacifique pour conforter le positionnement de Tahiti comme port de têtes de ligne incontournable et efficient.

Dans ce cadre, du 8 au 11 avril prochains, Tahiti sera présent pour la 11ème année consécutive au Seatrade, à Miami, pour le plus important salon professionnel mondial de l’industrie de la croisière. Des représentants du ministère du Tourisme, de l’Equipement, du Port autonome de Papeete et de Tahiti Tourisme, accompagneront les professionnels polynésiens du secteur qui composent le Tahiti Cruise Club. Au sein du stand commun de la South Pacific Cruise Alliance, la Polynésie française aura donc une nouvelle fois une très belle opportunité pour promouvoir et valoriser les différentes escales, à la fois sous les angles techniques, opérationnels, réceptifs et marketing.

A l’échelle régionale…

L’ensemble du Pacifique Sud pèse pour plus de 6% de l’activité croisière internationale (contre 35,4% pour les Caraïbes, 15,8% pour la Méditerranée, ou 11,3% pour la Mer du Nord). La Polynésie française pèse un peu moins de 2% de l’activité avec +1000 escales/an, et un flux passager annuel autour de 440 000 arrivées en escale en Polynésie française. En comparaison, l’Australie opère 750 escales à l’année, la Nouvelle-Zélande 700 escales à l’année, et certaines destinations du Pacifique Sud insulaire ne totalisent que 15 à 20 escales/an. En se positionnant comme une tête de ligne incontournable dans le Pacifique, en liaison avec les ports de Hawaii, de Fidji et de Nouvelle-Zélande, la destination incite les armateurs à opérer davantage dans l’ensemble de la zone de navigation, et de ne plus la considérer seulement comme une destination de passage. Cette stratégie a notamment conduit à une augmentation du nombre de tête de ligne opérées sur Papeete, 135 en 2018, et 118 prévues en 2019.

Conférence de presse de la ministre du tourisme Nicole Bouteau, mardi 19 février 2019 à la présidence – image présidence.pf

Le port de Papeete et les épis des paquebots – image Port Autonome de Papeete

La Polynésie française va accueillir en 2019, 38 navires et 24 compagnies différentes (contre 23 navires et 15 compagnies différents en 2010). Malgré la tendance internationale de proposer des navires de taille de plus en plus importante, la destination conserve depuis dix ans une moyenne de passagers par escale en-deçà de 500 passagers, avec une très large majorité de navires parfaitement adaptés aux escales dans les îles de la Polynésie française.

Paquebot amarré au quai de la gare maritime d’Uturoa – image la dépêche.pf

Ci-dessus, le Paul Gauguin au mouillage dans la baie de Vaitape à Bora Bora – image croisièrespaulgauguin.fr

Ci-dessous un paquebot de croisière à la manœuvre dans le port de Papeete – image fgc.pf