La session administrative a officiellement été ouverte, jeudi matin, à l’Assemblée de Polynésie française.

A cette occasion le Président, Edouard Fritch a prononcé un discours dans lequel il fait le point sur l’action et les projets de son gouvernement. Il a notammetn abordé le transport inter-insulaire et l’économie bleue. Extraits :

« Pour ce qui concerne le transport interinsulaire, en 2018, quatre nouvelles licences d’exploitation ont été délivrées pour des navires en construction (Aremiti 6 ferry, Terevau Piti, Ti’ai et le Polynésien) qui renforceront d’ici fin 2019 à fin 2020 les dessertes sur Moorea, les Iles sous le Vent et les Tuamotu. Ces constructions neuves permettront également un rajeunissement global de la flotte au cabotage, qui en a bien besoin.

Le transport maritime c’est aussi l’amélioration de la desserte pour des populations qui restent isolées. Une autorisation de programme de 250 millions de francs a été mise en place pour la construction d’une navette maritime qui desservira les Marquises Nord : Nuku Hiva, Ua Pou, Ua Huka. La concertation avec les élus et les habitants des îles concernées est bien entendu indispensable, afin que le service rendu soit optimum.

Quand on parle désenclavement comment ne pas penser à Rapa, l’île la plus au Sud et qui ne possède pas d’aéroport ?

A compter de cette année 2019, le navire Tuhaa pae IV doit effectuer 12 rotations vers Rapa. Une rotation supplémentaire est également prévue pour l’Aranui 5 qui dessert les Marquises 18 fois par an (au lieu de 17), en complément des 20 rotations annuelles du Taporo 9.

En outre, l’Aranui 5 a été autorisé à desservir Rangiroa et Bora Bora avec du fret en provenance des Marquises permettant ainsi l’apport de produits agricoles frais vers ces îles.

La desserte des Raromatai est déjà assurée mais principalement sur le fret. Elle se verra complétée par une desserte de passagers assurée depuis Tahiti. Ainsi les Iles sous le Vent seront touchées à partir de Papeete par trois navires de charge et un navire à passagers. Notez que deux projets de navires touchant à la fois Moorea et les Raromatai ont obtenu leur licence d’exploitation à la fin de l’année dernière. L’un des navires est d’ores et déjà en construction et pour l’autre le projet se finalise. »

« Concernant l’économie Bleue, 126 dossiers d’aides à l’investissement et 207 dossiers d’aides à la pêche lagonaire ont été instruits et les aides délivrées en 2018.

La pêche palangrière polynésienne de thon germon et de thon à nageoires jaunes a été certifiée par le label MSC en 2018. Cette certification vise à reconnaître et valoriser le caractère durable de la pêche thonière pratiquée en Polynésie française. Cette distinction va permettre à nos exportateurs polynésiens d’accéder à de nouveaux marchés à l’international.

Au passage je réaffirme qu’aucun armement extérieur à la Polynésie française n’est autorisé à pêcher dans nos eaux. Le gouvernement est particulièrement pointilleux sur le sujet et, avec le concours de l’Etat et le volontarisme des pêcheurs polynésiens, veille à la protection de nos ressources.

Le schéma directeur de la filière aquacole a fait l’objet de discussions en atelier avec les professionnels du secteur. La rédaction et la validation de ce schéma interviendra au second semestre 2019.

Concernant la zone biomarine de Faratea, un appel d’offres de maitrise d’œuvre sera lancé cette année afin d’établir le programme des travaux à réaliser dans le cadre de l’aménagement du site, l’allotissement des espaces et la réalisation des réseaux.

Enfin, le réaménagement et la modernisation du port de pêche de Papeete fait également partie des priorités du pays. Une mission de programmation sera conduite cette année pour définir les termes de référence de ce projet. Nous devons en effet poursuivre la modernisation de nos infrastructures pour accompagner le développement durable de la filière, tout en améliorant les performances techniques, environnementales et sanitaires du port de pêche et en intégrant les prévisions d’augmentation de la flotte et des captures. »